En Europe, les Français détiennent la seconde place des plus grands consommateurs de kebabs, après l’Allemagne. Du côté de l’Hexagone, le marché du kebab connaît une croissance fulgurante, avec plus de 10 000 établissements en 2025. Ce concept culinaire réinvente la restauration rapide pour répondre à une demande croissante de repas savoureux et économiques. Ouvrir un kebab est une aventure entrepreneuriale prometteuse, toutefois la concurrence est rude : entre les franchises telles que La Broche, Berliner ou encore O’KEBAP, il faut se démarquer par un concept innovant.
Ouvrir un kebab : seul ou en franchise ?
Lorsqu’on envisage d’ouvrir un kebab, deux options principales s’offrent à l’entrepreneur : se lancer en indépendant ou rejoindre une franchise établie. Selon la Fédération Française de la Restauration Rapide, 65% des nouveaux kebabs ouverts en 2024 étaient des établissements indépendants, contre 35% en franchise.
Ouvrir un kebab en indépendant
Pour ouvrir un kebab en indépendant, il faut s’inscrire au Registre du Commerce et des Sociétés et obtenir les autorisations nécessaires (comme la licence restaurant). Cette option offre une liberté totale dans la conception et la gestion de l’établissement. Vous définissez votre propre concept, choisissez vos fournisseurs et établissez votre stratégie commerciale sans contraintes.
L’investissement initial est généralement plus faible (entre 50 000 et 80 000€ selon l’emplacement et la superficie), mais il faudra construire une notoriété et une clientèle.
Kebab en franchise : quelles différences ?
Ouvrir un kebab en franchise permet de bénéficier d’une marque reconnue, d’un concept éprouvé et d’un accompagnement structuré. Les franchises comme Berliner Kebap ou O’Kebap offrent une formation complète, un support marketing et des économies d’échelle sur les achats.
L’investissement est plus élevé (entre 80 000 et 150 000€, incluant les droits d’entrée), mais le risque commercial est réduit grâce à un modèle économique déjà validé.
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Quelles réglementations pour ouvrir un kebab en France ?
Ouvrir un kebab, comme toute activité de restauration, est soumis à une réglementation stricte en matière d’hygiène, de sécurité et d’urbanisme. Selon les statistiques de la Direction générale de l’Alimentation (DGAL), 27% des établissements de restauration rapide font l’objet d’un contrôle sanitaire inopiné chaque année.
Les exigences légales et sanitaires pour ouvrir un restaurant-kebab
- Diplômes et formations obligatoires : il n’est pas nécessaire de posséder un diplôme en restauration pour ouvrir un kebab. Mais suivre une formation spécifique en hygiène et sécurité alimentaire est fortement recommandé. Cela permet de maîtriser les bonnes pratiques HACCP, essentielles pour garantir la salubrité des denrées.
- Licences d’exploitation et autorisations : la mise en place d’un point de vente de restauration rapide nécessite l’obtention d’une licence spécifique, notamment si des boissons alcoolisées sont proposées en complément du menu. Par ailleurs, selon la nature exacte de l’activité (sur place, à emporter, livraison), des autorisations particulières peuvent être exigées par la mairie ou la préfecture.
- Respect des normes d’hygiène : les installations de cuisine doivent être conçues selon des normes strictes pour éviter tout risque sanitaire. Cela concerne notamment la ventilation, la gestion des déchets et la séparation des zones de préparation. Un contrôle régulier par les services d’hygiène est obligatoire.
- Réglementations locales et horaires d’ouverture : certaines communes imposent des restrictions sur les horaires d’exploitation ou sur le type d’activité autorisé dans certains quartiers pour éviter les nuisances sonores et olfactives.
Aspects urbanistiques et environnementaux
Selon une étude de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), les établissements de restauration rapide produisent en moyenne 70 tonnes de déchets par an, dont 40% pourraient être valorisés.
- Emplacement et accessibilité : le choix de l’emplacement est crucial. Outre la visibilité et l’accessibilité pour la clientèle, il faut tenir compte des normes d’urbanisme. Certains quartiers peuvent être soumis à des restrictions d’utilisation du local commercial pour l’activité de restauration ;
- Impact environnemental : l’installation doit viser à minimiser le gaspillage alimentaire et à optimiser la gestion des ressources (eau, énergie). Les labels HQE (Haute Qualité Environnementale, pour la performance énergétique, gestion de l’eau et réduction des déchets) et NF Environnement (en faveur du développement durable), reconnus en France, permettent de valoriser l’aspect écologique.
Il est aussi possible d’ouvrir un kebab en dark kitchen. Ce modèle permet de réaliser des économies sur le loyer du local choisi.
Quel budget et rentabilité espérer en ouvrant un restaurant de Kebab ?
Définir le budget de départ
L’ouverture d’un kebab requiert un investissement initial qui varie selon :
- Le local commercial (de 15 000 à 40 000 €) : c’est l’un des postes de dépense les plus importants. Un local bien situé, avec un contrat commercial adapté à une activité de restauration, permettra de rassurer les investisseurs et facilitera l’obtention des autorisations (droit au bail ou pas-de-porte) ;
- Les travaux et aménagements (de 15 000 à 45 000€) : la rénovation du local pour rendre les installations conformes aux normes d’hygiène et aux exigences techniques (cuisine professionnelle, ventilation, accès aux eaux usées) représente un investissement conséquent ;
- Les équipements et matériel de cuisine (de 15 000 à 25 000€) : fours, friteuses, équipements de conservation des aliments, matériels de nettoyage… La qualité et la durabilité du matériel impactent directement la performance de l’établissement ;
- Les licences, démarches administratives et formations (de 3 000 à 5 000€) : les frais liés aux démarches administratives (permis, licences, assurances) et à la formation du personnel doivent être intégrés dans le budget global ;
- Le fonds de roulement (minimum 3 000€) : la somme nécessaire pour assurer la trésorerie durant les premiers mois d’activité jusqu’à ce que l’entreprise devienne rentable.
En moyenne, le budget pour ouvrir un kebab en France peut varier d’environ 50 000 à 150 000€.
Ouverture Kebab : quelle rentabilité espérer ?
Il est essentiel de réaliser une étude financière prévisionnelle pour évaluer la rentabilité de son projet de kebab. Voici un exemple :
| Catégorie | Description | Montant |
|---|---|---|
| Nombre moyen de clients/jour | 80 | |
| Jours d’ouverture/mois | 30 | |
| Ticket moyen par commande | 12€ | |
| Chiffre d’affaires mensuel | 80 x 12 € x 30 jours | 28 800€ |
| Matières premières (50% du CA) | 50% de 28 800 € | 14 400€ |
| Charges fixes | Loyer, salaires, énergie | 8 000€ |
| Autres dépenses | Marketing, commissions, plateformes | 3 000€ |
| Résultat net mensuel | Marge nette estimée à 12% | 3 400€ |
Quels sont les meilleurs concepts de Kebab en 2025 pour se démarquer ?
Avec une concurrence croissante dans le secteur de la restauration rapide, il est indispensable d’innover pour attirer et fidéliser la clientèle.
L’innovation culinaire : proposer des recettes de kebabs nouvelles
- Recettes revisitées et originales : ne vous contentez pas de la recette classique. Expérimentez en proposant des déclinaisons originales, par exemple en fusionnant la cuisine traditionnelle du kebab avec des influences méditerranéennes, asiatiques ou même mexicaines.
- Options santé et alternatives : intégrez des ingrédients bio, des sauces allégées et des garnitures végétariennes pour répondre à une demande croissante pour une offre plus saine.
- Menus personnalisables : offrir à vos clients la possibilité de composer leur propre kebab à l’aide d’une application mobile ou d’un outil en magasin renforce leur engagement et leur satisfaction.
Les concepts de kebab qui fonctionnent en 2025
En 2025, ces concepts de kebab ont beaucoup de succès auprès des consommateurs :
- Le Kebab Berliner : inspiré de la tradition allemande, ce concept propose une viande découpée finement et servie dans un pain pita avec des légumes frais et des sauces maison.
- Le Gyros grec : cette variante méditerranéenne du kebab se distingue par sa viande marinée aux herbes et épices grecques, servie avec du Tzatziki et des légumes grillés.
- La Pita fusion indienne : mêlant les saveurs du kebab traditionnel aux épices indiennes, ce concept propose une expérience gustative unique.
- Le Banh Mi vietnamien revisité : cette fusion entre le sandwich vietnamien et le kebab offre une alternative légère et parfumée.
- Le Tacos français : né entre Grenoble et Lyon, ce concept hybride entre le kebab et le burrito mexicain a beaucoup de succès auprès des jeunes consommateurs.
Les 4 meilleures franchises de kebab reconnues en 2025
En France, plusieurs enseignes s’imposent comme références dans le secteur du kebab :
- Berliner Das Original : cette franchise mise sur l’authenticité allemande et la qualité premium de ses produits. L’investissement initial se situe entre 80 000€ et 120 000€, pour un retour sur investissement estimé à 24-36 mois.
- La Broche : élue meilleur kebab de France 2025, cette enseigne se distingue par son concept moderne et ses recettes innovantes. Le droit d’entrée est d’environ 25 000€, avec un investissement global de 90 000€ à 150 000€.
- O’Tacos : leader sur le segment du tacos français, cette franchise propose un modèle économique éprouvé avec un ticket moyen plus élevé que le kebab traditionnel. L’investissement initial varie de 150 000€ à 300 000€ selon l’emplacement.
- Nabab Kebab : cette franchise française leader dans le secteur du kebab haut de gamme est née en 2003 et dispose d’environ 80 établissements en France et à l’étranger.
Le marché du kebab est étroitement lié à l’essor de l’alimentation halal, un critère central auprès des consommateurs. En 2024, plus de 70% des kebab en France proposent une offre halal. Les enseignes Nabab Kebab et O’Tacos proposent des produits certifiés halal dans leur carte, pour séduire un public plus large.
Ouvrir un kebab : les facteurs clés de réussite
1) L’emplacement, facteur clé de réussite
Le choix d’un local commercial pour son kebab doit être le fruit d’une réflexion stratégique poussée :
- Zones à fort passage : privilégiez les quartiers commerçants, les zones proches des universités, des bureaux ou des lieux de divertissement. Par exemple, un kebab situé près d’une université.
- Visibilité : assurez-vous que votre établissement soit facilement repérable depuis la rue, avec une enseigne lumineuse et une devanture soignée. Un emplacement avec une bonne visibilité peut augmenter le nombre de visites spontanées.
- Accessibilité : la présence de places de stationnement à proximité ou un accès aisé en transports en commun constitue un atout déterminant.
2) L’intégration digitale et l’expérience client
La digitalisation est devenue incontournable dans le secteur de la franchise en restauration rapide :
- Plateformes de commande en ligne : développez votre propre application ou intégrez les plateformes existantes (Uber Eats, Deliveroo, Just Eat) pour faciliter les commandes et fidéliser la clientèle. Selon une étude de NPD Group, 68% des consommateurs français utilisent ces plateformes au moins une fois par mois.
- Marketing digital ciblé : utilisez les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, Facebook) et le marketing d’influence pour créer une communauté autour de votre marque et générer du trafic. Les kebabs qui publient régulièrement du contenu sur Instagram enregistrent une hausse de fréquentation de 23% selon l’étude Restauration Digitale 2024.
- Expérience en magasin : soignez l’aménagement de votre espace pour créer une ambiance distinctive, même si votre kebab est axé sur la vente à emporter.
3) La communication et le marketing
Une stratégie de communication efficace repose sur le développement d’une identité visuelle forte, avec un logo et une charte graphique mémorables. Celle-ci doit refléter le concept de kebab et inclure une présence en ligne : site web, réseaux sociaux animés, programmes de fidélité, offres spéciales…
Questions fréquentes sur l’ouverture d’un kebab
Pour ouvrir un kebab, il est généralement conseillé d’opter pour un statut juridique SASU et EURL (lorsqu’il n’y a qu’un seul associé), ou SAS/SARL s’il y a plusieurs associés.
Un kebab réalise un chiffre d’affaires annuel moyen d’environ 250 000 € avec une rentabilité nette entre 10% et 20%, surtout si l’emplacement et la gestion opérationnelle sont optimisés.
Selon nos recherches, un gérant de kebab gagne en moyenne 45 000 € brut par an. Cela représente un salaire net de 2 700 € par mois. Ce chiffre est à relativiser en fonction de la ville ou de la région d’implantation (Paris, Marseille, ville de province…) et du concept choisi.
Il n’existe aucun diplôme spécifique pour ouvrir un kebab. Toutefois, il est fortement recommandé de suivre des formations en hygiène alimentaire (exemple : HACCP, formations de 14 à 20 heures) et en gestion de la restauration.
