Référencer sa franchise

Enquête : à quoi ressemble la culture financière des entrepreneurs ? 

Enquête : à quoi ressemble la culture financière des entrepreneurs ? 

Pour pérenniser leur entreprise et travailler en toute sérénité, les franchiseurs, et les entrepreneurs de façon générale, doivent concilier agilité et solidité financière. Pour autant, sont-ils vraiment préparés ? Une récente étude nous éclaire sur ce sujet. Et c’est fort instructif.


Garantir la pérennité de l’entreprise, préparer l’avenir des employeurs mais aussi des employés, notamment lorsqu’il s’agit de retraite. Une enquête SumUp menée auprès d’un échantillon représentatif de commerçants français sur la période de septembre 2024 et simultanément sur des personnes sondées en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Italie, nous dévoile que, si une gestion financière rigoureuse est indispensable pour assurer la bonne santé des entreprises, la culture financière des dirigeants est parfois lacunaire.

On nous savait râleurs, il semblerait que l’on broie aussi du noir. D’après une étude Ipsos 2023, la France était le pays le plus pessimiste de tous concernant les prévisions économiques de 2024. Une situation qui résonne comme un paradoxe car nous sommes loin d’être les moins bien lotis. La récente enquête SumUp corrobore ces chiffres. Lorsqu’il est question de finances, 60 % des dirigeants de PME français se disent plutôt confiants mais seulement 21 % affichent une confiance totale, tandis que 48,3 % des Britanniques se déclarent “totalement confiants” puis 46,2 % des Italiens et 52,4 % des Allemands s’affichant “plutôt confiants”. Alors, comment expliquer qu’année après année nous remportions la palme de la déprime ?

Selon Jeanne Lazarus, sociologue spécialiste des questions d’argent interrogée dans l’émission de radio « Grand bien vous fasse » sur France Inter : « En France, le pouvoir venu de l’argent n’est pas considéré comme légitime, contrairement à ce qu’on observe dans d’autres pays comme les États-Unis. » L’argent en France reste tabou et cette gêne provient du poids de la religion et des traditions. Mais comment maîtriser un sujet qu’il est difficile d’aborder ? Ainsi, au-delà d’un contexte politique et économique incertain, cette confiance relative est en partie liée à un manque de formation en gestion financière : 37,7 % des dirigeants français n’ont reçu aucun enseignement formel en la matière et 27 % ne prévoient pas de s’y former, contre 58,6 % en Italie, 45,4 % au Royaume-Uni et 42,7 % en Allemagne. Ce manque de formation empêche d’anticiper l’avenir, ce qui peut aussi être source d’angoisse. 31,6 % des dirigeants français interrogés n’ont mis en place aucune solution pour financer leur retraite. Ceux qui s’y préparent comptent principalement sur leur plan de pension personnel (15,8 %), le régime de retraite étatique (14,2 %) et leurs économies (13,7 %). À l’inverse, nos voisins européens semblent mieux préparés.

Cette insuffisance en matière de culture financière se traduit par une méconnaissance des solutions disponibles pour préparer leur retraite : 27,1 % des Français et 15,7 % des Britanniques interrogés estiment ne pas avoir suffisamment de connaissances à ce sujet. Ce constat est renforcé par des ressources financières limitées (40,4 % en Allemagne, 30,2 % en France) et un pouvoir d’achat affaibli (20,4 % en France, 31,2 % en Italie). Premier levier d’amélioration : la formation ! Cours en ligne et webinaires sont plébiscités par 20,4 % des Britanniques, 19,6 % des Allemands, 18,7 % des Italiens et 17,6 % des Français. Second levier : savoir s’entourer : 47,2 % des dirigeants français gèrent encore leurs finances sur papier, une pratique partagée par 51,3 % des Britanniques, alors que 56,3 % des Italiens délèguent ces tâches à un comptable ou un conseiller fiscal. Pour mener à bien ces objectifs, la technologie s’avère un outil précieux. Elle est perçue comme un moteur d’optimisation des performances et d’organisation des PME par 30 % des Allemands, 24 % des Français, 23,9 % des Britanniques et 21,9 % des Italiens. Enfin, près d’un quart des répondants européens (18,5 % en France) soulignent que l’automatisation des tâches financières leur fait gagner un temps précieux.

Dans ce cadre, les principaux défis des entrepreneurs sont la gestion de la trésorerie et des dépenses (17,1 %), la compréhension des impératifs fiscaux et réglementaires (15 %), le paiement des impôts et la conformité (12,6 %) et enfin, l’accès au capital ou à des sources de financement (11,2 %).


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Enquête, à quoi ressemble la culture financière des entrepreneurs ?

Contexte économique et culture financière : Une étude SumUp examine le comportement financier des entrepreneurs au Québec. En prenant appui sur des indicateurs, elle révèle que 60 % des dirigeants de petite et moyenne entreprise se disent confiants quant à leurs finances, mais seulement 21 % affichent une confiance totale. En France, le pessimisme économique est prédominant au sein du grand public, reflet d’une culture où l’argent est encore tabou.

Manque de formation en gestion financière : Un constat alarmant : 37,7 % des dirigeants français n’ont reçu aucune éducation financière ou formation. Comparativement, 58,6 % en Italie se sont formés. Ce niveau bas de connaissances financières limite, sur le long terme, la capacité des entrepreneurs à anticiper l’avenir, leurs objectifs financiers et à se préparer pour leur retraite.

Préparation à la retraite insuffisante : 31,6 % des entrepreneurs français n’ont pas prévu de solution pour leur retraite. Ceux qui le font comptent sur des moyens peu fiables tels que des économies personnelles ou le régime gouvernemental, alors que leurs homologues européens semblent mieux préparés leur situation financière future.

Solutions pour améliorer la culture financière : L’éducation économique est identifiée comme un levier essentiel à l’amélioration du comportement financier. Les webinaires et cours en ligne sont plébiscités par une partie significative des dirigeants. De plus, près de 47 % des dirigeants gèrent encore leurs finances manuellement, ce qui souligne l’importance d’une meilleure utilisation des technologies et de l’externalisation des tâches.

Défis financiers persistants : Les entrepreneurs rencontrent des défis majeurs, notamment la gestion de la trésorerie (17,1 %), la compréhension des réglementations fiscales (15 %) et l’accès au capital (11,2 %). La nécessité de faire évoluer le comportement financier en fonction des lacunes, par la documentation et une automatisation des processus financiers, émerge comme une piste d’amélioration nécessaire.

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