Créée en 2018, DreamAway est une entreprise lyonnaise qui se développe en réseau depuis 2020. L’enseigne spécialisée dans la création et l’exploitation d’espaces de Réalité Virtuelle compte aujourd’hui une douzaine d’établissements dont quatre en propre et vise les vingt unités d’ici la fin 2023. Pionnière sur le marché des salles VR encore en phase d’amorçage, DreamAway propose une offre originale reposant sur des activités de loisir, culture et de formation à destination des entreprises et du grand public.
Bastien de Breuvand cofondateur et directeur du réseau DreamAway partage sa vision du marché de la VR et nous explique le positionnement et les atouts du réseau DreamAway. Interview.
Comment est structuré le marché de la réalité virtuelle aujourd’hui ?
Bastien de Breuvand : La réalité virtuelle est une technologie de plus en plus présente dans notre quotidien. Elle vient révolutionner de nombreux usages comme l’immobilier, l’industrie, la formation ou encore le divertissement. Nous évoluons sur un marché naissant et très dynamique qui est celui des LBVR (pour Location Based Virtual Reality) ; celui-ci a pris un coup d’arrêt avec la crise COVID mais est reparti de plus bel et se structure autour de réseaux de façon similaire aux grandes chaînes de cinéma.
Comment DreamAway se positionne-t-il ?
B.d.B : DreamAway se concentre sur la construction de son réseau et donc sur son métier d’exploitant. C’est indispensable pour faire émerger la filière. Autour de ce réseau, nous rassemblons tout un écosystème de studios de production de contenus VR avec lesquels nous nouons des contrats de distribution. Nous passons beaucoup de temps à tester et sourcer les expériences VR qui correspondent à nos audiences.
Nous recevons dans nos espaces un public très familial et multigénérationnel. Nous cherchons avant tout à démocratiser cette superbe technologie bien au-delà de la communauté de gamers. C’est pourquoi chez DreamAway vous vivrez aussi bien des aventures en réalité virtuelle que des visites culturelles. Par exemple, nous proposons une visite de la maison Anne Frank ou des expositions immersives culturelles.
Nous déclinons également une activité de formation sous la marque VR4SKILLS. Vous apprendrez, par exemple, les gestes de premiers secours en situation quasi réelle grâce à un mannequin connecté à un casque VR.
Quel impact la crise a-t-elle eu sur votre croissance ?
B.d.B : La crise a ralenti notre déploiement, bien sûr, mais nous avons continué à ouvrir des sites en propre et en franchise. Nos salles évoluent de plus en plus comme des lieux de réception accueillant des séminaires, conventions ou teambuildings. L’arrivée en masse du télétravail génère par ricochet des enjeux de cohésion au sein des organisations. Nous observons donc une demande très forte de lieux capables d’accueillir des groupes leur offrant un cadre de travail avec des salles de réunions équipées, des activités digitales innovantes et une possibilité de restauration. Notre activité est donc en train de pivoter vers du B2B.
Dans ce contexte, quels sont les atouts du développement en réseau ?
B.d.B : La franchise de réalité virtuelle est un très bon moyen d’entreprendre dans un cadre qui permet d’avancer plus sereinement parce que le franchisé va être accompagné tout au long de son aventure entrepreneuriale. C’est encore plus vrai sur notre marché qui n’existait pas et qui a fait émerger une nouvelle activité, avec ses spécificités.
Sur ce marché dynamique, les contenus, la technique et la filière tout entière évoluent très vite. Il est objectivement plus simple de s’appuyer sur un réseau dont l’une des missions est de prendre pleinement part à ces évolutions et d’en faire bénéficier chaque affilié. Dans le même temps, les différentes parties prenantes sur le secteur, par exemple les studios, apprécient échanger avec un seul interlocuteur plutôt que plusieurs indépendants. Le développement en réseau facilite la construction de la filière.
Comment accompagnez-vous vos affiliés ?
B.d.B : Nos affiliés sont accompagnés tout au long de la phase de préparation de leur projet et jusqu’au lancement de leur exploitation. Ils restent toutefois des entrepreneurs, responsables de leur activité. Je dirais donc que nous avons un rôle de coaching pour les aider à construire leur projet grâce à notre expérience.
Ensuite, nous formons chaque affilié, d’abord chez nous pendant une semaine, puis sur leur propre site, et nous restons à leur côté le jour de leur ouverture qui est le déclencheur de leur passage en exploitation. Ils entrent alors dans une nouvelle phase et prennent pleine possession de leur nouveau métier. Ils bénéficient de notre support pour la gestion opérationnelle de leur espace. Nous pilotons pour eux les sujets market et com’ avec une cellule dédiée à ces thématiques extrêmement importantes pour la réussite du projet.
De son côté, l’affilié doit être prêt à être sur le terrain, à mettre les mains dans le cambouis. Il va devoir gérer administrativement son entreprise, se structurer pour l’exploiter, la développer et la faire rayonner sur son territoire.