Référencer sa franchise

Face à l’essor des bars à bière, comment Beer’s Corner se démarque ?

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Beers corner

Florian Dumoutier et Damien Amico ont lancé leur propre concept de bar à bière, Beer’s corner, parce qu’ils voulaient quelque chose de différent de l’existant, d’humain, leur leitmotiv. Zoom sur une formule qui leur permet de se distinguer de la concurrence sur un marché en pleine croissance.


D’un an de vie à Londres, Florian Dumoutier et Damien Amico sont revenus avec l’envie de monter un bar à bière dans lequel recréer l’ambiance “conviviale et chaleureuse” des pubs anglais. Ils ont vite balayé l’idée de rejoindre une franchise existante : aucun réseau ne correspondait vraiment à leurs attentes. « On voulait mettre l’humain au centre du concept. On savait qu’en faisant ça, on se démarquerait », résume Florian Dumoutier. 

Avec son expérience de contrôleur de gestion dans les finances, il pose ses conditions : leur modèle économique doit être « à la fois rentable et simple à gérer. » Pour limiter l’investissement de départ, trouver facilement un local et faciliter la gestion de l’établissement, il n’y aura pas de chambre froide, pas d’extracteur, donc pas de cuisson et pas d’équipe de restauration. Pas de licence IV non plus, donc pas d’alcools forts, « parce que ça veut dire un mixologue, du personnel qualifié, des difficultés de recrutement », décrit Florian. Ce sera bières, vins, champagnes et planches, des choses faciles à servir. Dans des établissements “à taille humaine”, de 200m2 avec des équipes de quatre à cinq salariés.

Avec sa carrière de chef de rang de restaurants gastronomiques, Damien Amico, lui, « a insisté sur l’accueil et le service à table. Pour lui, c’était le pilier du projet et c’est aujourd’hui ce qui nous différencie », souligne son associé. Autre intransigeance : la qualité des produits. Côté boissons, avec ou sans alcool, « on travaille en direct avec des brasseries et des producteurs français et belges. On n’appartient à aucun distributeur » ce qui permet de garder la main sur le sourcing et de renouveler régulièrement la carte, souligne Florian Dumoutier. 

Côté restauration, ils ont opté pour des planches de fromages et de charcuteries tranchées sur place. « Que des pièces d’appellation d’origine protégée ou contrôlée », précise le franchiseur. Découpées avec des trancheuses professionnelles automatisées, histoire de faire gagner du temps aux salariés. « Alors que la concurrence a tendance à vouloir automatiser l’expérience client, on essaie au contraire d’être totalement humain de ce côté-là », avance Florian. L’automatisation, les deux associés la préfèrent derrière le comptoir, pour les tâches subalternes. Le lavage des verres par exemple. « ça permet d’améliorer la qualité de travail et au staff de passer du temps avec les clients. On les incite à aller vers eux, à partager, à discuter, à participer aux évènements. On pense sincèrement que le contact humain est au cœur des besoins des clients. Encore plus post-covid », argumente l’entrepreneur. 

Les chiffres leur donnent pour l’instant raison. Dans le premier point de vente, ouvert il y a sept ans, l’affluence continue de croître. Chez les premiers franchisés, les marges brutes réalisées sont supérieures à celles promises dans le business plan. « Notre image de marque est déjà forte », remarque Florian Dumoutier. Elle crée une attente. 

Créer l’attente tout en surprenant, c’est d’ailleurs un autre axe de la stratégie Beer’s corner. « Des franchises vieillissent parce qu’elles ne se sont pas renouvelées à temps. Alors, même si on est encore jeune, on se remet sans cesse en question, on est à l’affût de nouveautés », décrit Florian Dumoutier. En particulier côté animations. Les karaokés et les concerts reviennent mais « avec une récurrence de six à huit semaines, pour ne pas créer de lassitude et de routine ». Mais également pour diversifier la clientèle. « On veut être des lieux de partage, où tout type de personne peut se rencontrer. Des jeunes, des moins jeunes, des couples, des familles, des ouvriers, des chômeurs, des chefs d’entreprise… »  Pour séduire large, « on teste des choses un peu farfelues : tournois de jeux vidéo, de mini ping-pong, de mini-golf, des spectacles de breakdance, de magie, d’hypnose, de cracheurs de feu… » De quoi là encore se distinguer.


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : L’essor des bars à bière et la stratégie de Beer’s Corner pour se démarquer de la concurrence.

Concept centré sur l’humain : Florian Dumoutier et Damien Amico lancent Beer’s Corner avec l’objectif de créer un bar à bière qui privilégie la convivialité, s’inspirant des pubs anglais afin de mettre l’humain au cœur de leur projet.

Modèle économique efficace : Le modèle est conçu pour être rentable et simple, sans nécessité de chambre froide ni de cuisine complexe, offrant uniquement des types de bières artisanales, vins, champagnes et planches de qualité, à servir facilement.

Accent sur le service client : L’accueil et le service à table sont des priorités, avec une équipe réduite qui favorise des interactions humaines, contrastant avec une tendance à la déshumanisation dans d’autres établissements.

Stratégie de diversification des animations : Beer’s Corner évolue constamment en proposant une variété d’événements (karaokés, concerts, tournois ludiques) afin d’attirer un public diversifié et de garder l’expérience fraîche et engageante.

Succès économique croissant : Depuis son ouverture il y a sept ans, Beer’s Corner connaît une croissance continue, avec des marges supérieures aux attentes des premiers franchisés, renforçant ainsi la notoriété et l’image de marque de l’établissement.

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