Dans ce nouvel épisode du podcast En toute franchise, L’Express a reçu Michel Réginot, franchisé De Neuville, spécialiste du chocolat français.
Qu’est ce qui vous à convaincu dans le modèle de la franchise ?
C’est cette approche très personnelle et familiale du commerce. Chez De Neuville, on n’est pas un numéro : il existe une véritable relation de proximité entre le directeur ses franchisés. Il prend de nos nouvelles, on discute de certaines problématiques et on essaye de mettre des choses en place… Durant la période du COVID, le réseau nous a beaucoup accompagnés, financièrement, notamment, sur les stocks, ce qui a renforcé nos liens. C’est pour cela que je suis très attaché à ce groupe.
Comment avez-vous réussi à passer de directeur d’hôtel à entrepreneur ? Cela n’a pas été trop difficile ?
Au début, c’était un peu dur, je dois le reconnaître, parce que qu’en tant que directeur d’hôtel, vous jouissez d’un certain prestige. Les gens vous regardent d’une certaine manière, vous faites les grandes tables de Lyon, vous avez de grandes responsabilités, vous gérez des réunions… Et d’un seul coup, vous vous retrouvez seul dans votre boutique. Je dois reconnaître que les premiers six mois ont été un peu compliqués. Je me suis demandé si j’avais fait le bon choix. Et puis tout s’est effacé et une relation de proximité s’est installée avec les clients. On ne peut pas parler d’amitié, parce que c’est quelque chose de fort, qui a un sens : mais avec certains clients, on se fait la bise, je connais l’histoire de leur famille, etc. Il y a quelque chose qui se crée, qui est complètement différent et qui me plaît énormément.
Pourquoi ne pas avoir ouvert d’autres points de vente De Neuville ?
Au départ, mon projet était d’ouvrir une seconde boutique deux ans après la première, et ainsi de suite. La création demande une grande charge de travail et il est difficile de se faire connaître et de développer, pendant les trois ou quatre premières années. J’ai formé des apprentis, en espérant par la suite céder mon point de vente, et c’est ce qui s’est passé avec l’un d’eux qui a travaillé deux ans avec moi. Depuis septembre, il est responsable du magasin et en septembre prochain, c’est lui qui le reprendra. C’est une passation. Je suis content qu’il y ait cette continuité car je sais que mes clients retrouveront exactement la même qualité de service. Tout ne va pas être transformé du jour au lendemain.
Vous faites partie d’une commission au sein de De Neuville, c’est important d’être impliqué pour ce sentir bien dans son réseau ?
J’étais très touché qu’on me demande de faire partie de la commission. J’ai posé ma candidature et j’ai été élu par les franchisés. Cela fait maintenant six ou sept ans que j’y suis. Avant, j’étais dans une commission différente qui était celle des produits. On rectifie, on donne nos avis, on fait des dégustations des produits qui nous sont proposés. Ça, c’est le bon côté. Aujourd’hui, je fais partie d’une commission qui gère l’aspect digital, les plans de communication, etc. Être consulté, c’est super parce qu’on donne son avis, on ne subit pas. On peut faire bouger les choses s’il y a besoin.