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Comment choisir son local grâce à la data ?

Des clés pour choisir son local grâce à la data.

Mardi 12 décembre 2023, à l’occasion du dernier petit déjeuner du Club de la franchise de l’année, animé par Yves Sassi, trois invités ont planché sur le sujet de la data et de son utilisation pour trouver le bon emplacement pour ouvrir sa franchise.


Rassemblés au Spot, le lieu de vie et d’innovation du groupe La Poste, Guillaume Courtier, expert en intelligence géographique et data analyst chez Geoptis, Nicolas Perez, directeur du développement d’Auchan et Michel Simond, fondateur de Sowepro et expert en immobilier d’entreprise et retail, ont débattu autour de cet enjeu, ô combien stratégique, du choix d’implantation et du rôle de la data dans cette décision.

Avant de pouvoir récolter des données sur un lieu d’implantation, il convient d’identifier les critères qui feront d’un local le lieu idoine pour s’installer. Or, il n’existe pas à proprement parler d’emplacement idéal, tout simplement parce qu’il y a autant de critères de choix que de types d’activités. En effet, pour l’enseigne de galeries d’art, Carré d’artistes, l’emplacement parfait est situé en centre ville et se doit d’être visible, entouré de “bons voisins” apporteurs de flux. « Le local est la clé de notre succès. Nous sommes positionnés sur un achat d’impulsion, nous ne sommes pas une destination. » explique Jenna Sebki responsable développement de l’enseigne. La marque cherche donc à s’implanter près d’enseignes locomotives qui renvoient les bons signaux pour Carré d’artistes. 

De son côté, le réseau de restaurants Buns France, mise sur des locaux de taille modeste, facilement rentabilisables, mais munis d’une extraction. « On va chercher des opportunités, mais pas forcément un emplacement numéro un », explique Adrien Massot son fondateur. Le distributeur Auchan se positionne quant à lui sur des zones urbaines ou périurbaines et veillera à analyser le type de flux devant la cellule commerciale choisie. Parfois, certains détails semblent anodins, comme une entrée sur le côté du bâtiment plutôt que sur l’avenue principale, mais peuvent avoir un impact immense sur le flux en magasin et le succès de l’enseigne. Tous ces critères de sélection sont autant de données qui peuvent être récoltées et analysées. 

C’est d’ailleurs parce que ces critères sont extrêmement variés que les outils de récolte et d’analyse de données sont aussi importants pour les réseaux de franchise. Une fois définis, ces critères permettent d’axer les recherches et d’opérer une récolte de données ciblée. « Mon métier est d’accompagner les entreprises dans leur stratégie de développement. Je les aide à identifier les zones qu’elles ne couvrent pas encore, et à trouver dans ces zones les fonds de commerce disponibles » , témoigne Guillaume Courtier. Chez Geoptis, cette récolte de données est en partie opérée par les facteurs qui évoluent sur le territoire et sont en mesure de constater les flux et les adresses vacantes. 

« Pour nous, la data est importante pour cibler une zone de chalandise, pour mener des études de potentiel sur une cellule commerciale et pour connaître le type de  flux à cet endroit (piétons, touristes, etc). Ces études sont ensuite confrontées à un business modèle, à des coûts, pour évaluer la rentabilité du lieu. » détaille Nicolas Perez. Et Guillaume Courtier d’ajouter : « Parfois, l’emplacement idéal existe, mais il n’est pas disponible. Savoir à quel moment il se libérera est un réel enjeu pour certains acteurs, notamment du retail. »

Pour Michel Simond, la donnée est essentielle car elle permet de rassurer le futur investisseur. « Elle sécurise l’entrepreneur qui prend un risque en empruntant sur 7 ans et en s’engageant auprès d’un franchiseur. Ce dernier lui affirme que son concept fonctionne, mais la donnée vient rassurer le franchisé sur tous les critères qui font que l’emplacement choisi est le bon. » détaille-t-il.

Une fois les données récoltées, l’enjeu pour les enseignes est donc de les rendre intelligentes. « La donnée n’a de valeur qu’au moment où elle est raffinée. Elle permet alors de tirer des conclusions, de mieux appréhender son territoire et d’identifier de manière très concrète les villes où s’implanter et les locaux disponibles correspondant aux critères. » explique Guillaume Courtier. 

Nicolas Perez invite même à se méfier de la donnée qui peut dire tout et son contraire : « Si on ne connaît pas notre concept et qu’on ne sait pas où on veut emmener nos franchisés, malheureusement la donnée ne servira plus à grand-chose. C’est très important d’avoir de vrais curseurs selon la zone d’implantation. »

Parmi ces curseurs, Michel Simond identifie le taux de rotation d’une zone comme un très bon indicateur à interroger avant de choisir son local. C’est une donnée intéressante car elle permet de constater le mouvement des commerces dans une même rue. Si plus de 50% d’entre eux y sont installés depuis longtemps, c’est que leurs affaires fonctionnent. Le taux de rotation peut alors s’avérer rassurant pour l’acquéreur, qui sait qu’il s’installe dans une zone dynamique, mais aussi pour son banquier qui s’intéressera tout particulièrement à l’emplacement du local avant de lui accorder un prêt.

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