En sponsorisant six joueurs de tennis français, la franchise Celio booste sa notoriété et ses ventes. Retour sur la mise en place de ses partenariats gagnant-gagnant « on the court » à la sortie du tournoi de Roland Garros.
Quand Celio homme rencontre le joueur Benoit Paire
A l’été 2021, l’enseigne de prêt-à-porter masculin lançait sa nouvelle plateforme de marque avec sa nouvelle signature « Celio be normal ». «A l’époque, le tennisman français Benoît Paire indiquait dans les médias qu’il n’avait plus de sponsor et qu’il achetait ses tenues en boutique comme Monsieur tout le monde. Là, on a décidé de la contacter pour lui proposer de devenir son équipementier textile. 15 jours plus tard, Benoît portait nos tenues à l’US Open », se souvient Matthieu Saglio, responsable communication pour le groupe Celio. Pour la frnachise, s’associer à un sportif de haut niveau est une aubaine en termes de R&D sur les matières et les coupes. Le partenariat réussi avec le sulfureux joueur français donne envie à Celio de constituer une team tennis français et gammes de produits (short, t-shirt, chaussettes…) ad hoc. L’enseigne prend alors attache avec les agents de nombreux joueurs. Bilan des négociations ? Six français (Lucas Pouille, Adrian Mannarino, Corentin Moutet, Jules Maire, Benoît Paire et Guilhem Laget) évoluent aujourd’hui sur le circuit professionnel avec des tenues Celio. Avec chacun leurs exigences. Mannarino joue avec des t-shirts en soie, Benoit Paire est toujours fidèle à ses polos en coton. Pouille et Moutet ont plutôt la fibre polyester. A la ville et lors de toutes leurs sorties média, ils portent également des polos, des cargos… aux couleurs de la marque.
à lire aussi
– Repositionnement de marque : les réussites d’Ixina et Buffalo Grill
– Les règles à connaître pour créer et déposer une marque
Incarner la marque avec des sportifs de haut niveau normaux
En choisissant de collaborer avec ces champions, Celio a misé sur leur caractère normal. A savoir avec les aléas inhérents à la vie quotidienne. « Quand Lucas Pouille finit par parler publiquement de sa dépression et donc de dévoiler ses failles, cela colle avec notre image de marque. Nous habillons des hommes normaux qui ont eux aussi leurs hauts et leurs bas », illustre Matthieu Saglio. Quant à Benoît Paire, pas avare de propos parfois limite sur les courts, et de « pétages de plombs » durant ses matchs, bref parfois un « bad boy », Celio assume également. « On ne cautionne pas tout ce que Benoît dit évidemment mais être normal c’est aussi accepter d’avoir parfois des accès de colère. C’est un champion talentueux avec des failles comme tout un chacun », argumente-t-il.
Un sponsoring sportif gagnant pour la franchise Celio, visible à Roland Garros
« Par rapport au foot, au basket… sponsoriser des joueurs de tennis nous assure un bon retour sur investissement. Les collections de ces sportifs représentent aujourd’hui 1 à 2% de notre chiffre d’affaires », assure Matthieu Saglio. A cela s’ajoute les retombées sur les ventes classiques de l’enseigne. « Quand on met des liens trackés vers nos produits dans les stories de ces sportifs sur les réseaux sociaux, on observe une augmentation du nombre de visites sur notre site de vente en ligne. Les stories de Benoît Paire génèrent par exemple entre 10 000 et 15 000 visites sur notre site », illustre-t-il.
En termes de notoriété, le sponsoring est également payant. « 15 à 20% de nos followers sur Instagram ont désormais pour centre d’intérêt le tennis. Il y a trois ans au début de notre collaboration avec Benoît Paire, ses stories Insta ont touché plus de 20 millions de personnes », décompte le responsable communication de l’enseigne. Aujourd’hui Celio entend capitaliser sur sa team tennis et poursuivre ses produits sous licence trois à quatre fois par an avec notamment la NBA (basket à l’occasion du Paris Games) et l’UFC (tournoi de MMA). Des collections limitées dans le temps -en général six semaines- que les fans s’arrachent comme des petits pains.
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(Vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : la stratégie payante de la franchise Célio qui sponsorise des tennismen français :
Un partenariat initié avec Benoît Paire : En 2021, Célio repère que le tennisman Benoît Paire n’a plus de sponsor. L’enseigne lui propose alors de devenir son équipementier textile. Ce premier partenariat marque le point de départ d’une stratégie d’alliance avec des sportifs.
Une “team” de six tennismen sous contrat : Fort de cette première expérience, Célio signe avec cinq autres joueurs français (Lucas Pouille, Adrian Mannarino, Corentin Moutet, Jules Maire, Guilhem Laget). Chaque sportif porte du Celio adapté à ses préférences textiles, à la ville comme sur les courts.
Un alignement avec l’image de marque “normale” : Le slogan « Celio be normal » prend tout son sens avec ces sportifs à l’image accessible, parfois faillibles. La marque assume même les débordements de certains comme Paire, en cohérence avec son positionnement.
Un retour sur investissement mesurable : Ce sponsoring génère 1 à 2 % du chiffre d’affaires. Les stories sponsorisées de joueurs comme Paire entraînent jusqu’à 15 000 visites sur le site de Célio, prouvant l’efficacité du placement produit.
Un levier de notoriété puissant : Grâce au tennis, 15 à 20 % des abonnés Instagram de Célio s’intéressent désormais à ce sport. La marque capitalise sur cette dynamique pour développer d’autres collections capsules, notamment avec la NBA et l’UFC.