Elle est une flamme qui brûle en nous… mais qui parfois vacille. Alors, on doute de ses compétences. On ne se sent pas à la hauteur. D’où vient cette si précieuse confiance en soi et comment l’entretenir pour occuper la pleine place que l’on souhaite dans le monde du travail ?
La confiance en nous correspond à ce que l’on pense savoir faire, ce pourquoi on est bon. Elle permet d’avoir foi en nos capacités. Par là-même, elle va être fondamentale dans toutes les strates de notre vie, tout particulièrement en milieu professionnel.
À l’origine de la confiance
La confiance en soi, c’est le regard que chacun porte sur lui. C’est la conviction d’être capable. Un sentiment, un ressenti que l’on puise au plus profond de nous et qui nous porte pour relever des défis et nous épanouir. Mais d’où nous vient-elle ? Comment l’avons-nous construite ? Pourquoi nous semble-t-elle parfois si fragile ? De la même façon que la confiance en soi n’est pas innée, elle n’est pas figée. Elle se module petit à petit, dès notre plus tendre enfance, au contact de notre entourage et se joue dans l’ensemble de nos interactions sociales. Tout va y contribuer : les grandes réussites comme les échecs retentissants, les précieux encouragements ou les remarques blessantes, les difficultés surmontées ou les grandes désillusions. Voilà pourquoi la confiance en soi évolue au gré de nos expériences et ce, tout au long de notre vie. Mais que se passe-t-il concrètement lorsqu’on perd confiance en soi ? Si l’on pense que l’on ne sera pas pris à cet entretien professionnel ? Si l’on se sent incapable de diriger cette réunion ou de respecter la deadline imposée pour boucler le dernier contrat ?
Manque de confiance en soi, quelles conséquences au travail ?
Quand cette assurance intérieure vient à nous manquer, compliqué de performer surtout dans un environnement professionnel où l’on compte sur nous tout en attendant que l’on fasse nos preuves ; un milieu donc où rien n’est acquis et où il faut savoir relever des défis. Manquer de confiance en soi entraîne alors une fâcheuse tendance (pourtant bien humaine) : se comparer. Anne-Laure Buffet, thérapeute et autrice d’un ouvrage sur la question*, explique : « La comparaison permet de se situer, de s’évaluer, elle est une façon de se positionner dans le(s) groupe(s) auquel nous appartenons ou que nous souhaitons rejoindre (…) avec ces questions récurrentes : « Comment font les autres ? Quelles connaissances et expériences ont-ils du sujet ? Suis-je à leur niveau ? ». La comparaison peut alors enfermer dans la certitude, infondée, d’une incapacité. » C’est un cercle vicieux au même titre que le manque de confiance en soi qui peut entraîner des échecs à la chaîne. Il peut aussi, à plus ou moins long terme, créer un syndrome d’imposteur. On se demande alors ce que l’on fait là et quand est-ce que nos collaborateurs vont prendre conscience de notre imposture.
Comment renouer avec la confiance en soi au travail ?
Notre assurance étant fluctuante, la bonne nouvelle c’est que l’on peut la travailler, comme un muscle, afin de l’améliorer. Voici quelques pistes pour booster sa confiance en soi :
– Sortir de sa zone de confort. Ariane Calvo, psychologue spécialisée en élan vital, résilience et transition de vie et autrice** nous encourage à sortir de ce qu’elle nomme notre « zone du connu » : « Revenir dans nos repères sans cesse ne nous permet que de stagner. Et, à moyen terme, le bonheur étant composé essentiellement du sentiment de se réaliser, nous devenons malheureux si nous stagnons, et nous nous privons de possibilités infinies de bonheur au travail, de développement de notre sentiment de valeur personnelle, de fierté du dépassement de soi. » Au quotidien, sortir de sa zone de confort, cela peut être participer à une formation, proposer son aide sur des tâches moins habituelles… attention à vous fixer des objectifs atteignables au risque, sinon, d’obtenir le résultat inverse.
– Méditer. Des études ont prouvé que faire de la méditation en pleine conscience, en étant concentré sur soi, son corps, ses ressentis et en favorisant l’introspection, favorise la confiance en soi.
– Faire un bilan de compétences. Rien de tel pour faire preuve d’objectivité ! Vous pouvez dans un premier temps en parler et engager un travail sur vous accompagné d’un professionnel : coaching, consultant ou thérapeute, selon vos préférences. Notez également régulièrement vos points forts et vos points faibles. Cela vous permettra de déconstruire certaines croyances limitantes mais aussi de cibler des points concrets d’amélioration.
* Ces séparations qui nous font grandir, Anne-Laure-Buffet, éditions Eyrolles
** L’autonomie émotionnelle, Ariane Calvo, Robert Laffont
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet de l’impact de la confiance en soi au travail.
Fondation de la confiance en soi : La confiance en soi se développe dès l’enfance à travers nos interactions sociales et évolue grâce aux réussites, échecs, encouragements et critiques que l’on reçoit, impactant notre capacité à nous épanouir dans le milieu professionnel.
Conséquences d’un manque de confiance : Sans confiance, on se retrouve souvent à se comparer aux autres, ce qui peut conduire à un syndrome de l’imposteur et entraver la performance au travail. Cela peut créer un cercle vicieux de doutes et d’échecs.
Renouer avec la confiance en soi : Considérée comme un muscle, la confiance en soi peut être renforcée en sortant de sa zone de confort, participant à des formations, et accomplissant des tâches nouvelles pour développer le sentiment de valeur personnelle.
Méditation pour booster la confiance : Des études montrent que la méditation de pleine conscience aide à renforcer la confiance en soi en permettant une meilleure introspection et en se concentrant sur ses ressentis corporels.
Bilan de compétences : Faire un bilan objectif de ses compétences avec l’aide d’un professionnel aide à déconstruire les croyances limitantes et à identifier des points d’amélioration, tout en clarifiant ses forces et faiblesses.