Le groupe de cosmétique personnalisée IEVA poursuit son expansion avec un rachat d’envergure : celui de My Little Paris, média et acteur e-commerce emblématique, jusque-là détenu par le groupe TF1. L’opération, finalisée début septembre, marque une étape décisive dans la stratégie d’IEVA, qui entend bâtir la première plateforme mondiale dédiée à la beauté et au bien-être personnalisés.
Fondé en 2020 par Jean Michel Karam, IEVA Group s’est rapidement imposé comme un pionnier de la « beauty tech ». Sa promesse : une expérience de soin et de bien-être ultra-personnalisée, grâce à la combinaison de la science, de la technologie et de la data. Avec cette acquisition, le groupe enrichit son écosystème de contenus éditoriaux, de storytelling et d’engagement communautaire – un atout essentiel pour toucher une audience plus large et fidéliser les consommateurs.
Bon à savoir
Jean Michel Karam a été élu personnalité de l’année du monde de la Franchise lors des Awards 2025 de la Franchise et du Commerce Associé de L’Express.
Un mariage entre science et émotion
My Little Paris, ses 4 millions d’abonné·es et ses box iconiques (My Little Box et Gambettes Box), apporte une dimension lifestyle et créative à IEVA. En intégrant ce média au cœur de son modèle, le groupe complète sa palette d’activités : diagnostics de peau et de cheveux via l’IA, soins sur mesure (IOMA), expertise du regard avec L’Atelier du Sourcil (150 boutiques), objets connectés et désormais une communauté engagée autour de l’expérience beauté.
Le deal s’accompagne d’un changement capitalistique : TF1, ancien propriétaire de My Little Paris, devient actionnaire minoritaire d’IEVA, rejoignant un tour de table prestigieux (Crédit Mutuel Innovation, SEB Alliance, Unilever, Reworld Media). Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé.
Vers un « Netflix de la beauté »
IEVA ambitionne d’inventer une nouvelle génération de plateformes, où produits, services et contenus convergent. Un modèle pensé pour délivrer « le bon produit au bon moment, à la bonne personne », à la manière d’un Netflix de la beauté. Vente directe, abonnements, services en ligne, B2B et licences : la diversification des revenus s’annonce au cœur du dispositif.
Jean Michel Karam résume l’esprit de cette acquisition : « Plus qu’un rapprochement d’actifs, c’est la fusion entre la science et l’émotion, la technologie et le storytelling ». L’objectif affiché : créer une expérience intime et durable avec chaque utilisateur, en plaçant la personnalisation et la longévité au centre.
Une ambition sociétale affirmée
Au-delà de la performance économique, IEVA veut incarner une vision : « vieillir sans s’effacer ». Avec sa Communauté Bleue, le groupe fédère autour de la longévité, du bien-être et de l’humanité. Une approche où technologie et narration se complètent pour réinventer la relation entre marques et consommateurs.
En rachetant My Little Paris, IEVA confirme qu’il ne veut pas seulement vendre des crèmes ou des box : il vise à s’imposer comme un acteur global, à la croisée de la cosmétique, du digital et de l’expérience client. Un pari ambitieux qui pourrait bien redessiner les contours du marché de la beauté connectée.











