Dans ce nouvel épisode du podcast En toute franchise, l’Express a reçu Antoine Ausset, multi-franchisé SoCoo’c, réseau de cuisiniste.
Il n’y a pas d’âge pour entreprendre. Ce n’est pas Antoine qui dira le contraire. Après un beau parcours dans le secteur bancaire où il se hisse au poste de directeur d’agence à seulement 25 ans, il se jette deux ans plus tard dans le grand bain de l’entrepreneuriat avec l’ouverture d’un premier magasin So Coo’c, à Issoire. Il embarque avec lui son frère Jean. Entrepreneurs dans l’âme, ils rencontrent très rapidement le succès et ouvrent un deuxième magasin à Thiers en 2023.
Parlez-nous de votre parcours et de comment vous êtes devenu franchisé ?
Antoine Ausset : J’ai fait des études en école de commerce et de management avec un stage de fin d’études dans la banque. Ensuite je suis parti un petit peu à l’étranger. En revenant, je me suis demandé ce que je voulais faire. J’étais attaché au secteur de la banque dans lequel je travaillais depuis mes 18 ans (stage, job d’été). Ça me plaisait bien, je connaissais le métier et je savais que c’était une bonne école. A l’époque, j’ai quand même hésité à entreprendre directement en sortant des études, mais je ne savais pas trop comment me lancer et dans quelle activité. J’avais un voie qui s’ouvrait à moi, c’était un peu le choix facile de dire et je me suis tourné vers la banque. Je ne regrette pas parce que ça a vraiment été une belle expérience.
Votre frère et vous n’avez jamais redouté d’entreprendre en famille ?
A.A : Non, on avait déjà un peu travaillé ensemble et nous avons deux profils assez complémentaires. Je suis plutôt le fonceur et, lui, la force tranquille. Il sait me tempérer quand il faut. On occupe donc des missions complètement différentes. On l’a fait exprès au départ car on ne voulait pas se marcher sur les pieds. On voulait que chacun sache faire le travail de l’autre, mais il était nécessaire que nos missions soient bien distinctes pour plus de clarté, autant pour nos salariés que pour nous-mêmes. »
Est-ce que vous connaissiez la franchise ?
A.A : Je connaissais la franchise parce que nos parents travaillent dans le commerce et sont aussi franchisés d’un magasin. C’est un peu pour cela qu’on a eu cette envie d’entreprendre.
Les règles imposées par le contrat de franchise ne vous ont pas rebuté ?
A.A : Non, parce que j’avais déjà un cadre dans le secteur de la banque qui impose de lourdes réglementations. En nous lançant, notre objectif était de n’avoir personne au-dessus de nous pour nous dire quoi faire. Mais ce n’est pas ça le principe de la franchise, en tout cas à mes yeux. Je pars du principe que le franchisé et le franchiseur sont ensemble dans le même bain et doivent s’entraider. Il n’y en a pas un qui doit dicter quoi faire à l’autre. Avec le franchiseur, on est très libres. Alors oui, on doit respecter une charte et une communication pour conserver une cohérence entre les 180 magasins, mais c’est normal. Après, on peut sortir un peu du cadre, si on leur en parle. Ils sont à l’écoute et tout le monde va dans le même sens.
Est-ce que c’était un risque d’entreprendre avec votre frère ?
A.A : Franchement, c’est impressionnant le nombre de personnes qui nous ont dit que c’était dur de travailler en famille. Je vais me faire l’avocat du diable, mais pas du tout. C’est très simple et ça a été naturel. Aujourd’hui, on ne rentre jamais en conflit, tout se passe bien. Si je n’avais pas été avec mon frère, je n’aurais pas ouvert un deuxième magasin, et je n’aurais pas bénéficié d’une gestion comme celle d’aujourd’hui. Le fait d’être deux, c’est rassurant à tout les niveaux. On a un problème : on échange à deux. On veut prendre une décision : on échange à deux. Prendre des décisions seul, réussir à prendre du recul seul c’est beaucoup plus compliqué.
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