Après six ans d’expérience comme franchisés et autant comme indépendants dans le courtage en travaux, Sébastien Lamaud et Ludovic Oliveira ont choisi de créer leur propre réseau. Un réseau en licence de marque, qu’ils veulent collaboratif et transparent.
Sébastien Lamaud a une formation d’ingénieur et un master en management et gestion d’entreprise. Ludovic Oliveira a obtenu un master similaire, mais orienté sur une majeure finance, et débuté sa carrière dans le courtage en financement. Les deux se sont ensuite dirigés vers le secteur du bâtiment. Ils se sont retrouvés franchisés de la même enseigne de courtage en travaux.
Ils l’ont quittée pour les mêmes raisons : un manque d’accompagnement et de transparence, « ce qui n’est pas censé être le cas en franchise », souligne Sébastien Lamaud. Ensemble, ils ont alors décidé de monter leur propre modèle d’affaires, de courtiers en travaux.
« On a créé nos outils et au bout de quelques années, on a eu envie de les partager », explique Sébastien Lamaud. En ouvrant le réseau SL Travaux Conseils, ils ont voulu une version plus collaborative que ce qu’ils ont connu. Moins hiérarchisée. « On ne veut pas de l’idée de tête de réseau », insiste Ludovic Oliveira, qui considère que les franchisés sont avant tout des partenaires.
Sébastien Lamaud et Ludovic Oliveira ont imaginé un groupe où chaque membre est conscient de l’importance de travailler ensemble. Conscient du fait qu’ensemble, « en investissant sur le système de la franchise tel que proposé par SL Travaux Conseils, on peut disposer d’outils performants et en tirer chacun des avantages, de la force, de la visibilité ».
Objectifs dépassés
Ils ont choisi de fixer une redevance à 250 euros et un droit d’entrée bas, à moins de 10 000 euros. Pour rendre SL Travaux Conseils accessible. Mais surtout « pour prendre le contre-pieds de réseaux qui sont capables de vivre seulement en vendant des contrats, tellement les marges sur les droits d’entrée sont importantes. Nous, on veut pouvoir vivre en faisant réussir des personnes. » Le modèle économique a donc été pensé pour être « stable à partir du moment où chacun effectuera des chantiers et commencera à travailler sur des projets de travaux. »
Pour que ce soit le cas, un suivi individuel a été mis en place. Des rendez-vous sont programmés tous les mois « pour être sûr que personne ne perde la motivation ». Mais aussi pour accompagner les licenciés « dans toutes les étapes d’avancement ».
La vie de groupe dans tout ça ? Elle passe par des rencontres, « tous les mois, pour échanger sur les difficultés de chacun, donner des clés, réfléchir à de nouveaux services ». Pour Sébastien Lamaud, la force du réseau repose clairement sur ça. La capacité à « remettre tout le temps les choses en question. » Les remontées terrain et les propositions des licenciés « nous permettent d’adapter le process, de l’améliorer ».
Les avantages d’une licence de marque
En un an, de nombreuses avancées ont été impulsées par les collaborateurs. Plusieurs partenariats ont par exemple été mis en place. « Pour de l’imagerie laser, des services ou produits complémentaires », explique Sébastien Lamaud. Les licenciés sont aussi à l’origine de la création d’un autre rendez-vous mensuel, en visio. Et de l’ouverture de fils de discussions « pour garder du lien » et de la réactivité.
Une dynamique que Sébastien Lamaud et Ludovic Oliveira espèrent maintenir. C’est l’une des raisons qui les a poussés à opter pour une licence de marque plutôt que pour une franchise. « On avait une dizaine d’années d’expérience, un vrai savoir-faire, mais pour nous, la franchise est parfois trop proche du salariat. La licence de marque offre plus de liberté aux licenciés », qui ne sont pas obligés de fournir un bilan par exemple. Ce qui leur laisse une certaine latitude dans leur activité.
Avec les avantages de la franchise
En revanche, « au niveau de la transparence », les deux co-fondateurs se sont imposés le même cadre qu’en franchise. « Chaque personne qui entre chez nous sait à quoi sert son argent, comment la redevance est ventilée, quels sont les taux de marge, quel est notre modèle économique. Informer et impliquer au maximum nos licenciés nous permet de construire un avenir solide et de générer une confiance réciproque », estime Ludovic Oliveira.
Et pour l’instant ça marche. « On a dépassé les objectifs. On visait dix agences fin 2023. On est à treize. » Un premier bilan positif pour le jeune réseau de courtage en travaux.