Ouvrir une entreprise en franchise à moindre coût grâce à un microcrédit, c’est possible grâce à la microfranchise solidaire, un dispositif mis en place par l’ADIE en 2011. Explications.
En matière de franchise, il n’est pas rare de reculer devant la demande d’un apport personnel trop important pour son budget. Néanmoins, pour l’entrepreneur qui souhaite profondément se lancer malgré un faible apport, il existe différentes solutions, et, parmi elles, la microfranchise solidaire.
Comment fonctionne la microfranchise solidaire ?
La microfranchise solidaire est un modèle mis en place par l’ADIE, l’association pour le droit à l’initiative économique. Née en 1989, elle s’est fixée pour mission d’accompagner tous ceux qui le souhaitent sur le chemin de l’entrepreneuriat grâce au principe du microcrédit.
Le dispositif de la microfranchise solidaire existe pour sa part depuis 2011. Son principe : ouvrir une franchise dans une activité simple, demandant un faible investissement, et offrant une rentabilité rapide, généralement avant même la fin de la première année d’exercice. Et cela tout en ayant la possibilité d’être partiellement ou intégralement financé par un microcrédit de l’ADIE, grâce à un partenariat entre l’association et l’enseigne. La structure met en effet à disposition des porteurs de projet des financements allant jusqu’à 12 000 €.
Quels sont les réseaux concernés ?
L’ADIE est actuellement en partenariat avec deux enseignes, O2 Care Services et Mon Assistant Numérique. L’association propose aux candidats non seulement ses microcrédits, pour leur permettre de créer leur entreprise même sans aucun apport personnel, mais aussi son accompagnement aux différentes étapes de leur projet.
O2 Care Services, qui compte parmi les acteurs majeurs des services à la personne, présente une microfranchise dédiée à l’univers du jardinage et du paysagisme. Le réseau Mon Assistant Numérique accompagne quant à lui particuliers, professionnels et collectivités dans la maîtrise des outils numériques, avec des formations adaptées à tous les niveaux selon la demande.
Les deux enseignes ont la particularité d’être accessibles dès 10 000 € d’investissement global.
À qui s’adresse la microfranchise solidaire ?
Le modèle proposé par l’ADIE s’adresse à tous les porteurs de projet qui n’ont pas ou peu d’apport, et souhaitent néanmoins créer une entreprise avec le soutien d’une enseigne.
En effet, se lancer sous la bannière d’une marque offre un aspect rassurant, en particulier pour tout ce qui concerne l’accompagnement, le soutien, la mutualisation des moyens et l’esprit réseau. Cet aspect rassurant et attractif est également valable du point de vue des clients, qui font plus facilement appel à une enseigne reconnue, gage pour eux de qualité en matière de services. C’est donc la promesse pour les franchisés d’une rentabilité plus rapide que s’ils choisissaient de créer leur entreprise entièrement seuls.
Pour bénéficier du dispositif de l’ADIE, aucune condition spécifique n’est requise : il suffit simplement de démarrer ses démarches de création avec le réseau souhaité, qui s’occupera de mettre le candidat en contact avec la structure une fois le projet validé.
Quelles autres formules lorsque l’on a un faible apport ?
Différentes franchises permettent de se lancer à moindre coût sans nécessairement passer par la microfranchise solidaire. Ce sont des enseignes demandant de faibles charges, car sans locaux et/ou sans stocks, comme Raison Home ou Litha Espresso, entre autres.
Autre solution, la location gérance, ou gérance libre : celle-ci permet à un entrepreneur d’exploiter un fonds de commerce moyennant une redevance payée à l’enseigne, le plus souvent en attendant de réunir les fonds nécessaires à l’acquisition de la franchise proprement dite. Il s’agit d’une formule répandue dans les commerces alimentaires, notamment : Carrefour Proximité permet ainsi, par exemple, de se lancer dès 7 500 € d’apport personnel seulement.
Et bien sûr, le candidat ne doit pas hésiter à se renseigner sur toutes les aides à la création d’entreprise disponibles, auprès du franchiseur ou auprès de structures comme les CCI ou Bpifrance. Avec de la motivation, les solutions sont à portée de main !