Référencer sa franchise

Dynamiques et créatrices d’emploi : une étude dresse le portrait robot des femmes entrepreneures

Dynamiques et créatrices d'emploi : une étude dresse le portrait robot des femmes entrepreneures

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars dernier, Réseau Entreprendre a dressé le profil type de la créatrice / repreneuse d’entreprise qu’il accompagne au quotidien. L’organisme a également pointé du doigt les stéréotypes de genre qui persistent et pèsent sur leur réussite. Revue de détails.


L’étude menée auprès de 114 femmes créatrices d’entreprises accompagnées par Réseau Entreprendre a été réalisée par Séverine Le Loarne Lemaire, titulaire de la Chaire FERE (Femmes & Renouveau économique) de Grenoble École de Management (GEM), avec un consortium de près de 10 chercheurs spécialistes de l’entrepreneuriat.

Le premier enseignement est que ces femmes sont pour la plupart dans un processus de reconversion. La majorité d’entre elles se situent dans la tranche d’âge de 30 à 44 ans, après une ou plusieurs expériences professionnelles. Un tiers des entrepreneures exerce dans le secteur manufacturier, tandis qu’un cinquième opère dans les activités spécialisées scientifiques et techniques. La moitié de ces aventures entrepreneuriales se font dans les petites villes et dans des lieux dotés d’axes permettant les facilités de déplacement.

Sur le plan de l’investissement, les femmes sont moins gourmandes que les hommes. « Les entreprises dirigées par des femmes affichent un capital d’investissement moyen de 15 000 euros, ce qui est faible au regard du secteur d’activité de leur entreprise », souligne l’enquête. Toutefois, l’étude bat en brèche l’idée reçue selon laquelle les femmes lançeraient surtout des microentreprises dans le secteur des services.

« Ici, l’échantillon met en lumière des femmes qui contribuent à la création d’emplois et ce dans le secteur manufacturier ! », explique Séverine Le Loarne, coordinatrice de l’enquête. Les résultats de la 21e Enquête annuelle de la Franchise Banque Populaire/ FFF vont dans le même sens. En 2024, près d’un franchisé sur deux (46 %) est une franchisée. Un chiffre en hausse depuis plusieurs années puisqu’elles n’étaient que 31 % en 2021 et 39 % en 2023. Chez les jeunes, 18 – 34 ans, ce taux grimpe même à 66 %.

Si le statut et certains secteurs investis par les entrepreneures cassent un peu l’image d’Épinal des femmes créatrices d’entreprise (et c’est tant mieux), d’autres préjugés ont malheureusement encore la vie dure. Dans son étude, Réseau Entreprendre indique que « les femmes sont souvent perçues comme plus rigoureuses et minutieuses dans les domaines administratifs, tandis que les hommes sont associés à des rôles logistiques et techniques ». Conséquence directe de ce poncif : « elles doivent souvent prouver leur compétence technique et commerciale, surtout lorsqu’elles succèdent à des hommes plus âgés et expérimentés ».

De surcroît, elles font régulièrement face à des remarques désobligeantes et à des doutes sur leurs capacités, notamment dans des secteurs traditionnellement masculins comme le bâtiment et l’industrie. Ce comportement impose à certaines femmes un besoin « de s’affirmer davantage dans l’objectif d’être prises au sérieux par leurs partenaires et clients ». Donc des efforts supplémentaires seulement dus à leur genre.

Les travaux de recherche pilotée par Séverine Le Loarne Lemaire soulignent que les entrepreneuses doivent encore et toujours jongler entre leurs responsabilités professionnelles et familiales. « Ce qui peut être perçu comme un obstacle à leur disponibilité et à leur engagement professionnel. La famille soutient inégalement l’initiative professionnelle de la femme, ce qui a un impact sur la nature de la société créée et sur sa croissance », conclut la chercheuse. Mais la progression des femmes dans l’entrepreneuriat démontre que cet héritage peut être surpassé, permettant d’atteindre à terme une quasi parité dans le monde du business. Tel est presque le cas dans l’univers de la franchise


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Dynamiques et créatrices d’emploi, une étude dresse le portrait robot des femmes entrepreneures.

Profil type des entrepreneuses : La majorité des femmes créatrices et repreneuses d’entreprise, souvent âgées de 30 à 44 ans, sont en reconversion professionnelle. Un tiers opère dans le secteur manufacturier, contribuant à la création d’emplois au-delà des microentreprises traditionnelles.

Investissement modeste : Les sociétés dirigées par des femmes présentent un capital d’investissement moyen de 15 000 euros, inférieur à celui des hommes, mais elles se distinguent par leur présence croissante dans des secteurs variés, notamment l’industrie.

Évolution de la franchise : En 2024, 46 % des franchisés sont des femmes, un chiffre en forte augmentation comparé aux années précédentes. Chez les jeunes franchisés (18-34 ans), ce taux atteint même 66 %, signalant une tendance positive vers l’égalité des sexes.

Stéréotypes persistants : Malgré des avancées, les entrepreneuses doivent encore faire face à des stéréotypes de genre. Elles sont souvent perçues comme moins compétentes dans les domaines techniques et doivent prouver leur valeur et lutter contre les discriminations, surtout dans des secteurs traditionnellement masculins.

Charge mentale et équilibre vie pro-vie perso : Les femmes porteuses jonglent avec des responsabilités familiales et professionnelles, ce qui peut entraver leur disponibilité. Une inégale perception du soutien familial a un impact sur leur engagement dans la société, mais leur progression laisse entrevoir une quasi parité future dans le secteur. 

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