Vous êtes intéressé par l’entrepreneuriat mais vous ne savez pas quelle franchise ouvrir en 2025 ? Notre guide vous explique les différentes étapes à prendre en compte pour ouvrir une franchise rentable, comment la choisir, quels sont les avantages et les inconvénients et quel est le coût moyen d’une franchise.
Comment fonctionne le modèle de franchise ?
Une franchise est un modèle commercial dans lequel une entreprise (le franchiseur) autorise une autre personne ou société (le franchisé) à exploiter son concept, sa marque et son savoir-faire en échange d’une compensation financière. Concrètement, le franchisé ouvre et gère un magasin, un restaurant, un service, en appliquant les conditions du réseau : identité visuelle,marque, produits, procédures, standards de qualité…
Le rôle du franchiseur consiste généralement à fournir une formation initiale, un accompagnement continu, ainsi que l’accès à ses logiciels et à ses fournisseurs. En contrepartie, le franchisé doit verser des droits d’entrée, puis des redevances calculées en pourcentage du chiffre d’affaires.
Sur le plan légal, la franchise est encadrée par la loi Doubin, qui impose au franchiseur de remettre au futur franchisé un Document d’Information Précontractuelle (DIP). Ce document doit présenter les données essentielles liées au contrat de franchise : marché, expérience du franchiseur, obligations financières, état du réseau… afin d’établir une relation transparente et équilibrée. Le franchiseur reste propriétaire de la marque et du savoir-faire, et la gérance du franchisé reste autonome.
Comment faire pour ouvrir une franchise ? Les étapes à connaître
1) Choisir un secteur d’activité
Pour identifier le secteur de franchise dans lequel investir, vous devez tout d’abord analyser vos motivations, vos compétences et votre mode de vie. Choisissez un domaine qui vous attire réellement : restauration, services à la personne, sport, beauté, commerce spécialisé, immobilier ou encore automobile. Chaque secteur possède ses exigences : horaires étendus en restauration, gestion d’équipes dans les services, connaissances techniques dans certains métiers. Notez que la plupart des franchiseurs fournissent des formations permettant de démarrer sans expertise préalable.
Il est également indispensable d’évaluer la demande locale, la concurrence et les investissements nécessaires. Ces analyses se font dans une étude de marché. L’objectif est de trouver un secteur dans lequel vous pourrez vous épanouir tout en exploitant un concept rentable et compatible avec vos capacités et vos ambitions.
2) Rechercher des franchiseurs
Il existe plusieurs outils et stratégies pour trouver des franchiseurs adaptés à votre projet :
- Utiliser des annuaires spécialisés : certains sites comme l’Annuaire de la Fédération Française de la Franchise (FFF) répertorient des centaines d’enseignes qui recrutent des franchisés, classées par secteur et par apport financier. Ces annuaires permettent de filtrer les franchiseurs en fonction de vos différents critères tels que votre secteur, votre budget ou encore votre localisation.
- Consulter des plateformes en ligne : certains sites listent également de nombreux réseaux de franchise, avec leurs principales caractéristiques vous permettant de faire des comparaisons.
- Assister à des salons et événements de franchise : les salons de la franchise ou les rencontres franchiseurs/franchisés permettent de rencontrer plusieurs enseignes, poser des questions et obtenir des informations détaillées.
- Considérer des services d’accompagnement : certaines structures offrent un service de mise en relation personnalisée entre candidats et franchiseurs.
- Rechercher sur les sites des enseignes directement : enfin, les franchiseurs publient souvent eux-mêmes leurs opportunités sur leurs sites internet avec des formulaires de contact vous permettant de postuler en ligne.
Cette étape vous permet de comparer les enseignes, d’analyser leur notoriété, l’ancienneté du réseau, le taux d’ouverture et de fermeture, ainsi que l’accompagnement proposé. Avec toutes ces informations, vous pourrez arrêter votre choix et déposer votre ou vos candidatures.
Consultez notre liste de franchiseurs qui recherchent activement de nouveaux franchisés !
3) Estimer les coûts de franchise
Évaluer le coût d’une franchise est une étape essentielle avant de s’engager, car elle permet de vérifier la faisabilité financière de votre projet et d’anticiper votre financement.
Le coût d’investissement global se compose de plusieurs éléments :
- Les droits d’entrée : ils donnent accès à la marque, au savoir-faire, à la formation initiale et à l’accompagnement. Ce montant varie selon la notoriété de l’enseigne et la complexité du concept.
- L’investissement total : il inclut l’aménagement du local, l’achat du matériel, le stock de départ, les travaux, les frais de marketing et la trésorerie nécessaire pour le lancement. Cela représente souvent la plus grande part de l’investissement total.
- Les redevances : elles sont généralement calculées en pourcentage du chiffre d’affaires. Elles rémunèrent l’utilisation continue du concept, l’accès aux outils et l’accompagnement du réseau. Certaines enseignes ajoutent une redevance publicitaire, destinée à financer les campagnes de communication nationales.
- Les frais annexes : les assurances, le loyer, les charges de personnel, les honoraires comptables…
Il est indispensable d’effectuer une évaluation réaliste, basée sur les données fournies par le franchiseur et votre propre étude de marché locale. Cela permet de sécuriser votre plan de financement et d’anticiper la rentabilité.
4) Business plan et étude du DIP
Le business plan en franchise reste indispensable même si le concept existe déjà et a prouvé sa rentabilité. Contrairement à une création classique, vous ne développez pas un modèle inédit mais vous reproduisez un concept pérenne, validé par l’enseigne, avec des process, des chiffres et des ratios déjà maîtrisés.
Votre business plan doit donc adapter ces données à votre zone d’implantation, évaluer le potentiel local, présenter votre apport financier, vos besoins de financement et votre capacité à exploiter le modèle. Il sert aussi à convaincre les banques et éventuels investisseurs.
Étudier le Document d’Information Précontractuelle (DIP) est une étape fondamentale avant de devenir franchisé. Remis au moins 20 jours avant la signature du contrat, il garantit la transparence entre franchiseur et franchisé.
Le DIP présente l’historique du réseau, les comptes du franchiseur, les caractéristiques du marché, la liste des franchisés, les conditions financières et les obligations de chaque partie. L’objectif est de vérifier la solidité du réseau et la cohérence du modèle proposé. Vous devez le lire attentivement, idéalement avec un avocat ou un expert, afin d’identifier les risques, de confirmer la viabilité du projet et d’éviter toute mauvaise surprise avant de vous engager.
5) Choisir son statut juridique
Choisir son statut juridique est une étape essentielle avant de se lancer en franchise. En effet, même si vous exploitez un concept existant, vous restez un entrepreneur indépendant. Le statut détermine votre niveau de responsabilité, votre fiscalité, votre protection sociale et la manière dont vous pourrez vous associer ou percevoir vos revenus.
Les statuts les plus courants sont :
- La SARL (Société à Responsabilité Limitée) : elle offre un cadre plus encadré, adapté aux projets familiaux ou nécessitant une gestion stricte.
- L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) : elle permet de créer son entreprise seul, tout en bénéficiant des avantages de la société.
- La SAS (Société par actions simplifiée) : elle est plus flexible, facilite l’entrée d’investisseurs et offre une meilleure protection sociale pour le dirigeant assimilé salarié.
- La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) : il s’agit d’une société équivalente à la SAS, mais choisie lorsqu’il n’y a qu’un seul associé unique.
Dans certains cas, vous pouvez choisir le statut de micro-entreprise. Il est idéal pour les entrepreneurs qui souhaitent réduire leurs obligations comptables et se lancer avec un statut simplifié. Toutefois, il est généralement incompatible avec les investissements et charges élevés de la franchise.
Votre choix doit également tenir compte du niveau d’investissement, du nombre de salariés envisagé, de la politique de rémunération et des recommandations éventuelles du franchiseur. L’accompagnement d’un expert-comptable est recommandé pour sécuriser votre décision.
6) Déclaration d’entreprise et signature du contrat de franchise
Une fois votre statut choisi, vous devez effectuer plusieurs étapes pour la création de votre société :
- La rédaction des statuts.
- La publication dans le journal d’annonces légales.
- Le dépôt de votre capital social à la banque.
- L’immatriculation de votre société sur le guichet unique.
Une fois le DIP étudié et toutes vos questions clarifiées, vient la signature du contrat de franchise. Ce document fixe les droits et obligations de chaque partie :
- Durée du contrat.
- Conditions financières.
- Exclusivité territoriale.
- Utilisation de la marque.
- Normes d’exploitation.
- Approvisionnement.
- Accompagnement.
- Modalités de renouvellement ou de sortie.
Bon à savoir
Le contrat de franchise engage juridiquement les deux parties : le franchisé, qui doit respecter le concept, et le franchiseur, qui doit fournir un savoir-faire et un accompagnement continu.
Après la signature, place à la formation initiale, obligatoire avec la quasi-totalité des réseaux de franchise. Elle vise à transmettre le savoir-faire du franchiseur : gestion opérationnelle, outils informatiques, techniques de vente, management, normes qualité, démarches administratives, procédures quotidiennes… Cette formation peut durer entre quelques jours et plusieurs semaines, parfois accompagnée d’un stage pratique. Elle permet d’apprendre un métier, même sans expérience préalable.
Enfin, arrive la phase de lancement de la franchise. Le franchiseur accompagne souvent le franchisé dans le choix du local, l’agencement, les travaux, les commandes de matériel et de stock.
Ouvrir une franchise : les avantages et inconvénients
LES POURLes avantages de la franchise
- Le principal atout de la franchise est l’accès à un concept déjà éprouvé, qui réduit considérablement les risques liés à la création d’entreprise. Le franchisé bénéficie d’une notoriété immédiate, d’un savoir-faire structuré et d’outils opérationnels (procédures, logiciels, marketing).
- La formation initiale permet d’apprendre un métier même sans expérience, tandis que l’accompagnement continu du franchiseur sécurise l’exploitation : assistance à l’ouverture, visites terrain, actualisation du concept…
- Les travaux d’aménagement sont également encadrés en franchise : le franchiseur fournit un cahier des charges précis garantissant un magasin conforme au réseau. Cette standardisation facilite la performance et la cohérence de l’enseigne.
LES CONTRELes inconvénients de la franchise
- Le franchisé doit respecter strictement les normes du réseau : identité visuelle, produits, méthodes, aménagements. Les marges de liberté sont en effet très limitées, vous ne pouvez pas faire de travaux non validés par le réseau de franchise, ni changer la décoration ou lancer des produits sans validation préalable.
- Les coûts peuvent également être élevés lorsque l’on prend en compte tous les investissements nécessaires, à savoir les droits d’entrée, les investissements initiaux, les redevances annuelles et les redevances publicitaires.
- La relation avec le franchiseur est un point sensible, si le soutien n’est pas à la hauteur, si le réseau manque de transparence ou si les conditions économiques se tendent, des tensions peuvent apparaître. Le contrat de franchise encadre fortement les obligations, ce qui peut entraîner une rupture difficile.
- Enfin, la réussite reste entre les mains du franchisé. Malgré un concept solide, la gestion quotidienne, le management et le respect des standards conditionnent réellement la rentabilité de la franchise.
Après l’ouverture d’une franchise, est-il possible de la fermer ?
Il est possible de fermer une franchise après son ouverture, mais la procédure est souvent plus complexe que pour une entreprise classique hors franchise. D’un point de vue juridique, une franchise n’est pas simplement clôturée comme une entreprise indépendante, on distingue en effet la fin de l’activité commerciale et la fin du contrat de franchise. Tant que le contrat est en cours, le franchisé reste tenu de respecter ses obligations (notamment financières), sauf négociation ou procédure spécifique.
Plusieurs situations vous permettent de clôturer votre franchise :
- Le terme du contrat : le franchisé peut choisir de ne pas renouveler son contrat de franchise lorsque le contrat arrive à son terme.
- Une résiliation anticipée : elle est possible si le contrat le permet ou en cas de faute grave de l’une des deux parties. Cela demande souvent une analyse juridique et peut entraîner des indemnités.
- La cession du fonds de commerce : le franchisé peut revendre son entreprise, parfois avec l’accord du franchiseur.
- La cessation d’activité : comme toute entreprise, elle peut être mise en liquidation ou en dissolution, mais le franchiseur peut réclamer des pénalités si le contrat n’était pas arrivé à son terme lors de la cessation d’activité.
Combien ça coûte d’ouvrir une franchise en 2025 ?
Le coût d’une franchise reste très variable, car il dépend du secteur, du local, du positionnement de l’enseigne et de la notoriété du réseau. Il est même possible d’ouvrir une franchise sans apport, ou avec seulement 10 000€ d’apport personnel. C’est notamment le cas dans les secteurs de type services à domicile ou activités sans local commercial.
À l’inverse, certaines enseignes de restauration, de fitness ou de commerce spécialisé peuvent demander un lourd investissement total, allant de 200 000€ à plus de 500 000€, incluant les travaux, le matériel, le stock, les droits d’entrée et la trésorerie de départ.
Les droits d’entrée varient généralement de 5 000€ à 50 000€, et les redevances sont souvent calculées en pourcentage du chiffre d’affaires. Le coût majeur reste souvent le local, qui doit respecter un emplacement, des normes et un aménagement précis.
En ce qui concerne la rentabilité, l’atout majeur de la franchise est de reposer sur un modèle éprouvé, qui offre des processus optimisés, des ratios connus, un accompagnement continu et un retour d’expérience. Il faut garder en tête qu’un concept non rentable ne peut pas être proposé en franchise. La capacité du franchiseur à dupliquer un modèle solide est un gage de rentabilité.
Même si la rentabilité dépend de la gestion du franchisé, de la zone d’implantation et de la maîtrise des coûts, la franchise offre généralement une visibilité plus claire sur les prévisions financières qu’une entreprise dans laquelle vous vous lancez seul.











