Longtemps cantonnée aux vide-greniers et aux associations, la seconde main est devenue un véritable levier de croissance pour le commerce. Qu’il s’agisse de vêtements, d’appareils électroniques, de mobilier ou même de produits de luxe, l’occasion s’impose désormais comme une alternative crédible au neuf.
Porté par des consommateurs soucieux de leur budget mais aussi de l’impact environnemental de leurs achats, ce marché attire aujourd’hui les entrepreneurs. Et pour se lancer dans de bonnes conditions, la franchise apparaît comme une voie privilégiée : elle combine cadre structuré, notoriété et accompagnement, tout en surfant sur une tendance durablement ancrée.
Un marché en plein essor : la seconde main séduit les Français
De phénomène alternatif, la seconde main est devenue un pilier de la consommation moderne. En 2025, elle pèse 210 milliards de dollars dans le monde, contre 130 milliards en 2022, et devrait atteindre jusqu’à 360 milliards d’ici 2030, selon une étude BCG–Vestiaire Collective. Sa croissance annuelle moyenne de 10 % est trois fois plus rapide que celle du neuf.
Pouvoir d’achat, sobriété, conscience écologique et recherche de singularité nourrissent cet engouement. En France, près de 80 % des consommateurs achètent déjà d’occasion, et plus d’un tiers des vêtements de la génération Z sont de seconde main.
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Le phénomène touche désormais toutes les catégories de produits : vêtements, high-tech, mobilier, maroquinerie, luxe, ainsi que tous les canaux de vente. L’exemple le plus parlant est celui de Back Market, pionnier du reconditionné qui opérait jusqu’à présent exclusivement en ligne. L’entreprise s’est récemment associée à Bouygues Telecom pour proposer des smartphones reconditionnés en boutique. Cette stratégie confirme une tendance de fond : la seconde main est partout, et se propage tant sur les plateformes digitales (Vinted, Le bon coin, Back Market…) que dans les commerces physiques, où la relation client et le conseil reprennent tout leur sens.
Pourquoi la franchise séduit dans la seconde main ?
Sur ce marché en forte croissance, la franchise permet d’intégrer un écosystème structuré : marque connue, accompagnement, outils de gestion et notoriété immédiate. Elle séduit de plus en plus d’entrepreneurs, souvent en reconversion, désireux de concilier rentabilité et impact positif.
Le réseau de franchise Easy Cash, fort de plus de 160 magasins, affiche un chiffre d’affaires moyen de 2,2 millions d’euros par point de vente en 2024, et un droit d’entrée de 45 000 €. Labellisé « Société à Mission », il mise sur la transparence et la valorisation des produits grâce à des logiciels internes comme Easy Price ou Athéna.
L’enseigne Cash Converters, implanté dans 62 points de vente en France, s’appuie sur sa maison mère Pure Ventures pour centraliser le reconditionnement et garantir la qualité des produits. Le CA moyen de ses magasins est d’1,5 million d’euros, pour un droit d’entrée de 35 000 €.
Enfin, le réseau Happy Troc, avec une soixantaine de points de vente, combine achat immédiat et dépôt-vente, pour un CA moyen d’environ 1 million d’euros par magasin et un droit d’entrée de 30 000 €. Ce modèle hybride attire par sa flexibilité et son faible risque d’exploitation.
Les clés du succès : bien choisir son enseigne et son emplacement
Choisir la bonne enseigne, c’est d’abord choisir un positionnement : généraliste, premium, ou spécialisé. Les zones de chalandise d’au moins 50 000 habitants offrent un potentiel solide, mais la réussite repose aussi sur l’expérience client : mise en scène du point de vente, espaces de test, digitalisation du parcours, ateliers de réparation visibles. Ces détails renforcent la confiance et différencient les magasins franchisés d’un simple dépôt-vente.
Se professionnaliser : la nouvelle certification d’acheteur de seconde main
Le secteur franchit une nouvelle étape avec la certification professionnelle “Acheteur de produits d’occasion”, reconnue par le ministère du Travail et inscrite au RNCP. Elle atteste des compétences clés du métier : estimation, identification des matériaux, gestion du stock, argumentaire commercial.
Pour les franchisés, cette reconnaissance apporte une crédibilité accrue et valorise leurs équipes. Certaines enseignes intègrent déjà cette formation dans leur parcours d’intégration, souvent finançable via le Compte personnel de formation (CPF).
Rentabilité, investissement et perspectives
Chez Easy Cash, l’EBE moyen atteint 10 %, avec un retour sur investissement observé entre deux et quatre ans d’après l’enseigne, signe d’un dynamisme du secteur. À moyen terme, les perspectives de la seconde main s’annoncent prometteuses : montée du reconditionnement, traçabilité renforcée, labels environnementaux et passeport numérique des produits à partir de 2027. À ce rythme, la seconde main pourrait atteindre un poids équivalent à celui du luxe actuel d’ici 2030.
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés de l'article
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : le marché de la seconde main, un secteur porteur pour se lancer en 2025
Un marché en forte croissance
La seconde main, longtemps marginale, s’impose comme un pilier de la consommation mondiale. En 2025, elle pèse 210 milliards de dollars (+61 % depuis 2022) et pourrait atteindre 360 milliards d’ici 2030, portée par la recherche d’économies, l’écologie et la singularité.
Une tendance omnicanale
Le phénomène touche tous les secteurs – mode, high-tech, mobilier, luxe – et s’étend du digital aux magasins physiques. Des acteurs comme Back Market illustrent cette hybridation en combinant e-commerce et points de vente partenaires.
La franchise, tremplin stratégique
Les réseaux comme Easy Cash, Cash Converters ou Happy Troc offrent un cadre structuré et rentable, avec un CA moyen par magasin entre 1 et 2,2 millions d’euros. Droit d’entrée : de 30 000 à 45 000 €. La notoriété, l’accompagnement et les outils internes en font une voie sécurisée pour entreprendre.
La professionnalisation du secteur
La certification “Acheteur de produits d’occasion”, reconnue par le ministère du Travail, structure les compétences et crédibilise la filière. Finançable via le CPF, elle renforce l’image professionnelle des franchisés.
Des perspectives solides
Avec une rentabilité moyenne de 10 % et un retour sur investissement entre 2 et 4 ans suivant l’enseigne et le point de vente, le marché reste attractif. L’avenir passe par le reconditionnement, la traçabilité et le passeport numérique des produits dès 2027, promettant une croissance durable et éthique.

















