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Ces enseignes qui en font plus pour la qualité de vie et des conditions de travail dans leur réseau

Parce que les métiers du commerce sont exigeants (notamment physiquement mais pas que) et que les réseaux soignent aussi leur marque employeur, des enseignes mettent en place de réelles politiques de Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT). La preuve par l’exemple. 


En matière de qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), la question n’est plus de savoir s’il faut s’engager ou pas mais plutôt de comment s’engager efficacement. « Les enseignes qui n’embrassent pas ces sujets peuvent perdre en compétitivité en termes de concept et d’attractivité des talents. Elles se mettent également hors-jeu sur leur impact sociétal, environnemental et économique. S’il a le choix entre 2 ou 3 enseignes, un candidat à la franchise va peut-être être plus attentif à des enseignes engagées sur ces thématiques. C’est vertueux car on touche la dimension « politique » au sens noble, de la marque », soutient Franck Berthouloux, directeur chez TGS France Consultants. Combien de réseaux ont déjà compris l’importance de la QVCT ? « Le sujet est adressé par certains réseaux, notamment des enseignes mâtures », constate-t-il. On a repéré pour vous des initiatives intéressantes en matière de QVCT.

La Mie Câline

Le réseau de restauration rapide a réfléchi le concept de ses points de vente 4eme génération avec une double approche. Une approche retail pour évidemment répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, et notamment, leur envie de coffee shop à la française. Mais aussi une approche de QVCT pour simplifier et soulager le travail quotidien.

Des points de vente moins gourmands en pas pour les salariés

Pour cela, l’enseigne a mis en place deux groupes de travail composés de franchisés et d’animateurs de réseau : un pour le front office, l’autre pour le back office. « En front office, il s’agissait de simplifier la vie des clients et des collaborateurs. Désormais, la machine à jus d’oranges se situe à côté de la machine à café, plus logique pour un petit-déjeuner. Pour les salariés, on a pensé des vitrines plus ergonomiques c’est-à-dire moins profondes, plus hautes pour faciliter le remplissage et le nettoyage », illustreDavid Giraudeau, directeur général de La Mie Câline. Pour le back office, le franchiseur a fait appel à une société nantaise pour mesurer les distances parcourues par les différents professionnels d’un point de vente. Pas moins de 3,7 km par jour pour un préparateur de sandwich. « Désormais, ces collaborateurs limitent leurs déplacements vers les frigos grâce à la présence de bacs de préparation installés juste devant eux. Ils disposent aussi d’un passe-plat qui leur évite de faire le tour du magasin », précise-t-il. Toujours pour limiter les déplacements, le réseau expérimente également une vitrine boissons rechargeable par l’arrière. En test depuis six mois, ce point de vente nouvelle génération n’a pas encore livré ses premiers enseignements. A suivre donc.

Atol

Parce que 8 à 10 % de la population mondiale pourrait être touchés par la dyslexie, Atol a mis au point des lunettes (Lexilens) facilitant la vue et la lecture des personnes atteintes. Une technologie au service de ses clients, bien sûr, mais aussi de ses salariés. Une fois par an, la tête de réseaux propose un bilan « Prends soin de ta vue » aux 197 salariés basés sur les 2 sites de la coopérative. « Nos opticiens salariés effectuent un bilan visuel de leurs collègues. En cas de dyslexie pour eux ou leurs enfants, les collaborateurs peuvent essayer nos lunettes Lexilens », explique Sylvain Baffard, chargé de développement/innovation chez Atol. Au sein de la coopérative, les 800 associés ont également la possibilité de faire tester ce matériel à leurs collaborateurs. « Au niveau de la coopérative, l’essai est évidemment gratuit et si les collaborateurs le souhaitent, nous pouvons les accompagner dans leur démarche de reconnaissance de qualité de travailleur handicapé. Cette RQTH leur permet d’obtenir des financements pour l’acquisition de ces lunettes », précise-t-il. A ce jour, 15 salariés ont testé ces lunettes et deux les utilisent au quotidien. « Les retours d’expérience chez nos clients, car nous proposons également ce service en entreprise -Décathlon, Coca Cola- confirment un changement de vie pro et perso des utilisateurs. Pour eux, c’est une lecture plus facile, une qualité de travail améliorée car ils passent moins de temps à rédiger des mails, sont moins stressés à l’idée de commettre des fautes. Ils nous disent se sentir « l’équivalent de leurs collègues ». Cela participe à l’égalité des chances et au maintien dans l’emploi de ces personnes-là », relate Sylvain Baffard.

Easy Cash

Grâce à la mise en place d’un baromètre social depuis 3 ans, l’enseigne a pu prendre le pouls des collaborateurs du siège (50 questions) mais aussi de ses franchisés et de leurs salariés (20 questions).« 70 de nos 130 magasins ont répondu, dont 50 franchisés. On enregistre plus de 30 % de satisfaction supplémentaire par rapport à 2023 », souligneSophie Monnereau, responsable RSE d’Easy Cash. Des indicateurs précieux qui ont débouché sur des actions concrètes.

En test : la semaine de 4 jours
Depuis un an, l’enseigne teste la semaine de 4 jours (32 heures payées 35 heures) dans le magasin franchisé de Caen. « Tous les collaborateurs sauf un étaient partants. Ils sont grandement satisfaits d’avoir un jour off supplémentaire. Et j’ai l’impression qu’ils sont plus productifs sur 4 jours », explique-t-elle. 15 autres points de vente sont passés à la semaine en 4 jours, notamment ceux qui ne baissent pas le rideau sur la pause méridienne.

En place : un plan de mobilité et de déplacements
En juin 2024, le réseau a affiché un plan de l’agglomération bordelaise dans les locaux de son siège basé à Mérignac. « Les salariés volontaires pour pratiquer le covoiturage pouvaient apposer leur nom à l’endroit de la carte pour le départ ou l’arrivée du covoiturage. A date, on enregistre 10 inscrits », illustre Sophie Monnereau. En parallèle, Easy Cash a mis en place un challenge mobilité avec la plateforme NooS pour encourager la pratique sportive et la non-sédentarité des salariés. Quand ils viennent deux jours à vélo au boulot, quand ils organisent des réunions en marchant, etc, ils créditent des euros qui seront reversées à une association. Bon pour la santé et la société.


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur les enseignes qui en font plus pour la qualité de vie et des conditions de travail dans leur réseau.

Importance de la QVCT : La Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) est devenue un impératif pour les réseaux de franchises. Franck Berthouloux de TGS France Consultants souligne que les enseignes qui n’adoptent pas ces pratiques peuvent perdre en compétitivité et en attractivité des talents.

La Mie Câline : Le réseau de restauration rapide a intégré la QVCT dans le design de ses points de vente de 4e génération. En front office, ils ont simplifié les tâches pour les clients et les salariés avec des équipements ergonomiques. En back office, ils ont réduit les déplacements des employés en optimisant l’agencement, ce qui a amélioré l’efficacité et réduit la pénibilité du travail.

Atol : La coopérative a développé des lunettes Lexilens pour aider les dyslexiques. En plus de servir les clients, ces lunettes bénéficient aussi aux salariés et leurs enfants. Atol propose des bilans visuels annuels pour ses employés et les aide à obtenir des financements pour ces lunettes, leur permettant de mieux s’intégrer dans le monde du travail.

Easy Cash : L’enseigne a instauré un baromètre social pour mesurer la satisfaction des salariés et franchisés. Suite à cette initiative, Easy Cash a testé la semaine de 4 jours dans plusieurs magasins avec des résultats positifs en termes de satisfaction et de productivité. De plus, un plan de mobilité encourage le covoiturage et les activités sportives, contribuant au bien-être des employés.

Rôle des initiatives QVCT : Les initiatives des enseignes comme La Mie Câline, Atol et Easy Cash montrent que l’adoption de pratiques de QVCT favorise non seulement le bien-être des employés, mais peut également améliorer la productivité et la satisfaction au travail. Ces pratiques permettent aux enseignes de se distinguer dans un marché compétitif.

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