Après 25 ans dans l’aéronautique, Damien Lesbos a choisi de se réinventer et d’ouvrir un restaurant Santosha à Saint-Nazaire il y a 4 ans. Une reconversion réussie, guidée par l’envie d’entreprendre et de redonner du sens à sa vie professionnelle. Interview.
Interview de Damien Lesbos, franchisé Santosha
Quel était votre parcours avant de vous lancer dans l’aventure Santosha ?
Damien Lesbos : J’ai débuté ma carrière dans l’industrie aéronautique, où j’ai évolué pendant 25 ans. J’ai d’abord occupé des fonctions techniques, notamment dans la certification de pièces d’avion, avant de réorienter mon parcours vers le commerce après une dizaine d’années. J’ai alors occupé des postes de responsable puis de directeur commercial, toujours dans le secteur aéronautique. Cette trajectoire m’a conduit à travailler pour une société espagnole basée à Barcelone, puis au sein de différentes entreprises en France.
Qu’est-ce qui vous a poussé à “tout quitter”?
Damien Lesbos : Deux licenciements successifs ont été un déclencheur. Le premier à la suite de la crise en Espagne, le second lors du Covid. Ces épisodes m’ont amené à me poser la question du sens de mon parcours. J’avais toujours eu envie de créer mon entreprise, mais tant que l’on bénéficie d’un bon salaire et d’un certain confort, on remet souvent ce projet à plus tard. À 45 ans, j’ai décidé de franchir le pas. C’était le bon moment.
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Pourquoi avoir choisi la franchise pour entreprendre ?
Damien Lesbos : Je suis quelqu’un de très structuré. Je savais que pour réussir dans un domaine que je ne maîtrisais pas — en l’occurrence la restauration —, il fallait que je m’entoure de professionnels et que je m’appuie sur un modèle éprouvé. La franchise de restauration m’a paru évidente. Elle m’a permis de me former, de bénéficier d’un accompagnement solide et de réduire les risques inhérents à l’entrepreneuriat.
Qu’est-ce qui vous a convaincu de rejoindre l’enseigne Santosha ?
Damien Lesbos : Avant de me lancer, j’ai pris le temps d’étudier plusieurs enseignes. Ce que je cherchais avant tout, c’était un concept dans lequel je me serais senti bien en tant que client. Santosha correspondait parfaitement à cet état d’esprit, avec sa cuisine de rue asiatique authentique et son ambiance décontractée. J’ai aussi été séduit par la dimension humaine du réseau : une franchise à taille humaine, avec une vraie proximité avec les fondateurs. Ce lien direct, l’accompagnement personnalisé, la formation, le soutien à l’ouverture et l’aide sur les fournisseurs m’ont permis de démarrer sereinement.
Comment s’est passée la transition entre votre vie de salarié et votre nouvelle vie de franchisé ?
Damien Lesbos : Il y a forcément une phase d’adaptation, surtout lorsqu’on passe d’un univers très structuré à l’univers de l’entrepreneuriat. C’est un véritable changement de vie qu’il faut construire avec ses proches. Financièrement, je ne gagne pas autant qu’avant, mais l’épanouissement que j’en retire est incomparable.
Aujourd’hui, je pilote un projet qui me ressemble, je rencontre mes clients chaque jour, je crée du lien. Et surtout, je suis maître de mon avenir : si je réussis, c’est grâce à moi ; si j’échoue, c’est ma responsabilité.
Quels ont été les principaux défis au moment de vous lancer ?
Damien Lesbos : Le plus grand, c’est sans doute l’inconnu. On s’engage personnellement et financièrement, et on se demande toujours : « Est-ce que les clients vont venir ? Est-ce que j’ai fait les bons choix ? ». Heureusement, tout s’est bien passé. Mais il faut rester lucide : la restauration est un métier exigeant, et il faut s’entourer, prendre du recul, ne pas se bercer d’illusions. Il est important aussi d’être soutenu par sa famille, car ce projet devient rapidement une aventure collective.
Qu’est-ce que cette nouvelle vie vous apporte que votre ancien métier ne vous permettait pas ?
Damien Lesbos : La liberté de l’entrepreneur. Je suis aux commandes. Je prends les décisions, je porte la responsabilité, et ça change tout. C’est une vie plus intense, mais aussi plus gratifiante. Je rencontre mes clients tous les jours, je vois les résultats de mon travail, et ça n’a pas de prix. Je ne gagne pas forcément autant qu’avant dans l’aéronautique, mais j’ai investi dans un projet qui a de la valeur, et surtout je suis aligné avec ce que je fais. C’est très stimulant.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui hésite à entreprendre en franchise ?
Damien Lesbos : Avec mon expérience, je dirais qu’il est essentiel de prendre le temps de bien construire son projet. Pour ma part, j’ai mis un an et demi avant de me lancer, et ce temps de réflexion a été précieux. J’ai étudié plusieurs concepts, réalisé des études de marché, visité des emplacements… Vivant à Pornic, je me suis naturellement tourné vers des villes proches, comme Saint-Nazaire. À un moment, j’ai pensé ouvrir un restaurant fast food de tacos, mais j’ai vite compris que ce secteur était saturé. J’ai finalement choisi un concept qui me ressemblait vraiment.
Mon conseil, c’est d’étudier son marché, son environnement, sa future clientèle, et surtout, de s’orienter vers une activité qui vous parle. Si on n’est pas passionné, on ne tient pas sur la durée. Enfin, il ne faut pas hésiter à bien s’entourer : faire relire son bail par un avocat, affiner son prévisionnel avec un comptable… Ce ne sont pas des dépenses, ce sont de vrais investissements.
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(Vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : De l’aéronautique à la restauration : Damien a tout quitté pour ouvrir une franchise Santosha
Un virage à 45 ans : Après 25 ans dans l’aéronautique, Damien Lesbos a pris la décision de se réinventer et de quitter son secteur pour ouvrir un restaurant Santosha à Saint-Nazaire, motivé par une envie de redonner du sens à sa vie professionnelle.
Choisir la franchise pour sécuriser son projet : Damien a opté pour la franchise afin de bénéficier d’un accompagnement structuré et d’un modèle éprouvé dans un domaine qu’il ne maîtrisait pas : la restauration. Ce choix a permis de réduire les risques inhérents à l’entrepreneuriat.
La dimension humaine de Santosha : Il a été séduit par le concept de cuisine de rue / street food asiatique authentique de Santosha, ainsi que par l’accompagnement personnalisé et la proximité avec les fondateurs, facilitant ainsi son démarrage.
Les défis de la reconversion : La transition entre son ancien métier et sa nouvelle vie de franchisé n’a pas été facile. Les défis incluent l’incertitude financière et la gestion d’un nouveau rythme de travail. Mais l’épanouissement personnel et la liberté de choisir son destin ont compensé ces difficultés.
Conseils pour ceux qui hésitent à se lancer : Damien conseille de prendre son temps pour bien préparer son projet, d’étudier soigneusement le marché et de choisir une activité qui résonne avec ses passions. Il insiste aussi sur l’importance de bien s’entourer pour sécuriser le projet et éviter les mauvaises surprises.













