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Franchise : bien préparer son dossier de financement

Photo d'une enveloppe pour illustrer comment bien préparer son dossier de financement de création d'entreprise en franchise.

Pour tout projet de création d’entreprise en franchise, un entrepreneur doit présenter à une banque un dossier argumenté afin d’obtenir un financement. Si les aspects financiers sont importants et inéluctables à mettre en avant, d’autres éléments ne doivent pas être négligés.


Les besoins en financement pour la création d’une franchise sont multiples et la fourchette très large. Suivant le projet, l’investissement ne sera donc pas le même et chaque franchisé devra constituer un dossier bancaire. Une étape indispensable dans le processus de création de l’entreprise.

Créer son entreprise en franchise : les trois points capitaux

Pour commencer, il est utile de se poser la question de la capacité d’investissement personnel possible dans un projet de franchise. Cet apport en fonds propres variera selon l’enseigne et les secteurs d’activité. Il oscille entre 15% et 30% de l’investissement initial. 

Généralement, il est constitué de l’épargne personnelle (Livrets A, Plan d’épargne en actions, etc.) et peut être complété – si l’apport n’est pas suffisant – par de la love money (argent accordé par des proches), du crowdfunding ou encore par différentes aides à la création d’entreprise (Réseau entreprendre, France initiatives, etc.). Une fois cet état des lieux établi, un financement viendra s’ajouter après la constitution d’un dossier bancaire.

Si chaque banque dispose de sa propre méthode d’appréciation pour valider un projet, trois informations doivent être inscrites dans le dossier de financement. « Les plans de financement et de trésorerie ainsi que le prévisionnel de l’activité, réalisé à partir d’une étude de marché locale et des ratios transmis par le franchiseur », explique Florence Soubeyran, responsable du pôle franchise et commerce de la Banque populaire – Groupe BPCE, dans une vidéo publiée par la Fédération française de la franchise.

Trois critères fondamentaux pour lesquels prendre contact avec un expert-comptable et un expert juridique peut se révéler d’une aide précieuse. 

La crédibilité du réseau de franchise

Si les aspects financiers sont analysés en priorité par le banquier, l’enseigne (le franchiseur) sélectionnée par le futur chef d’entreprise sera également observée attentivement. Pour cela, les banques ont déjà des fiches d’identité sur un certain nombre de têtes de réseau, notamment pour celles avec qui elles travaillent déjà. « Dans ces cas-là, nous avons déjà un avis sur sa qualité du réseau », précise l’experte de la BPCE. 

Organisation des points de ventes, savoir-faire du franchiseur, formation initiale et pérennité commerciale des franchisés, la réussite économique des franchiseurs s’affiche ainsi comme un argument qui viendra peser dans la balance. Ce que confirme Christophe Badinier, directeur du développement commercial de la Banque Fiducial dans une table ronde organisée en 2021 par l’Association Second souffle : « Dans chaque projet, nous sommes attentifs à la marque en elle-même, qui a déjà fait ses preuves. Il s’agit d’un des critères d’acceptation de dossier. »

La cohérence du projet

Aux plans financiers, au business plan et à la solidité du franchiseur s’ajoute la cohérence du projet. Pour Florence Soubeyran, l’octroi d’un prêt bancaire pour la création d’une franchise tient compte de la cohérence de l’ensemble. « À la BPCE, nous allons regarder aussi le parcours du porteur de projet, son histoire, ses compétences et ses expériences. » 

Du côté de la banque Fiducial, « l’adéquation entre le parcours professionnel du franchisé et les compétences dont il a besoin pour développer la franchise sera analysée, avance Christophe Badinier. De plus, nous allons nous intéresser à des compétences plus générales en matière d’entrepreneuriat comme la résistance au stress, l’organisation, la gestion, etc. », détaille-t-il. 

La banque en ligne tournée vers les entrepreneurs est sensible par ailleurs à la capacité d’un franchisé à défendre la constitution de son chiffre d’affaires. « Comment le dirigeant va s’employer à l’atteindre ? C’est ce qui nous semble la clé de la réussite », affirme le banquier. 

En composant son dossier de financement, un franchisé doit donc tenir compte de l’ensemble des critères énoncés avant de le défendre devant le banquier. Une étape à préparer très en amont également. « C’est la raison pour laquelle, il faut adopter une attitude de chef d’entreprise dès le départ, de la conception du dossier à l’entretien », ajoute Florence Soubeyran.

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