Dans ce nouvel épisode du podcast En toute franchise, L’Express Franchise et Commerce associé a reçu Sami Fossat, directeur commercial du réseau Signarama.
Né dans une famille de franchiseurs, Samy Fossat témoigne d’un beau parcours dans le monde de la franchise. Ses parents ont lancé en 2022 l’enseigne Signarama en France, dont le cœur de métier est la signalétique. Ils n’avaient jamais été entrepreneurs auparavant et ont quitté leurs emplois respectifs pour se lancer dans cette aventure.
Comment le destin de votre famille s’est retrouvé lié à la franchise Signarama ?
Samy Fossat : Avant de créer Signarama, nous vivions en Afrique du Sud, où mon père travaillait pour une grande entreprise du secteur des boissons alcoolisées et ma mère était employée dans le secteur bancaire. Aucun des deux n’avait d’expérience en communication. Lorsque l’entreprise de mon père a été rachetée et qu’il a perdu son emploi, il s’est posé la question : continuer à chercher un autre travail ou créer quelque chose et se lancer à son compte ?
C’est alors qu’ils ont rencontré un ancien collègue de mon père en Afrique du Sud, qui était devenu master franchisé de Signarama là-bas. Inspirés par son parcours et motivés par leur envie de se lancer dans l’entrepreneuriat, mes parents ont décidé de franchir le pas et d’introduire la marque en France.
Avez-vous décidé dès le début de travailler avec vos parents ou est-ce venu plus tard ?
Sami Fossat : Dès le début, j’ai pris la décision de ne pas travailler avec mes parents. Je voyais combien ils travaillaient dur et les défis auxquels ils faisaient face, et j’avais aussi le désir de me forger ma propre identité professionnelle. Dans cette optique, après avoir terminé mes études en France, ainsi qu’à l’étranger en Australie et en Égypte, j’ai décidé de quitter la France. Mon objectif était de rester dans le domaine des franchises, que j’apprécie particulièrement, mais en dehors de mon pays d’origine. C’est ainsi que j’ai été recruté par United Franchise Group après mes études. Ce franchiseur américain possède une dizaine de marques, dont Signarama, où j’ai eu l’opportunité de travailler. Le groupe gère également des réseaux dans divers secteurs tels que la restauration rapide, le conseil en entreprise et la transmission d’entreprises.
Et qu’avez-vous retiré de cette expérience ?
Sami Fossat : Pour moi, c’était vraiment un saut dans le grand bain, car même si j’avais déjà eu une expérience à l’étranger avec mes parents quand j’étais plus jeune, cette fois-ci, je partais pour y travailler. Les États-Unis étaient un peu un rêve pour moi. Là-bas, j’ai trouvé un groupe qui était grand, mais qui conservait une dimension humaine, car l’entreprise est toujours gérée par une famille : le fondateur de l’entreprise a créé Signarama, et maintenant c’est son fils qui dirige la marque.
J’ai beaucoup appris sur la réussite des franchisés et sur la façon dont ils sont soutenus. Par exemple, pour Signarama aux États-Unis, il y a 500 franchisés, soit dix fois plus qu’en France. Cela m’a amené à réfléchir à la manière dont le réseau peut être animé et comment assurer un soutien et un accompagnement uniformes pour tous. Là-bas, ils comptent beaucoup sur l’entraide entre les franchisés, en plus du support fourni par la franchise elle-même.
Parlons un peu des franchisés que vous recrutez. Quel est le premier critère que vous observez chez un candidat ?
Sami Fossat : Pour moi, c’est surtout une question de relation humaine. Comme le disent les Américains, c’est un peu le ‘feeling’, ce ressenti que j’ai avec la personne. Souvent, notre métier est perçu comme très technique. Beaucoup pensent qu’il faut être expert en signalétique et en enseignes pour réussir chez Signarama, mais ce n’est pas le cas du tout. Nos franchisés les plus performants sont souvent des novices qui apprennent le métier sur le tas.
Donc, ce que je recherche avant tout, c’est quelqu’un qui possède un bon sens du contact et avec qui je vais bien m’entendre.
Que diriez-vous à un jeune qui rêve d’entreprendre, mais qui n’a pas encore trouvé l’idée du siècle ?
Sami Fossat : Je lui recommande vivement de se lancer en franchise. Aujourd’hui, il n’est pas nécessaire d’avoir une idée révolutionnaire pour devenir entrepreneur. Je dis souvent que personne ne détient le monopole de la bonne idée. Avec la franchise, tu peux véritablement t’épanouir en choisissant un concept qui te passionne et surtout en collaborant avec un franchiseur qui te convient. Car au final, c’est une question de personne autant que de concept.