Salarié depuis le début de votre carrière, vous pensez à vous reconvertir et à monter votre propre entreprise. Mais le doute vous habite : ai-je le bon profil pour entreprendre ? En suis-je vraiment capable ? Quelles sont les compétences nécessaires pour ce rôle ?
Pas de panique, tout le monde ne naît pas entrepreneur, et votre parcours professionnel, personnel ou académique vous a très certainement permis de développer de nombreuses compétences mobilisables au moment de monter votre projet. On parle alors de compétences transversales ou transférables. Avant de vous lancer, faites le point sur ces capacités qui seront utiles à votre projet entrepreneurial.
Compétences transférables : quelle définition ?
Avant toute chose, qu’est-ce qu’une compétence transférable ? Selon un rapport de France Stratégie (2017), il s’agit de « compétences spécifiques attachées à une situation professionnelle donnée (métier, secteur, organisation productive) mais qui peuvent être mises en œuvre dans un autre contexte professionnel. » Autrement dit, c’est une compétence spécifique qui peut toutefois être commune à plusieurs métiers.
Il existe ainsi deux types de compétences transférables : celles qui sont liées à une activité professionnelle spécifique et pouvant être utilisées dans un autre contexte (organisation productive, produit ou service) ; et celles, plus générales, acquises en dehors du travail mais s’avérant utiles à l’exercice de certains métiers. Par exemple, des compétences en analyse financière développées dans le cadre d’une activité associative, peut être transférée dans le monde professionnel.
Faire la différence entre compétences transverses et compétences transférables
Pour bien comprendre ce qu’est une compétence transférable, il faut pouvoir la différencier de la compétence transversale. Cette dernière désigne une capacité générique, mobilisable dans un très grand nombre de situations professionnelles. Elle n’est donc pas liée à un contexte donné. Pour être transférable, la compétence doit être spécifique et propre à un domaine d’activité. Les compétences transverses, bien que plus génériques, restent toutefois très utiles dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Ces compétences peuvent être des savoir théoriques, des savoir-faire techniques (hard skills) ou des savoir-être (soft skills). En voici quelques exemples : la maîtrise de la langue, une connaissance de base en bureautique, la capacité à travailler en équipe, etc.
La frontière entre ces deux notions reste cependant assez poreuse et une compétence transversale peut, selon le degré de maîtrise, devenir transférable. Si l’on prend l’exemple de la capacité rédactionnelle. Le fait de savoir écrire relève de la définition des compétences transversales. Pour autant, elle peut devenir plus spécifique, et donc potentiellement transférable, en fonction de son degré de maîtrise : un journaliste, un romancier ou un enseignant-chercheur auront, par exemple, des capacités rédactionnelles très spécifiques et donc transférables uniquement dans certains contextes professionnels.
Identifier ses compétences transférables
Avant de vous lancer et pour vous assurer que votre profil correspond à celui d’un entrepreneur, il convient donc de faire le point sur les compétences acquises au cours de votre vie professionnelle et personnelle. Dans cette démarche, vous pouvez vous poser quelques questions essentielles : En quoi mon expérience est-elle en adéquation avec les compétences requises pour ce projet ? Quelles compétences ai-je l’occasion de mobiliser fréquemment ? Avec qui ai-je travaillé et comment ? Quels sont les processus, les tâches et même les logiciels que je maîtrise ?
Pour accompagner cette réflexion, vous pouvez vous appuyer sur des bilans de compétences, des tests et des évaluations. Vous pouvez également vous tourner vers vos collègues et votre entourage pour de meilleurs conseils et identifier ces compétences clés.
Exemples de compétences transférables pour devenir entrepreneur
Parmi les compétences transférables les plus fréquentes, certaines sont particulièrement adaptées à un projet de création d’entreprise.
- Organisation, capacité à hiérarchiser et gestion de projet : c’est une chose que savent déjà bien faire de nombreux cadres dont la charge de travail nécessite de savoir prioriser. Cette compétence peut s’avérer essentielle pour un chef d’entreprise.
- Responsabilité, leadership et management : un salarié ayant occupé pendant de nombreuses années des postes de management saura mobiliser ce savoir-faire une fois à la tête de son entreprise.
- Négociation et persuasion : un entrepreneur doit souvent prouver la valeur de son projet auprès d’investisseurs, ou négocier des contrats avec des fournisseurs. Cette compétence peut être trouvée dans des métiers tels que responsable des achats ou commercial.
- Créativité, débrouillardise, esprit d’initiative : ce sont bien là des compétences propres aux cadres dirigeants, chefs de projet et aux chefs d’entreprise qui ne manquent jamais d’idées pour développer, innover, transformer. On peut trouver ce type de compétences dans les métiers de l’évènementiel, par exemple.
- Comptabilité et juridique : créer son entreprise c’est aussi pouvoir gérer des aspects plus techniques telle que la comptabilité. D’anciens experts comptables, ou des personnes travaillant fréquemment sur des bilans et des comptes de résultats ont alors un atout supplémentaire à jouer une fois à la tête de leur structure.
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(vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : De salarié à entrepreneur : quelles compétences transférables mobiliser ?
Importance des compétences transférables : Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il est essentiel d’identifier les compétences transférables acquises tout au long de sa carrière. Ces compétences, bien que spécifiques à un contexte, peuvent être appliquées à différentes professions.
Différence entre compétences transférables et transversales : Les compétences transférables sont spécifiques à un secteur d’activité, tandis que les compétences transversales sont plus générales et mobilisables dans de nombreuses situations. Par exemple, la capacité rédactionnelle peut être une compétence transversale qui devient transférable lorsqu’elle est développée dans un contexte spécifique.
Identification des compétences : S’autoévaluer est crucial pour déterminer une adéquation entre son expérience passée, ses formations et les compétences nécessaires pour entreprendre. Les bilans de compétences et les retours d’expérience des collègues peuvent aider à cette démarche.
Exemples de compétences clés pour l’entrepreneuriat : Certaines compétences incontournables incluent le sens de l’organisation, la gestion de projet et de temps, le travail d’équipe, l’adaptabilité, le leadership, la négociation, la créativité. Des solides compétences en communication ainsi qu’en comptabilité et juridique sont cruciales pour la gestion d’une entreprise.
Mobilisation des compétences pour le succès : Les compétences acquises dans des postes antérieurs, comme la hiérarchisation des tâches ou le management d’équipe, peuvent largement favoriser la réussite d’un projet entrepreneurial. Une bonne nouvelle, car une préparation réfléchie et ciblée sur ces atouts peut faire la différence dans le parcours d’un futur entrepreneur.