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Initiative originale en franchise : une société d’investissement pour la reprise de magasins, alimentée et détenue par des franchisés 

Initiative originale en franchise : une société d’investissement pour la reprise de magasins, alimentée et détenue par des franchisés 

Pour développer ses réseaux, le groupe Flora Nova s’appuie sur plusieurs piliers majeurs : la franchise (son ADN depuis plus de 30 ans), les magasins détenus en propre (un quart du parc est en filiales, avec une organisation dédiée), la reprise d’entreprise par des salariés.


Ainsi qu’une société à capital variable, alimentée et détenue par des franchisés, nommée Ginkgo, initiative originale dans le monde de la franchise.

Détecter les « perles d’entrepreneuriat »

Si le « repreneuriat » est déclaré « cause nationale » par le CRA (Cédants et Repreneurs d’Affaires), compte tenu du million d’emplois en jeu dans les cinq prochaines années, la reprise d’entreprise, en raison de la maturité du système et de ses réseaux, est devenue un enjeu primordial en franchise, auquel ne sont pas attelés de manière suffisamment sérieuse nombre de franchiseurs.

Ce n’est pas le cas de Flora Nova, avec ses deux enseignes Le Jardin des Fleurs et Oya Fleurs pour une centaine d’unités. Ce groupe spécialisé dans l’univers de la fleur coupée et de la plante verte et fleurie a mis en place aussi bien un mode de recrutement des futurs dirigeants indépendants en interne, que des mécanismes financiers pour assurer le financement des opérations.

« Un certain nombre de nos salariés, à la tête bien faite mais aux moyens financiers limités, ont la capacité de devenir repreneurs de l’entreprise de leurs patrons au sein de nos réseaux. D’une part, nous nous attachons à détecter ces « perles d’entrepreneuriat » au sein de nos magasins, filiales ou franchisés, en particulier à travers nos animateurs, en contact direct avec les équipes, ou encore en observant leur participation aux événements de vie du réseau.

Dans notre concept, la réussite réside dans la capacité à fédérer les collaborateurs si le franchisé sait se montrer, tel un couteau suisse, capable d’allier cette maîtrise du management à un vrai savoir-faire dans le commerce et des aptitudes en comptabilité », précise Frédéric Foncel, qui a racheté en décembre dernier le réseau Flora Nova, après une vingtaine d’années au sein du groupe (dont dix ans en tant que franchisé).

Impact Local, une solution répandue…

Plusieurs solutions ont été construites pour le financement des reprises. « Si le repreneur dispose d’un apport personnel, de l’ordre de 30 à 60 000 €, notre partenariat avec Impact Local, permet de lever la somme nécessaire avec un établissement bancaire dans des conditions avantageuses.

En effet, l’emprunt n’est pas considéré comme un endettement. Seuls ses intérêts sont remboursés durant ses sept premières années. Il n’est réglé entièrement qu’à ce terme. Autre possibilité : son remboursement est rééchelonné sur la même durée. Ce mécanisme a été créé par les banques elles-mêmes, afin de favoriser ce type d’opérations », relève Frédéric Foncel.

… complétée par d’autres moyens, nés de la crise Covid

En cas de difficultés pour monter ce financement, Flora Nova s’est doté d’autres moyens. Si le réseau réfléchit à une plateforme de Crowdfunding (financement participatif) à travers sa communauté de clients, notamment présents sur les réseaux sociaux, il s’est également lancé dans un projet novateur, appelé Ginkgo, né juste après la Covid.

« Malgré la fermeture de magasins liée aux confinements, nous avons traversé cette période inédite, grâce aux aides de l’Etat et surtout à une grande solidarité entre les franchisés à travers la visioconférence. Ce moment particulier nous a permis d’échanger de manière commune et de partager des solutions.

La reprise des affaires, plutôt attendue en berne, nous a, au contraire, offert un rebond économique : +25 % de chiffres d’affaires dans le réseau en 2021. Avec des trésoreries au beau fixe, il a été décidé de mettre en commun cet argent disponible dans une société à capital variable et détenue par des franchisés, nommée Ginkgo, du nom d’une des rares essences qui ait résisté lors de la catastrophe de Tchernobyl », se souvient Frédéric Foncel.

Phénomène générationnel, commun à tous les secteurs du retail

Ginkgo offre aux franchisés d’investir, et aux réseaux Le Jardin des Fleurs et Oya Fleurs de disposer d’un pilier de développement supplémentaire, avec un double avantage.

« D’un côté, tout franchisé capitalise sur les fonds investis tandis que l’enseigne développe ses magasins sans porter la dette au nom de Flora Nova. De l’autre, le capital de Ginkgo, détenu à 98 % par des franchisés, permet de reprendre des magasins, dans nos réseaux ou hors réseaux, pour les mettre sous l’une de nos enseignes et ainsi conserver des emplacements stratégiques.

C’est un phénomène générationnel, tous secteurs de retail confondus : nombre d’entrepreneurs, à l’origine quarantenaires et souvent cadres, qui ont lancé leur magasin il y a 20 ans profitant d’un système de franchise à maturité, comptent sur leur franchiseur pour leur apporter des solutions de transmission pour une retraite méritée », souligne Frédéric Foncel.

Deux comités, l’un d’agrément, l’autre d’investissement

Concrètement, les franchisés du groupe Flora Nova abondent à ce fonds destiné au développement des réseaux par tranche de 5 000 €.

« Deux comités ont ainsi été constitués. L’un d’agrément, pour statuer sur les actionnaires entrants, essentiellement des franchisés connaissant parfaitement l’opérationnel de notre concept, et qui ne sont pas décisionnaires sur l’opérationnel des magasins repris, sauf sur les grandes décisions stratégiques les concernant.

L’autre d’investissement, pour étudier les dossiers de reprise, établir des comptes prévisionnels pour cette opération, et se positionner… ou pas, sur un financement à travers Ginkgo.

La gestion des magasins repris est intégralement confiée à la tête de réseau, qui délègue l’opérationnel à des responsables de magasin et contrôle les indicateurs de performance. Ce pilotage des filiales génère un ratio de marge supérieur à celui de tous nos franchisés, lesquels nous demandent des recommandations pour leurs propres points de vente, surtout s’ils sont en multi-franchise.

Nos comités possèdent un droit de regard, chaque trimestre, sur le suivi du pilotage des magasins repris, et leurs membres peuvent apporter, selon leurs compétences, de bonnes idées pour résoudre certaines problématiques, par exemple en matière de formation ou de process.

D’ores et déjà, un tiers de nos franchisés ont investi leur argent personnel dans Ginkgo pour le confier à la tête de réseau, ce qui prouve la grande confiance qu’ils placent en ses dirigeants », conclut Frédéric Foncel.

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