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Franchisé : un entrepreneur aux multiples visages

Photo d'un point d'interrogation qui cache un visage pour illustrer la question du profil type d'un franchisé

Quel est le profil type du parfait franchisé ? Bonne nouvelle, il n’en existe pas vraiment. Le franchisé possède plusieurs visages et chaque entrepreneur, quels que soient son parcours et ses origines, peut devenir le franchisé star d’un réseau. Petit tour d’horizon des différents profils de franchisés.


La 18e enquête annuelle de la franchise l’assure : le profil du franchisé est très varié. Si la grande majorité d’entre eux étaient auparavant salariés du secteur privé (76 %), d’autres possédaient déjà leur propre entreprise (21 % en 2020) avant de se lancer en franchise. Une petite minorité (6 % en 2020) ne travaillaient pas, étant encore étudiants pour 4 % d’entre eux.

Ce premier état des lieux nous autorise à dresser trois portraits robots de franchisés : le ou la jeune entrepreneur.e, le ou la cadre en reconversion et le ou la serial entrepreneur.e en quête de nouveaux challenges. 

Le cadre en reconversion aspire à une nouvelle vie

On compte en 2021 pas moins de 79 134 franchisés. 76 % d’entre eux sont issus du salariat et ont rejoint un réseau de franchise suite à une reconversion professionnelle. Il s’agit alors de personnes qui ont parfois plus de trente ans de carrière et qui sont considérées comme des collaborateurs seniors. Lassés du salariat, en quête d’une nouvelle aventure ou tout simplement « remerciés », ces individus ne se reconnaissent plus dans le statut d’employé. 

Certains disposent même de quelques économies qu’ils aimeraient placer dans un projet porteur de sens et d’engagement. Ils envisagent alors de créer une entreprise. Après avoir vécu pendant toutes ces années un lien de subordination, difficile cependant de sauter le pas de l’entrepreneuriat. Inquiets des risques financiers, ou tout simplement en panne d’inspiration, ils ne se sentent pas tout à fait prêts à se lancer seuls.

En associant l’indépendance d’un chef d’entreprise au soutien d’une marque solide, la franchise s’impose alors à eux comme un superbe compromis. Pour 37 % de ces personnes en reconversion le contrat de franchise représente un moyen d’acquérir un nouveau savoir-faire. 26 % d’entre eux y voient même la possibilité de reprendre le contrôle de leur vie, en choisissant leur lieu de résidence ou en ayant une plus grande maîtrise de leur emploi du temps.

C’est ainsi que d’anciens cadres en reconversion professionnelle se lancent dans l’entrepreneuriat et rejoignent un réseau qui leur ressemble, augmentant par la même occasion l’âge moyen du franchisé : 36 ans en 2022. Ils profitent ainsi d’un concept et d’une formation initiale pour changer complètement de métier. Ils sont environ 50 % à créer une entreprise en franchise dans un secteur complètement différent de leur précédente profession. 

Le jeune entrepreneur qui veut être son propre patron

Ils représentaient 4 % des franchisés en 2020 : ce sont les jeunes actifs fraîchement diplômés. Sitôt quittés les bancs de l’école, ils sont fins prêts à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Leur rêve de toujours : créer leur propre entreprise. Fort de leur jeunesse, de leur dynamisme, de leur créativité et de leur motivation, ils sont de parfaits candidats à la création d’entreprise.

Toutefois, à l’instar des cadres en reconversion, certains voient en l’entrepreneuriat une grosse prise de risque plutôt effrayante. Là encore, la franchise apparaît comme une très bonne solution. Elle leur apporte un cadre rassurant pour faire leurs armes dans le monde de l’entrepreneuriat tout en restant juridiquement et financièrement indépendants. Avec plus de 1 965 réseaux de franchise français en 2021, ils n’ont d’ailleurs que l’embarras du choix pour trouver un concept et une marque qui leur correspondent.

Qui plus est, la formation initiale dispensée par la tête de réseau permet à de jeunes entrepreneurs inexpérimentés d’apprendre un métier de façon accélérée et complète. L’accompagnement et les moyens mis à disposition des franchisés pour les aider à développer leur affaire est d’ailleurs la première motivation (53 %) des entrepreneurs pour reprendre un point de vente en franchise. Viennent ensuite la possibilité de limiter les risques financiers (42 %) et l’avantage de bénéficier de la notoriété d’une marque (36 %) et du savoir-faire du franchiseur.

Le serial entrepreneur qui se la joue collectif

Selon la 17e enquête sur la franchise, 21 % des franchisés étaient déjà des chefs d’entreprise avant de rejoindre un réseau. Ces profils ne sont pas à leur coup d’essai, ils ont déjà monté une ou plusieurs boîtes. Ils ne ressentent donc plus la même peur de se lancer que leurs jeunes homologues. Alors, si ce n’est pas pour réduire le risque, pourquoi s’associent-ils à un réseau ? 

C’est bien la force du collectif qui attire ces entrepreneurs avertis. Après plusieurs années à faire cavaliers seuls, ils ont appris que l’union faisait la force. Ils se rapprochent alors d’une enseigne développée en réseau afin de bénéficier d’outils à même de renforcer leur capacité à répondre aux besoins de leurs clients.

À la recherche de nouvelles opportunités business, mais aussi curieux de vivre une autre facette de l’entrepreneuriat, ces serial entrepreneurs franchissent le pas de la franchise, parfois poussés par l’envie de faire de leur passion leur métier.

En effet, ces profils de franchisés, ne choisissent pas nécessairement le même secteur d’activité que celui dans lequel ils évoluent déjà. La franchise représente pour eux une façon de changer de vie et de métier. C’est parfois même une manière de créer une synergie entre leurs clientèles.

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