Franchise, où sont les femmes ? Découvrez 8 personnalités inspirantes, à la tête d’entreprises développées par le biais de la franchise.
Les femmes à la tête d’un réseau de franchise sont encore minoritaires. Focus sur huit d’entre elles qui vont assurément susciter de futures carrières.
Laurence Bui-Hai, Directrice générale de Pizza Hut France
De cheffe de rayon dans la grande distribution à contrôleuse de gestion, directrice financière, directrice achats et enfin, directrice générale de Pizza Hut… Durant 30 ans, Laurence Bui-Hai a gravi les échelons, évoluant dans de multiples secteurs. Avec, comme fil conducteur, le goût du défi et la passion managériale. « La fierté vient du sentiment d’accomplir quelque chose en équipe : une ouverture de boutique, le lancement d’une innovation… Et de réaliser que l’on a contribué à faire grandir des personnes. »
Pourquoi les femmes ont toute leur place dans le monde de la franchise ?
« La franchise est l’opportunité pour une femme de créer son business tout en étant accompagnée et en faisant partie d’un réseau. C’est la possibilité d’accéder à une indépendance et maîtriser son devenir. Les femmes ont toutes les qualités requises pour entreprendre, développer une affaire, manager des équipes. J’ai souvent observé qu’elles ont ce « petit plus » qui leur permet de s’approprier complètement un concept en franchise et de l’animer à la perfection dans toutes ses dimensions. »
Perrine Gautheron, fondatrice de LES VILLAS
Elle a vu du pays, étudiant en Argentine, aux Etats-Unis avant de débuter sa carrière dans le marketing en Australie. De retour en France, Perrine Gautheron évolue progressivement vers le conseil en gestion de patrimoine puis se réoriente dans l’immobilier de luxe. En 2017, elle créé LES VILLAS, premier réseau d’agences immobilières expert en Immobilier Résidentiel Familial Haut de Gamme. « Notre réseau se déploie désormais à Bordeaux, Lyon, Annecy, Narbonne et d’autres ouvertures sont prévues en 2023. »
Qu’aimeriez-vous dire aux femmes qui hésitent à se lancer dans la franchise ?
« À un moment dans leur carrière, les femmes ressentent un désir d’indépendance, couplé à une envie de se challenger. La franchise permet de répondre à ces besoins tout en étant accompagnée. Sécurisant, intégrer un réseau de franchise permet d’une part de parer à la solitude de l’entrepreneur et d’autre part, d’être opérationnel très rapidement. Les concepts sont déjà éprouvés, alors la franchise lève le frein que représente la peur de l’échec. Les clés de la réussite d’un franchisé ? Beaucoup de travail, un esprit d’équipe et un peu d’audace ! Alors lancez-vous mesdames, vous ne le regretterez pas ! »
Laurence Pottier Caudron, fondatrice de Temporis
Après des expériences commerciales chez Danone, La Redoute et Adecco, Laurence Pottier Caudron choisit de se diriger vers l’entrepreneuriat. Elle est désormais à la tête de Temporis, premier réseau national d’agences d’emploi et de recrutement en franchise.
Dans votre parcours professionnel, de quoi êtes-vous la plus fière ?
« Je pourrais vous dire que je suis fière d’avoir construit un réseau de plus de 180 agences en 22 ans, fière du fait que ce réseau ait frôlé les 400 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022. À bien y réfléchir, ce qui compte le plus pour moi est d’avoir changé la vie d’un bon nombre de personnes, de les voir évoluer en même temps que le réseau et d’avoir su conserver et renforcer nos valeurs en grandissant. C’est sûrement pour cela que je prends toujours du plaisir à me lever le matin ! »
Sophie Richard, fondatrice de Viagimmo France
Titulaire d’un master en Droit, Sophie Richard a exercé pendant 10 ans en tant que juriste spécialisée dans le droit immobilier, avant que l’envie d’entreprendre ne la titille. « J’avais le besoin irrépressible de créer mon activité », confie-t-elle. En 2012, elle fonde sa première agence immobilière et c’est en 2014, qu’elle choisit de consacrer entièrement Viagimmo France à la vente en viager. « J’ai découvert un métier humainement et intellectuellement très riche. Je n’avais pas encore ressenti cette intelligence émotionnelle dans les domaines traditionnels de l’immobilier. »
Pourquoi, selon vous, les femmes ont toute leur place dans le monde de la franchise ?
« Le monde de la franchise requiert de la bienveillance, de l’écoute active alliées à un esprit déterminé et ambitieux pour assurer les bonnes performances de l’entreprise. Les femmes possèdent à la fois l’intelligence émotionnelle et rationnelle pour incarner cette complétude. »
Virginie Hills, fondatrice de Comptoir de Campagne
Virginie Hills travaille dans l’agro-alimentaire mais a des envies de reconversion. En suivant un séminaire de créativité elle découvre qu’une commune sur deux n’a plus de commerce. Ce constat résonne comme un déclic. En 2016, elle lance Comptoir de Campagne. Le principe ? Offrir un véritable lieu de vie dans des zones rurales isolées en s’appuyant sur trois axes : la commercialisation de produits locaux en circuit court, la valorisation de l’artisanat local, des services de proximité et une offre de petite restauration. Elle prévoit d’ouvrir une dizaine de magasins porteurs de lien social d’ici 2024.
Qu’aimeriez-vous dire aux femmes qui hésitent à se lancer dans la franchise ?
« D’oser ! La franchise est l’opportunité de dupliquer une innovation qui fonctionne pour en faire profiter le plus grand nombre. Je suis inspirée par des femmes qui ont donné de l’ampleur, qui plus est, à des projets à impact social. »
Angélique Gascoin, présidente directrice générale de L’Onglerie®
Passionnée par l’univers de la beauté, à 25 ans Angélique Gascoin intègre le réseau L’Onglerie® avec l’acquisition d’un premier institut en région nantaise. Elle poursuit son ascension en ouvrant trois salons. Et après 18 ans au sein de l’entreprise, passe un nouveau cap en reprenant sa gestion : « J’ai fait preuve d’audace, j’ai dépassé mes peurs de l’échec. ll n’y a qu’une seule réussite : arriver à vivre sa vie comme on l’entend ! »
Pourquoi les femmes ont toute leur place dans le monde de la franchise ?
« Toutes les femmes qui veulent entreprendre devraient pouvoir le faire. Pas seulement celles qui ont des diplômes, du réseau, de l’argent. Aujourd’hui elles représentent toujours une minorité dans le monde de l’entrepreneuriat et rencontrent plus de difficultés à concrétiser leur projet. Le principe fondateur de la franchise et de réitérer un succès déjà éprouvé. Notre réseau de franchise offre ainsi aux femmes un plan, une mission, tout en les soulageant du stress et de la charge mentale inhérents à la création d’une entreprise. »
Nathalie Schlemmer, directrice générale de Dépil Tech
Elle vient de fêter sa première année à la tête de Dépil Tech, centre d’épilation définitive qui utilise une méthode reposant sur la lumière pulsée. Avant cela, Nathalie Schlemmer a évolué au sein de l’entreprise, occupant notamment pendant 10 ans le poste de Directrice du Développement de la franchise Dépil Tech et accompagnant alors plus d’une centaine de franchisés dans la création de leur centre. « Lorsque vous êtes franchiseur, vous changez la vie des gens que vous accompagnez dans leur projet de création d’entreprise et c’est en soi la plus belle récompense de mon parcours professionnel. » Et d’ajouter : « J’aime les gens, leurs forces, leurs faiblesses, leurs certitudes, leurs doutes et cela a dessiné mon chemin personnel et professionnel. »
Pourquoi les femmes ont toute leur place dans le monde de la franchise ?
« Elles sont passionnées, déterminées car elles ont souvent un parcours personnel que l’on pourrait comparer à celui de l’entrepreneuriat : à la recherche permanente d’un équilibre entre résilience et performance. »
Carole Stupfel, Secrétaire générale de French Coffee Shop
Son parcours atypique est le meilleur témoin de sa capacité de rebond. Après des études dans le tourisme d’affaires, Carole Stupfel débute sa carrière dans le milieu bancaire avant de devenir gérante d’une boutique French Coffee Shop. Sept ans plus tard, en 2020, elle devient propriétaire de l’enseigne, aux côtés de Pierre Stupfel.
Dans votre parcours professionnel, de quoi êtes-vous la plus fière ?
« J’ai un parcours initial très éloigné du monde de la franchise, et ce dont je suis la plus fière, c’est d’avoir su me réorienter sans m’enfermer dans des schémas qui ne me convenaient pas. Il m’a fallu faire des choix, quitter des situations confortables… cela nécessite du courage. J’ai un fils de 4 ans et je suis aussi fière d’avoir réussi à trouver un équilibre entre ma vie de franchiseur et celle de maman. Cela m’a pris du temps et demandé quelques concessions mais aujourd’hui, je vis pleinement les deux. »