2025 a été proclamée année internationale des coopératives par l’Organisation des Nations-unies, qui estime qu’elles contribuent de manière positive au développement social et économique. Exemple avec The Originals Hotels, dont l’histoire remonte à 1967. Avec 320 hôtels, la marque est aujourd’hui quatrième du marché hôtelier français.
Dans le secteur de l’hôtellerie, « les changements technologiques, les tendances de consommation et les crises, comme celle du Covid, se succèdent à un rythme effréné », observe Valérie Boitte, directrice générale de l’hôtel Beauregard, un établissement 3 étoiles situé près d’Annecy. Pour elle, aucun doute, « c’est grâce à notre appartenance à une coopérative que nous sommes parvenus à traverser ces périodes avec agilité et sérénité ». La coopérative The Originals Hotels, elle et son mari l’ont rejoint dans les années 1980, à une époque où elle n’avait ni ce nom ni cette forme. Mais déjà l’objectif était « de regrouper pour être plus fort face à la concurrence, d’acheter ensemble pour avoir de meilleurs prix, de mutualiser certains outils », souligne Olivier Dufit, directeur général de The Originals Hotels.
Des hôtels/resorts originaux tous différents
Aujourd’hui, avec 320 hôtels, la marque est la quatrième du marché français. Des hôtels tous différents, « que ce soit au niveau de la gamme, de l’architecture, de l’organisation, de la décoration… Chez nous, aucun établissement n’est identique ». Alors que « la destandardisation est une demande de plus en plus forte chez la clientèle loisir comme business », cette singularité constitue un atout majeur du concept The Originals Hotels. « C’est cette liberté dans l’union qui fait sa force et qui nous a permis de prospérer », assure Valérie Boitte alors que la coopérative vient de remporter le Prix de la performance 2025 des Awards de la Franchise et du Commerce associé de L’Express.
« On est en progression chaque année », côté réservations et chiffres d’affaires, souligne Olivier Dufit. Le résultat d’une transformation digitale et marketing amorcée en 2018 qui a permis de renforcer l’accompagnement des hôteliers sur la e-réputation, les stratégies tarifaires, la responsabilité sociale et environnementale… Une transformation rendue à ses yeux efficace par le mode de fonctionnement du modèle coopératif. « Chaque hôtelier possède une voix. Tout ce qui sort en termes de service, de produit, d’idée, a été co-construit avec eux. » À partir de « leur savoir-faire terrain, de leurs exigences et de l’expertise métier des salariés du siège. » Ces derniers sont 52, spécialistes en ressources humaines, en comptabilité, en achat, en marketing ou encore en réglementation. « On soutient les hôteliers sur tout ce qui leur tombe sur la tête », résume Olivier Dufit, par exemple l’obligation des établissements recevant du public de plus de 1000 m2 à s’engager à réduire leur consommation d’énergie.
Comment ça fonctionne ?
« On a un devoir de transparence, d’équité, de respect du modèle coopératif qui ne distribue pas de dividende mais fonctionne sur les fonds de ses coopérateurs ». Il est contrôlé tous les 5 ans, explique Olivier Dufit. Contractuellement, les coopérateurs, eux, ont le devoir de payer leur adhésion, de promouvoir la marque, de prendre les outils digitaux et d’utiliser le programme de fidélité, liste le directeur général. Mais ils ont le droit de ne pas souscrire à tous les services. « Le retour sur investissement est réel », affirme Valérie Boitte.
« Dans le commerce de service, le système coopératif pèse plus de 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires », il représente 40 % des acteurs, défend encore Olivier Dufit, citant Les Mousquetaires, Leclerc, Krys, Orpi, Intersport ou JouéClub. Des entreprises qui affichent de plus en plus haut leur appartenance à une coopérative.
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Les rares inconvénients du modèle coopératif ?
Ses limites ? « Face à de gros groupes ou des investisseurs aux portefeuilles bien garnis, on était un peu démuni quand un hôtel du réseau était mis en vente », à cause d’un volume d’affaires limité. Pour y remédier, The Originals Hotels est en train de créer son propre fonds d’investissement.
« Je ne suis peut-être pas très objectif, mais je ne vois pas d’autres inconvénients au modèle. » Il semble avoir permis au groupe de s’adapter aux évolutions de marché. Parce que les entrepreneurs intéressés par l’hôtellerie sont « de plus en plus des investisseurs », la coopérative s’est par exemple dotée d’un système de mandat de gestion. De quoi viser « 25 à 30 nouveaux hôtels par an » et renforcer encore le réseau.
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : The Originals Hotels, un réseau hôtelier prospérant grâce au modèle coopératif.
Un modèle coopératif performant
The Originals Hotels, avec 320 hôtels, se distingue par son modèle coopératif qui permet aux hôteliers de mutualiser des ressources, d’acheter ensemble pour obtenir de meilleurs prix et de renforcer leur compétitivité.
La diversité comme atout
Chaque hôtel du réseau est unique, que ce soit en termes de gamme, d’architecture ou de décoration. Cette singularité répond à la demande croissante de personnalisation de la clientèle, un facteur clé de son succès.
Une transformation numérique réussie
Depuis 2018, le groupe a misé sur une transformation digitale et marketing qui a renforcé son accompagnement auprès des hôteliers. Cela a contribué à une progression continue des réservations et du chiffre d’affaires.
Fonctionnement transparent et équitable
Le modèle coopératif repose sur la transparence, l’équité et le respect des règles. Les coopérateurs contribuent financièrement et bénéficient de services partagés, tout en étant impliqués dans la co-construction des services et produits.
Un fonds d'investissement pour se renforcer
Face à la concurrence des grands groupes et investisseurs, The Originals Hotels développe son propre fonds d’investissement pour soutenir la croissance et l’acquisition de nouveaux hôtels, avec l’ambition d’ajouter 25 à 30 établissements par an.













