Le cuisiniste AvivA vient de lancer TalentPro, un dispositif de prêt qui doit aider cinq franchisés par an à ouvrir leur premier magasin. Objectifs : garder et attirer “les talents du métier” dans le réseau et rebooster le développement de la franchise. Explications.
Ouvrir une franchise AvivA « nécessite entre 50 et 100 000 euros d’apport cash, c’est-à-dire d’argent disponible pour obtenir un prêt bancaire », pose Thomas Maldonado, directeur du développement de la marque. Cette somme, beaucoup de “talents du métier”, candidats à la franchise, peinent à la réunir.
Ils sont le coeur de cible
Ces “talents”, ce sont des vendeurs, des responsables de magasins, des directeurs, qui connaissent le métier de la vente de cuisines ou d’agencements sur mesure. « En général, ils se développent plus vite et obtiennent de bons résultats », souligne Thomas Maldonado. Ils sont le cœur de cible d’AvivA. La franchise voudrait pouvoir s’appuyer sur un maximum d’entre eux pour développer son réseau. Alors, depuis mai, elle travaille sur TalentPro. Officiellement en place depuis le 10 septembre, le dispositif doit permettre d’aider cinq futurs franchisés par an à hauteur de 50 000 euros maximum.
Le dispositif en bref
« On va investir à leurs côtés sous forme de prêt avec remboursement in fine », c’est-à-dire à la fin du contrat de franchise, au bout de sept ans. Ainsi, le prêt « n’impactera pas leur business plan de départ. Pendant cette période de sept ans, la seule chose qu’ils rembourseront, ce sont les intérêts du prêt parce qu’en France, on ne peut pas prêter de l’argent gratuitement. » Ces intérêts, adossés aux taux bancaires du moment, représenteront de 2 000 € à 3 000 € de dépenses par an.
Les franchisés pourront rembourser plus tôt « si l’entreprise tourne bien et dégage suffisamment de bénéfices. Le but, c’est qu’ils puissent se lancer et passer rapidement à autre chose, à une autre ouverture de magasin, ce que permet notre modèle de franchise », indique le directeur du développement, des exemples de développement rapide plein la tête.
« Tout est mis en place pour que le franchisé réussisse »
Pour se protéger en cas de désaccord ou de non remboursement, le franchiseur a prévu un pacte d’associé, assorti d’obligations pour le franchisé. « Le but, pour nous, n’est pas de rester dans l’affaire. On a déjà des redevances qui nous permettent de fonctionner. » L’objectif est de garder les bons candidats qui pourraient être tentés de partir vers un autre réseau ou de créer une entreprise avec un apport moindre, insiste Thomas Maldonado. « Tout est mis en place pour qu’ils réussissent. »
Booster les recrutements
C’est aussi l’occasion de redonner un coup de boost au développement du réseau. Il connaît un léger ralentissement après « une année 2023 exceptionnelle, une des meilleures années d’AvivA en termes d’ouvertures avec quatorze créations et six reprises de magasins ». En 2024, il y en aura huit. « On est un peu en deçà des objectifs mais on reste dans une bonne dynamique », assure le directeur développement.
Les incertitudes économiques, sociales et géopolitiques et une situation de quasi plein emploi ont engendré un certain attentisme, constate-t-il. Les cuisinistes souffrent également de la crise du marché de l’immobilier. « Même si les perspectives de reprise sont bonnes, il faudra patienter un peu. »
Avec TalentPro, AvivA espère également contrer la baisse de régime observée dans la franchise en général. Le groupe prouve au passage sa solidité. « Il faut avoir une bonne assise pour pouvoir dégager jusqu’à 250 000 euros par an. Ce qui représenterait 1 250 000 à cinq ans si les premiers prêts n’ont pas été remboursés entre-temps ».
Des possibilités de formation
Le dispositif n’est pas réservé aux collaborateurs AvivA. Ni aux cuisinistes. « Une expérience dans la cuisine est l’idéal mais il y a des métiers connexes intéressants pour nous. Les métiers du meuble et certains métiers du commerce du bâtiment (fenêtres et rénovation énergétique par exemple) sont proches du nôtre en termes de système de vente et de discours commercial », résume Thomas Maldonado. « On peut leur amener les compétences techniques », notamment grâce au centre de formation AvivA, agréé.
Des formations sont également prévues pour renforcer les compétences des recrues en gestion. En revanche, « on demande un socle en commerce et en management. » Les candidatures sont ouvertes.
Notre résumé en 5 points clés par L’Express Connect IA
(vérifié par notre rédaction)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Pour ne pas perdre de talents, cuisines AvivA complète l’apport personnel de franchisés.
Outils pour retenir les talents : Le programme TalentPro d’AvivA aide les talents du secteur, comme les vendeurs et directeurs ayant du mal à rassembler l’apport initial, en leur offrant jusqu’à 50 000 € via un prêt remboursable en fin de contrat, limitant ainsi l’impact sur leur business plan.
Faciliter l’accessibilité financière : Les franchisés remboursent uniquement les intérêts annuels (2 000 à 3 000 €) selon les taux bancaires, avec la possibilité de rembourser le prêt plus tôt si l’entreprise est bénéficiaire, permettant des ouvertures plus rapides de nouveaux magasins.
Objectif de fidélisation : TalentPro vise à retenir et attirer les meilleurs candidats, qui pourraient être attirés par d’autres réseaux, en garantissant des conditions favorables pour leur succès sans maintenir AvivA impliqué dans leurs affaires à long terme.
Dynamiser le développement : Après une année 2023 remarquable pour les ouvertures, TalentPro ambitionne de redynamiser le réseau face aux défis économiques et immobiliers actuels, montrant la solidité d’AvivA dans le contexte franchisé global.
Ouverture et formation : Ouvert aux différents profils du secteur, y compris ceux issus de métiers connexes, le programme propose une formation technique et en gestion, exigeant cependant un socle initial en commerce et management pour les candidats.