Gage de qualité et de confiance, mais aussi de confort et de praticité, les magasins de proximité propulsés par les grandes enseignes sont fortement appréciés des Français et en constante progression. Alors faut-il parier sur eux pour lancer sa franchise demain ?
Entre la boulangerie, le traiteur, l’épicerie en bas de chez vous, beaucoup de différences, mais un point commun essentiel : tous sont des commerces de proximité. Selon une étude Mastercard datant de 2020, 76 % des Français déclarent avoir développé un nouvel intérêt pour les commerces de proximité depuis le début de la pandémie de Covid-19. Mais ne mettons pas nos œufs dans le même panier, si vous nous permettez l’expression. Les consommateurs, de plus en plus attachés à ces services en bas de chez eux, aiment butiner, passant de l’un à l’autre. Ceux qui nous intéressent particulièrement et qui ont notamment fait l’objet d’une étude chez Circana sont les magasins d’alimentation générale de proximité affilés aux grandes enseignes.
Un secteur des supérettes/épiceries de proximité qui ne connaît pas la crise
L’Institut d’études Circana a pour mission de collecter des informations qui sont ensuite structurées pour être revendues sous forme de bases de données, assorties de conseils. Il couvre plusieurs secteurs de consommation dont la grande distribution. « Les magasins de proximité affiliés aux grandes enseignes sont des points de vente de petite taille. En France, on peut citer Franprix, Proxi, Vival, Carrefour City, Casino Shop », indique Emily Mayer, Directrice des Etudes chez Circana. Et de nous apporter une précision : « C’est le réseau en France le plus dense en termes de points de vente de la grande distribution : plus de 10 900. »
Un réseau conséquent, mais surtout, qui plaît. « En 2014 la proximité, c’était un peu plus de 9 % du chiffre d’affaires de la grande distribution. En 2024, il atteint les 11 %. C’est une croissance très progressive, mais constante. » On vient dans ces magasins faire essentiellement des courses d’appoint (boissons, apéritifs, bonbons…) que l’on complète chez les principaux concurrents : magasins bio, commerces de bouche, drive…
Vieillissement de la population, urbanisation, télétravail : les raisons de l’engouement pour les commerces de proximité
Comment expliquer cet attrait des Français qui voient pourtant leur budget alloué à l’alimentation souffrir de l’inflation ? Pour Emily Mayer, les raisons sont structurelles et correspondent à l’évolution de la société. « La première explication est liée à l’urbanisation de nos modes de vie. Il y a de plus en plus de zones urbaines ou péri-urbaines et on n’y trouve que rarement des hypermarchés. De plus, les mobilités des Français changent. Nous sommes de plus en plus attachés à notre domicile, notamment avec le télétravail, qui modifie sensiblement nos repas. » Un télétravail qui modifie aussi le trajet que nous effectuons pour faire nos courses, puisqu’en général nous privilégions les commerces les plus proches… et les plus pratiques, avec un parcours d’achat optimisé pour tout faire rapidement. Là encore, avantage aux commerces de proximité.
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Et qu’en-est-il du profil de population ? Emily Mayer nous éclaire : « Bien sûr, le vieillissement de la population joue. Les petits points de vente sont préférés des séniors pour la proximité, la simplicité et le lien social. » La population vieillit mais ce n’est pas la seule raison des mono-ménages de plus en plus nombreux dans l’Hexagone. « On divorce, les jeunes restent célibataires plus longtemps… ce sont tous ces éléments qui font que 37 % des ménages sont composés d’une seule personne et qu’il est prévu que cette proportion atteigne 42 % en 2030 », nous révèle Emily Mayer.
Enfin, et plus surprenant, l’argument financier joue aussi en faveur des magasins de proximité affiliés à de grandes enseignes : « Certes ils sont plus chers, mais on y trouve aussi moins de références, moins de promos et donc moins de tentation. Fractionnez ses courses permet aussi de mieux maîtriser son budget ».
Commerces alimentaires de proximité : une occasion à saisir pour les franchises ?
Actuellement, selon les chiffres de Circana, les magasins de proximité représentent au national 11 % du chiffres d’affaires des grandes enseignes, dans les zones urbaines 24,6 %, dans les zones hyper-urbaines, 33 % et dans les zones rurales, 10,6 %. « Finalement, dans les zones péri-ubraines qui concentrent de plus en plus de population et où il atteint seulement 6 % actuellement, il y a encore un déficit et une vraie attente de la population », nous révèle la Directrice des Etudes de Circana. C’est là qu’il faudrait que le développement se fasse, notamment par le biais d’ouvertures de franchises.
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Les magasins de proximité, l’atout majeur des grandes enseignes en zone urbaine.
Croissance constante des magasins de proximité
Les magasins de proximité affiliés aux grandes enseignes (Franprix, Carrefour City, etc.) connaissent une croissance continue. Leur part dans le chiffre d’affaires de la grande distribution est passée de 9 % en 2014 à 11 % en 2024.
Facteurs clés de l’engouement
L’urbanisation, le télétravail et le vieillissement de la population sont les principaux moteurs de l’attrait pour les commerces de proximité. Ces magasins répondent aux besoins de praticité et de rapidité, surtout dans les zones urbaines et périurbaines.
Un secteur résilient malgré l’inflation
Bien que les magasins de proximité soient généralement plus chers, leur popularité est renforcée par la simplification des courses et la gestion optimisée du budget, notamment en raison du choix limité de produits.
Adaptation aux nouvelles tendances démographiques
Les changements dans la structure des ménages, comme la hausse des mono-ménages et le vieillissement de la population, favorisent l’essor des commerces de proximité, qui offrent des services adaptés à ces nouvelles configurations sociales.
Opportunité pour les franchises
Le développement des magasins de proximité dans les zones périurbaines, encore sous-représentées, constitue une véritable opportunité pour les franchises. L’expansion dans ces zones pourrait répondre à une demande croissante, notamment par l’ouverture de nouvelles franchises.

















