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Quel est l’impact d’un rachat de réseau sur les franchisés ?


Post-it point d'interrogation sur un ordinateur

Roadside, Bonjour Services… ces réseaux de franchise viennent d’être rachetés pour accélérer leur développement. Les franchisés en place doivent-ils nécessairement suivre le mouvement ? Gros plan sur les solutions envisageables pour eux. 


Dans ce cas, deux options s’offrent à vous : rester dans le réseau ou le quitter tout en sachant que, quel que soit votre choix, votre contrat de franchise initial s’applique jusqu’à son terme. Et que le repreneur ne peut rien vous imposer sans votre accord, au risque de se prêter à une modification unitlatérale du contrat de franchise. Ce qui se plaide devant les juridictions compétentes.

Option 1 : continuer avec le réseau repreneur

Là encore plusieurs cas de figure sont envisageables.

Le repreneur souhaite faire cohabiter ses deux enseignes 

Dans ce cas, tout va mieux dans le meilleur des mondes. La nouvelle tête de réseau devrait continuer le développement de votre franchise. Mieux, vous devriez bénéficier de nouvelles méthodes de travail, voire de conditions d’achats de marchandise plus avantageuses, de davantage de communication… Et donc d’un nouvel élan pour votre réseau, surtout si ce dernier était en perte de vitesse.

En rachetant Bonjour Services en janvier 2024, Babychou Services a souhaité se diversifier sur le secteur des services à la personne, mais en le faisant sous une autre marque. Et par là même, permettre à ses franchisés (des deux réseaux) de se lancer comme multi voire pluri franchisés. « Même si le réseau racheté est de taille modeste, nous sommes à l’écoute de leur culture initiale. Le vrai enjeu est désormais de coconstruire une culture commune avec un nouvel arbitre au centre. La clé du succès est l’acceptation du changement. Pour cela, nous avons monté une équipe acquisition avec un pôle qualité/méthodes et un pôle opérationnel afin de comprendre les métiers différents du nôtre. Cette équipe compte également des talents de Bonjour Services afin de redéployer ensemble le concept pour le rendre plus simple et plus fluide. A date, tous les franchisés, sauf une, ont manifesté le souhait de rester dans le réseau », souligne Claire Lanneau, la dirigeante de Babychou Services.

Voilà pour la meilleure version d’un rachat d’enseigne par un autre réseau. Car sur le terrain, les choses sont parfois moins simples et reluisantes. « Le but d’un repreneur peut aussi être de faire passer le réseau racheté sous sa propre enseigne. Et là, les choses peuvent se compliquer, car il est dans l’obligation de respecter les contrats de franchise initiaux des franchisés rachetés, sans pouvoir leur imposer, un basculement de fait sous sa propre enseigne. Dans ce cas, il n’est pas rare que le repreneur ne rende pas les mêmes services en termes d’animation, de marketing, de communication… que le réseau d’origine. Ceci créé évidemment des contentieux », observe Fanny Roy, avocat associée au sein du cabinet Piot, Roy & Machado.

Le repreneur ne souhaite conserver qu’une seule enseigne 

Si ce cas de figure se présente, et que vous y êtes favorable, vous pouvez négocier un accord (avenant au contrat de franchise) avec le nouveau franchiseur pour effectuer la bascule avant la fin de votre contrat. Pour aider les franchisés à se décider à changer d’enseigne, certains réseaux repreneurs sont prêts à consentir des efforts financiers comme la prise en charge des travaux de mise en conformité avec les couleurs et l’architecture de la nouvelle enseigne… Si telle est la stratégie du réseau, vous êtes alors en position « de force » pour négocier. Mais attention, vous serez tout de même obligé de mettre la main à la poche. Si le rachat intervient en fin de période de contrat, vous aurez amorti une grande partie de vos investissements, la suite logique serait donc que vous réinvestissiez pour le compte de la nouvelle enseigne. En revanche, si la fusion des marques se déroule en début de contrat, interrogez-vous quand même sur la pertinence de réinvestir dans le changement d’enseigne.

Option 2 : refuser de travailler avec le nouveau franchiseur

Si vous refusez ce basculement, deux cas de figure sont possibles. Soit le franchiseur continue d’exécuter le contrat de franchise sous l’ancienne enseigne (cf plus haut). Soit il résilie le contrat à ses torts et il doit donc vous indemniser. En prenant par exemple en charge des amortissements restants.

Autre option, patienter jusqu’à la fin de votre contrat de franchise initial et le céder à un repreneur ou à la nouvelle enseigne. Si vous disposez d’un emplacement stratégique, il se peut que le réseau repreneur se positionne clairement (et à un bon prix) pour le récupérer et le transformer en succursale par exemple. Si votre emplacement n’est pas des meilleurs selon le repreneur, vous devrez trouver un autre acquéreur… que le franchiseur devra valider. 

Dans ce cas, il s’agit d’un « simple » changement d’actionnaire. « En général, les repreneurs ont intérêt à poursuivre l’activité, à la faire grossir, à la manager au mieux en s’appuyant sur les franchisés en place », explique Fanny Roy.

Luc Laurent, le fondateur de Roadside, vient de transmettre son réseau de restaurants de burgers (2 succursales et 9 franchises dans le Grand Ouest) à de nouveaux dirigeants : Nicolas Boyer et Vincent Bobet. « L’objectif est de capitaliser sur les fondamentaux de l’enseigne pour entamer une nouvelle phase de développement au niveau national. Nous sommes allés à la rencontre de tous les franchisés du réseau pour se projeter ensemble sur les enjeux opérationnels à venir. Notamment, pour évoquer davantage d’animation commerciale, par exemple. Et ce, grâce à des outils performants. La dernière ouverture de restaurant date d’octobre 2023, nous allons réamorcer la pompe à raison de 2/3 ouvertures par an, tout en continuant à structurer la tête de réseau. Nous visons 5 à 10 nouveaux restaurants par an d’ici 2 à 3 ans dans des villes de 10 000 à 80 000 habitants », résume pour conclure Nicolas Boyer.


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur l’impact d’un rachat de réseau sur les franchisés.

Deux options après un rachat : Les franchisés peuvent soit rester dans le réseau avec le nouveau repreneur, soit quitter le réseau. Peu importe le choix, le contrat de franchise initial reste en vigueur jusqu’à son terme, et le repreneur ne peut pas imposer de changements unilatéraux sans accord.

Avantages de rester dans le réseau : Si le repreneur souhaite conserver deux enseignes distinctes, cela peut apporter des bénéfices comme de meilleures méthodes de travail, des achats plus avantageux et une communication renforcée. Exemple : Babychou Services avec Bonjour Services.

Complications possibles : Si le repreneur veut unifier les enseignes sous une seule marque, cela peut créer des tensions car il doit respecter les contrats initiaux sans imposer de changement. Cela peut entraîner des problèmes de services et de contentieux.

Négocier ou partir : En cas de fusion des marques, les franchisés peuvent négocier des conditions avantageuses pour le changement d’enseigne. Sinon, ils peuvent attendre la fin du contrat initial et décider de leur avenir, incluant potentiellement une indemnisation si le contrat est résilié à tort par le repreneur.

Rachat par un repreneur sans enseigne : Ce type de rachat équivaut à un simple changement d’actionnaire, avec des perspectives de croissance souvent soutenues. Exemple : le réseau de restaurants Roadside, racheté pour un développement soutenu avec l’objectif de nouvelles ouvertures dans les années à venir.

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