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Cession : comment repérer le bon candidat à la reprise ?

personne avec un papier sur lequel un visage est dessiné

A l’approche de la fin de votre contrat de franchise, vous envisagez de passer la main à un repreneur ? Attention, selon le profil retenu, les enjeux ne seront pas nécessairement les mêmes. Explications.


Revendre votre point de vente à un salarié, c’est jouer la carte de la continuité car cette personne connait très bien votre affaire et ses rouages. « Mais attention, un bon bras droit, ne fera pas nécessairement un bon dirigeant. C’est pourquoi certains réseaux ont mis en place des cursus de formation pour devenir dirigeant. Les sessions portent sur les volets juridiques, financiers et RH d’une affaire », souligne Olivier Mignot associé au sein du cabinet Franchise Management. Souvent ce type de profil peut être confronté à des défis de financement. Vous devez vous interroger sur le meilleur véhicule financier pour boucler cette opération. Par exemple, un crédit vendeur. Ou encore la montée progressive au capital de votre salarié repreneur. « Cette option présente toutefois des limites. En effet, en lui cédant des parts, votre salarié va s’en doute s’investir davantage ce qui va doper la valorisation de l’entreprise qu’il s’apprête à racheter », prévient cet expert. Notez que le franchiseur peut parfois aider votre salarié acquéreur pour le financement des stocks ou l’exonérer ou du moins réduire les droits d’entrée.

Attention : depuis le 1er novembre 2014 et la loi relative à l’économie sociale et solidaire, les salariés des entreprises de moins de 250 personnes doivent être informés de tout projet de cession de la société franchisée. Et ce, au plus tard deux mois avant la vente. L’objectif est de leur permettre de présenter une offre de rachat.

Cette fois, l’enjeu pour vous est d’assurer la pérennité de votre entreprise familiale et de préserver l’héritage. Céder votre franchise à votre conjoint, enfants, petits-enfants, etc, vous assure une forme de continuité, la confiance en plus. Mais cette transmission intra familiale sera évidemment empreinte de beaucoup d’affect et d’émotions. « La transmission intra familiale est souvent la plus difficile à réaliser car deux phénomènes se percutent. Comment répartir la vente entre vos enfants, par exemple ? A part égale ou non ? Et à quel prix leur céder ? Ou comment vous enrichir sans léser votre famille ? Les cédants se posent ces questions mais n’y répondent pas vraiment car ils restent trop dans le registre de l’émotion, souvent mauvaise conseillère. Or, c’est un point capital pour assurer la pérennité de votre petite entreprise. Pour une cession à parts égales entre vos enfants, nommez le meilleur d’entre eux au poste de directeur général » recommande Olivier Mignot. Gardez bien en tête qu’un contrat de franchise est conclu intuitu personae entre le nouveau franchisé et la tête de réseau. Vous devrez obtenir l’accord de votre franchiseur sur le profil de l’acquéreur. Même s’il s’agit d’un membre de votre famille.

Il est fréquent que les futurs franchisés soient des cadres en reconversion ou des commerçants indépendants, donc totalement vierges de toute connaissance du secteur de la franchise, mais motivés pour se lancer dans une nouvelle aventure entrepreneuriale. Ce type de candidat pourra vous être présenté par votre enseigne ou par des associations spécialisées dans la cession et la reprise d’entreprise (le CRA par exemple) ou de franchises. A travers différents rendez-vous, vous devrez juger de ses capacités managériales, « commerçantes », commerciales mais aussi financières à reprendre votre affaire. Mais là encore, vous n’aurez pas le dernier mot. C’est votre franchiseur qui au final validera, ou non, ce candidat.

Il n’est pas rare que des franchisés d’un réseau cherchent à se développer en reprenant des points de vente déjà existants. S’ils ne le sont pas déjà, ils deviennent multi franchisés. Pour vous cédant, l’avantage est qu’ils connaissent déjà parfaitement les rouages de l’enseigne et que, sur le papier du moins, votre affaire devrait perdurer. Votre franchiseur y trouve aussi un avantage : en validant ce type d’acquéreur, il récupère un point de vente immédiatement opérationnel après la cession de la franchise.

Cette fois, l’affaire est plus complexe car votre tête de réseau peut émettre des réserves sur ce chef d’entreprise qui pilote déjà des points de vente sous différentes enseignes. Sera-t-il totalement (et suffisamment) investi dans le réseau ? N’y a-t-il pas un risque de conflits d’intérêt entre marques ? Pour vous, c’est en tout cas le type de candidats qui parle le même langage « franchise » que vous. Et souvent, leur assise financière est importante.

« 90 % des contrats de franchise prévoient un droit de préemption du réseau si le franchisé décide de céder son point de vente », explique Olivier Mignot (Franchise Management). Votre enseigne peut tout à faire souhaiter le faire jouer afin de préserver l’image du son réseau et d’exploiter un emplacement stratégique. Dans ce cas,une savante formule de calcul peut même en fixer le prix à l’avance. Ou prévoir le recours à un expert nommé par le président du Tribunal de Grande Instance qui déterminera le prix qui s’appliquera aux deux parties. La plupart du temps, votre point de vente franchisé deviendra une succursale.


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet de la cession et comment repérer le bon candidat à la reprise.

Reprise par un salarié : Revendre à un salarié assure une continuité grâce à sa connaissance de l’affaire, mais il peut ne pas être préparé à la gestion d’une entreprise. Des formations en management peuvent être nécessaires. Attention aux défis financiers, comme le besoin de financement ou les solutions comme le crédit vendeur.

Cession intra-familiale : Transmettre à un membre de la famille assure la continuité et la préservation de l’héritage, mais cette option est souvent émotionnellement chargée et complexe en termes de répartition équitable et de valorisation. L’accord du franchiseur est également requis.

Vente à un novice en franchise : Les cadres en reconversion et commerçants indépendants peuvent être intéressés, mais manquer d’expérience. Le franchiseur joue un rôle crucial dans la validation de ces candidats, et diverses associations peuvent faciliter la mise en relation et l’évaluation des compétences nécessaires.

Reprise par un franchisé de l’enseigne : Un franchisé existant connaît déjà les rouages de l’entreprise, ce qui facilite la transition et assure souvent une meilleure pérennité. Cela représente un avantage pour le franchiseur en maintenant l’opérationnalité immédiate du point de vente.

Rachat par l’enseigne : La majorité des contrats de franchise incluent un droit de préemption pour l’enseigne, permettant de racheter le point de vente pour maintenir l’image du réseau ou exploiter un emplacement stratégique. Le prix peut être fixé à l’avance ou déterminé par un expert.

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