Particulièrement valorisée dans les médias et sur les réseaux sociaux, la reconversion n’est plus considérée comme un échec. Au contraire, elle se trouve vivement encouragée au travers de reportages, podcasts, articles ou vidéos, mettant à l’honneur ceux qui ont franchi le pas.
Une tendance qui marque une évolution des aspirations professionnelles, où le sens au travail et le sens de la vie sont intimement liés. Mais ce changement de paradigme, confirmé au moment de la crise sanitaire du Covid, a débuté bien avant, face aux excès du monde du travail, souvent perçus comme violent (harcèlements, pression, burn out), voire absurde.
L’époque encourage donc à l’audace, et la reconversion professionnelle se présente comme une prise de conscience mais aussi un choix courageux pour reprendre sa vie en main. Après le “syndrôme de la chambre d’hôtes” des années 2000, qui ont vu des milliers de cadres se lancer dans des projets d’hébergement touristique, l’heure est à l’explosion de l’entrepreneuriat et du travail indépendant (freelancing), impulsés par la génération Y, ou “génération reconversion”. Attention toutefois, ce phénomène peut vite se transformer en une injonction et entraîner de lourdes déceptions. Avant tout changement de cap, il convient de s’interroger sur les raisons profondes de son envie de changer de métier.
De l’entrepreneuriat Instagram à l’entrepreneuriat dans la vraie vie
Dans cette prise de décision, les réseaux sociaux ne sont pas forcément du meilleur conseil. Contenus vidéos ou rédactionnels instructifs et inspirants se trouvent à portée de clic. Une proximité et une accessibilité de l’information qui les rendent populaires : tout le monde peut s’exprimer et être entendu sur les réseaux. Dans le cadre d’un changement de vie ou d’une insatisfaction au travail, on accède ainsi très facilement aux nombreux témoignages de salariés reconvertis et heureux de l’être. En tant que “Monsieur ou Madame Tout le monde” ils rendent l’idée de la reconversion professionnelle attrayante et accessible. « Si lui/elle l’a fait, pourquoi pas moi ? »
La reconversion est ainsi souvent dépeinte comme une solution miracle, simple et efficace. Mais il ne faut pas se bercer d’illusions. Ces belles histoires, passées sous le filtre pailleté d’Instagram, cachent une dure réalité importante à connaître avant de se lancer. La reconversion n’est pas toujours la solution à un problème professionnel, et l’entrepreneuriat n’a rien d’un long fleuve tranquille. Solitude, prise de risque, travail acharné et ténacité sont la réalité de la création d’entreprise et tout le monde ne peut pas naturellement relever ce défi.
Changer de métier : savoir trouver sa voie
Avant de tout quitter pour monter sa boîte, il convient donc de sortir du registre de l’émotion pour faire appel à sa raison et interroger les différentes possibilités qui s’offrent à soi. L’une d’elles, trop souvent ignorée, reste l’entrepreneuriat en franchise. Il permet de vivre ce grand frisson de la création d’entreprise, la liberté d’être son propre patron et offre la possibilité de faire de sa passion un métier.
Le nouvel entrepreneur se trouve accompagné, guidé et peut s’appuyer sur un concept déjà éprouvé pour se lancer. Ce n’est pas pour rien que 91 % des franchisés recommandent ce modèle selon la dernière enquête de la Banque Populaire sur la Franchise. Pour autant, il ne faut pas le voir comme une solution miracle mais comme un coup de pouce pour entreprendre “dans la vraie vie” et faire le grand saut, avec un filet de sécurité.