En janvier dernier, le groupe Go Sport, détenu par la société Hermione, People & Brands (HPB), entrait en redressement judiciaire. La question de sa reprise a été étudiée au tribunal de commerce de Grenoble le mardi 18 avril, et c’est l’offre de la coopérative française Intersport qui a été retenue pour le rachat du groupe.
Le tribunal avait reçu une vingtaine d’offres de reprise. Parmi les candidats au rachat, deux offres se sont alors démarquées : celles d’Intersport France et celle du groupe britannique Frases. Jugée « plus sécurisante » par le tribunal de commerce, c’est finalement l’offre d’Intersport France qui a été retenue. Celle-ci permettrait de préserver 1 631 emplois sur 2 150, soit 90 % des emplois. Jacky Rihouet, PDG d’Intersport prévoit de prendre la parole ce mardi 2 mai auprès des équipes de Go Sport afin de débuter leur intégration dans la grande famille Intersport et leur expliquer le fonctionnement du groupe. En effet, Intersport est une coopérative regroupant près de 300 entrepreneurs, chacun propriétaire d’un ou plusieurs magasins de l’enseigne.
Quelles sont les prochaines étapes ?
En reprenant la marque Go Sport, Intersport complète son maillage territorial en ajoutant à son parc des magasins implantés à Paris et en région parisienne. Avec les Jeux Olympiques comme objectif, environ 50 magasins de la capitale et de sa région, passeront sous enseigne Intersport dès 2024. Si la société qatari Al-Mana continuera d’exploiter la marque Go Sport au Moyen-Orient, Intersport deviendra quant à elle propriétaire de la marque en France et en Europe. Son ambition ? Venir challenger le leader français Décathlon. « C’est un projet fantastique pour le groupe Intersport. » a déclaré vendredi Jacky Rihouet. Le PDG d’Intersport mesure toutefois la lourde tâche qui lui incombe en reprenant une entreprise dans ces conditions difficiles.
Cette décision du tribunal de commerce de Grenoble a été reçue très favorablement par les collaborateurs de Go Sport, qui se disent rassurés. Christophe Lavalle, délégué Force ouvrière et membre du CSE de Go Sport, se félicite de « pouvoir sauver 90% des emplois de Go Sport au profit d’une société française en plein développement ».