Le réseau national spécialisé dans la réparation et l’entretien de toitures crée en 2003 par Benoît Lahaye poursuit sa croissance en 2024 avec l’ouverture de 15 nouvelles agences en France. Depuis septembre dernier, l’enseigne s’est ouverte à la franchise participative. Anthony Boulch, directeur de la franchise ATTILA, nous en dit plus.
Quelles sont les ambitions du réseau ?
Anthony Boulch : Positionné comme « défenseur du Capital-toit », nous mettons en œuvre toutes les solutions techniques nécessaires pour assurer la protection et la longévité des toits de nos clients, professionnels comme particuliers. Avec actuellement 120 agences en France, nous prévoyons 15 nouvelles ouvertures pour 2024 et cinq renouvellements, pour atteindre les 200 agences d’ici 2027. Au 15 janvier, nous avions déjà 11 projets de nouveaux candidats entrepreneurs, sur des territoires que nous avions historiquement du mal à couvrir (le Sud et l’Est) grâce à notre participation à des salons régionaux et à la création d’un poste de développeur local pour créer un écosystème en région.
Pourquoi se lancer maintenant dans la franchise participative ?
Anthony Boulch : Nous avons de grosses ambitions de couverture et de maillage sur le territoire français. Avec les équipes développement et marketing, nous nous sommes rendus compte que tout le monde ne disposait pas de l’apport personnel de 60 000 euros qui était exigé pour rejoindre notre réseau. Avec la franchise participative, nous voulons donner accès à des personnes qui ont les compétences et les valeurs nécessaires pour se lancer mais qui n’ont pas les ressources financières. Lorsque les candidats regardent sur les sites internet dédiés à la franchise, ils sont tout de suite limités dans leur choix par le montant de cet apport. Nous rations ainsi probablement énormément de bons profils d’entrepreneurs simplement parce que ceux-ci ne disposaient pas des 60 000 euros d’apport nécessaires au démarrage de l’activité. Pour y remédier et accélérer le développement du réseau en France, nous l’avons donc ouvert à des candidats qui ne disposaient que de 30 000 euros d’apport. Jean-Baptiste Boone, que nous avons rencontré en 2023 au salon de la franchise, a été le premier bénéficiaire. Nous avons testé la franchise participative avec lui pour qu’il puisse se lancer en région parisienne alors qu’il ne disposait que de 30 000 euros d’apport.
En quoi consiste la franchise participative ?
Anthony Boulch : Concrètement, la tête de réseau abonde à hauteur de 30 000 euros pour couvrir l’apport personnel du franchisé. Nous avons pris l’option d’intervenir à 1 % du capital de la société pour être ainsi quasiment inexistant. L’objectif étant qu’au bout de trois ans, le franchisé nous rembourse les 30 000 euros investis pour que nous sortions de la mécanique et qu’il devienne franchisé à part entière. Si ce dernier veut rembourser avant les trois ans, c’est tout à fait faisable. A l’inverse, s’il met plus de temps à se développer, on fait une extension de contrat et on pousse à quatre ans. L’idée étant de rendre le contrat de franchise agile. Nous sommes en train de réfléchir à d’autres options fondées sur un système collaboratif et sur le soutien par ses pairs comme au sein du réseau Leclerc.
En quoi est-ce stratégique pour le réseau ?
Anthony Boulch : La franchise participative permet de briser une des principales barrières à la création d’entreprise : l’apport financier au démarrage. Nous voulons donner à tout candidat motivé l’opportunité de se lancer, en abondant dans sa mise de départ et en lui mettant ainsi le pied à l’étrier. En facilitant les conditions d’accès financières à la création des franchises ATTILA, nous ouvrons ainsi un peu plus la porte à ceux qui n’ont pas l’apport nécessaire pour se lancer. Pour le moment nous n’avons encore que peu de profils qui profitent de cette option mais nous n’avons pas encore beaucoup communiqué dessus. Mais attention, la franchise participative ne vise pas à faire du volume mais à ne pas passer à côté de certains profils et à ne pas se couper de bons talents. Le candidat peut ne pas avoir l’apport nécessaire mais doit néanmoins avoir fait la démarche d’avoir cherché des fonds et récolté au minimum 30 000 euros. Autre prérequis, être connecté à nos valeurs et à notre mode de pensée : nous sommes toujours sur une notion qualitative.
Quels sont les profils de candidats que vous recherchez ?
Anthony Boulch : Anciens DAF, PDG, commerciaux, informaticiens… Les profils des chefs d’agence ATTILA sont multiples. Grâce à leurs compétences différentes, ils font la richesse de notre réseau. Nous recherchons plutôt des entrepreneurs capables de porter les valeurs du réseau, des profils de managers et de gens en capacité de diriger plutôt que des techniciens. Nous ne recherchons pas de profils d’artisans venant directement des secteurs du bâtiment ou de la toiture car ces derniers ne sont pas toujours bien sensibilisés aux notions de sécurité et d’expérience client. Nous formons nos chefs d’entreprise via une formation initiale de dix semaines en e-learning et en physique avec trois semaines en cooptation en agences pour traduire ce qui a été vu en théorie. Nous les formons également via la formation continue avec notre équipe de neuf « trainers » et notre école de formation « l’école du Capital-Toi(T) », qui les accompagne dans le développement de leurs compétences techniques, commerciales et liées à la sécurité.