Prêt à vous lancer, vous vous demandez comment financer votre projet ? Heureusement, il existe plusieurs aides à la création d’entreprise dédiées aux entrepreneurs pour les soulager lors de leur lancement. Tour d’horizon.
ARCE, ACRE, NACRE…ces jolis acronymes ne vous disent encore rien ? En tant qu’entrepreneur, vous serez bientôt bilingues et emploierez ces termes avec la plus grande fluidité. En effet, ces mots représentent l’ensemble des aides financières qui vexistent pour ouvrir une franchise. À connaître absolument.
Aide à l’entrepreneuriat : le congé pour la création d’entreprise
Avant toute chose, et avant même de poser votre démission, sachez qu’il existe un congé dédié aux salariés qui souhaitent quitter leur emploi pour lancer leur entreprise. Très peu utilisé, ce congé leur permet de suspendre leur contrat pendant un an. Une année durant laquelle ils auront tout le temps de créer leur société. C’est une bonne manière de tester son idée et de construire les bases de sa futur entreprise, sans pour autant compromettre son poste actuel.
Pour bénéficier de ce congé, le salarié doit témoigner d’au moins deux ans d’ancienneté dans son entreprise. La demande se fait par courrier recommandé à son employeur. Attention, toutefois, celui-ci n’est pas obligé d’accepter le congé.
L’ACRE pour Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise
Il s’agit d’une aide destinée à favoriser la création ou la reprise d’entreprises. Ainsi, les entrepreneurs éligibles à l’ACRE peuvent bénéficier d’une exonération partielle ou totale de leurs charges sociales pendant un an.
Tous les auto-entrepreneurs, micro-entrepreneurs et les créateurs de société sont éligibles, à condition qu’ils exercent un contrôle effectif sur leur société et qu’ils n’aient pas déjà bénéficié de cette aide au cours des trois années précédentes.
Pour en bénéficier, les auto-entrepreneurs doivent réaliser une demande d’ACRE en même temps que leur déclaration d’auto-entrepreneur ou dans les 45 jours qui suivent celle-ci. Les créateurs de société, quant à eux, n’ont aucune démarche à réaliser : l’ACRE leur est versée automatiquement.
L’ARCE : l’aide au démarrage de Pôle Emploi pour la Reprise ou la Création d’Entreprise
Il s’agit d’une aide financière destinée aux demandeurs d’emploi qui souhaiteraient reprendre ou créer une entreprise. Elle est versée sous forme de capital, correspondant à 45% des droits à l’ARE (Aide du Retour à l’Emploi) qu’il reste. L’ARE est une allocation chômage distribuée par Pôle Emploi en cas d’une privation involontaire d’emploi : licenciement économique, rupture conventionnelle, non-renouvellement d’un CDD…
Lors de la création de votre entreprise vous pouvez choisir de maintenir cette aide jusqu’au terme de vos droits, si le revenu de votre nouvelle activité ne dépasse pas le montant du salaire sur lequel vos droits ont été calculés.
Toutefois, l’ARE et l’ARCE ne sont pas cumulables. Aussi, si vous choisissez de bénéficier de l’ARCE, le versement des allocations chômage se fera sous la forme de capital en une seule fois. Une fois que vous percevez la première partie du capital, vous perdez le statut de demandeur d’emploi. C’est une solution pratique si vous avez besoin de financements de départ pour lancer votre entreprise : rachat de fonds de commerce, gros travaux, achat de matériels importants, droits d’entrée.
Pour en être bénéficiaire, il vous faut avoir créé ou repris une entreprise après votre inscription à Pôle Emploi et bénéficier de l’ARE ainsi que de l’ACRE.
Le NACRE pour Nouvel Accompagnement à la Création ou la Reprise d’Entreprise
LeNACRE est un dispositif d’accompagnement des entrepreneurs tout au long de leur lancement et notamment lors de trois étapes clés : le montage, la structuration financière et le démarrage puis le développement de leur activité. Cette aide est à la fois financière (prêt à taux zéro par exemple) mais prend aussi la forme de conseils pour démarrer et développer son projet.
Les conditions d’éligibilité sont presque les mêmes que pour l’ACRE. Il est possible d’intégrer soi-même le dispositif ou bien de passer par un organisme bancaire ou par Pôle Emploi. La demande d’accompagnement se fait par courrier recommandé avec accusé de réception auprès d’un organisme ayant passé une convention avec l’État et la Caisse des Dépôts et Consignations.
Les aides de l’AGEFIPH pour les entrepreneurs en situation de handicap
Les entrepreneurs en situation de handicap peuvent bénéficier de toutes les aides mentionnées précédemment auxquelles ils peuvent ajouter une aide de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion de personnes handicapées (AGEFIPH). Il s’agit d’une aide de 6 300 € qui participe à la création ou à la reprise d’une entreprise d’un entrepreneur en situation de handicap afin de lui permettre de créer un emploi pérenne.
Sont éligibles, toutes les personnes en situation de handicap qui ont mené une étude approfondie de leur projet avec l’appui d’un professionnel de l’accompagnement à la création ou de la reprise d’entreprise.
Financement d’entreprise : le Crédit solidaire et le prêt d’honneur
Le prêt d’honneur est un prêt à taux zéro et sans garantie. Il s’agit d’un prêt à la personne (et non à l’entreprise) qui vient renforcer votre apport personnel et les fonds propres de votre entreprise. Plusieurs réseaux d’accompagnement comme Initiative France ou Réseau Entreprendre, voire certains incubateurs, peuvent accorder ce prêt qui est généralement octroyé par un comité d’agrément. Celui-ci se compose d’experts bénévoles : chefs d’entreprises, experts de l’entrepreneuriat, banquiers, experts-comptables, juristes, etc.
Le crédit solidaire, quant à lui, est accordé par l’Adie ou la Nef et prend la forme d’un micro-crédit remboursable sur 4 ans. Il peut atteindre les 12 000 € et s’appuie sur la solidarité des prêteurs pour pouvoir emprunter avec des conditions plus avantageuses qu’un crédit classique.