À la tête du réseau Passtime, Hervé Peslin connaît les ressorts d’une franchise durable. Initiateur de ce concept axé sur les bons plans locaux, il revient sur les clés de réussite d’un franchisé, l’importance d’un modèle économique agile, et les profils qu’il recherche. Entre ancrage territorial, digitalisation et retour sur investissement rapide, Passtime entend bien poursuivre son développement avec des partenaires engagés. Interview.
Quelle est, selon vous, la principale erreur à éviter lorsqu’on démarre en franchise ?
Je dirais sans hésiter : vouloir tout réinventer. Le rôle d’un franchisé n’est pas de reconstruire le concept, mais de le faire vivre localement en appliquant les méthodes éprouvées. Chez PASSTIME, nous avons bâti un cadre solide, fruit de 20 ans d’expérience. Les franchisés les plus performants sont ceux qui s’approprient cet outil tout en respectant les fondamentaux. Cela n’empêche pas d’apporter des idées nouvelles, au contraire — mais en phase avec le socle existant.
Quels sont, selon vous, les signaux d’un réseau de franchise pérenne ?
Trois critères sont, à mes yeux, fondamentaux : la stabilité du réseau, la clarté du modèle économique, et la capacité d’innovation. Un réseau où les franchisés restent plus de 15 ans, comme chez nous, démontre une vraie solidité. Ensuite, le modèle doit générer de la rentabilité sans charges fixes inutiles : pas de stock, pas de local, pas de salariés. Enfin, il faut savoir se remettre en question régulièrement. La digitalisation intégrale de PASSTIME en est un bon exemple.
Quels profils de candidats à la franchise privilégiez-vous ?
Nous ne cherchons pas des CV parfaits. Ce que nous valorisons, c’est l’énergie, l’implication locale, la capacité à créer du lien. Le ou la candidat(e) idéal(e) sait convaincre, écouter, organiser son temps. Certains viennent du commerce, d’autres du monde associatif ou de la communication. Ce qui fait la différence, c’est leur envie de contribuer à une dynamique locale tout en se construisant une activité solide et autonome.
Que diriez-vous à un candidat hésitant entre plusieurs enseignes ?
Je lui conseillerais de regarder au-delà du discours marketing. Qu’il demande à parler à plusieurs franchisés. Chez PASSTIME, nous ne craignons pas la transparence. Nos partenaires peuvent témoigner d’un modèle qui fonctionne et d’un accompagnement réel. Il est aussi important de regarder le rapport entre investissement de départ et potentiel de retour sur investissement. Dans notre cas, l’activité est immédiatement productive et sans alourdissement structurel.
Quels sont les principaux leviers de croissance que vous identifiez pour vos franchisés ?
Le principal levier, c’est la commercialisation directe des abonnements aux CSE, entreprises, collectivités et associations locales. Cela constitue la majeure partie du chiffre d’affaires. Mais il existe aussi un potentiel en ligne avec les ventes digitales, ou encore la billetterie. Enfin, la réputation locale d’un franchisé bien implanté agit comme un accélérateur : le bouche-à-oreille est très puissant, surtout quand on vend de l’utilité.
Le reportage de M6 a-t-il changé quelque chose pour le réseau ?
Oui, clairement. Le passage dans l’émission Un jour, un doc a joué un rôle de levier en termes de notoriété. Il a montré au grand public, mais aussi à nos partenaires commerciaux, que PASSTIME est une solution concrète et moderne pour préserver le pouvoir d’achat. Ce genre d’exposition nationale crédibilise le concept bien au-delà de nos actions locales. Et nos franchisés en ont directement bénéficié.
Où voyez-vous PASSTIME dans 5 ans ?
Nous souhaitons continuer à structurer notre accompagnement, avec notamment la montée en compétence d’un animateur réseau dédié, actuellement en formation interne. Notre objectif : renforcer encore notre proximité terrain. Côté développement, nous voulons couvrir 100 % du territoire avec des franchisés motivés, impliqués, et heureux d’évoluer dans un modèle qui a fait ses preuves. La vision reste la même : un réseau humain, agile, et rentable pour chacun.
