En mars dernier, le réseau de franchise Monsieur Le Zinc a reçu le Prix de la Meilleure Franchise 2023 (dans la catégorie moins de 20 unités) au Salon de la franchise. Une fierté et un honneur pour cette marque développée en franchise depuis 2019, qui compte huit bars à bières et à vins en licence de marque en France. Grégoire Babinet, co-fondateur, nous explique ce qui a favorisé cette récompense et comment lui et ses associés comptent développer leur entreprise.
Ce Prix de la Meilleure Franchise de l’année est une première édition. Qu’est-ce qui vous a amené à y participer et qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Grégoire Babinet : Oui, il s’agit de la première édition de ce prix, organisé par L’Indicateur de la franchise, la Caisse d’épargne et Simon Associés. Une enquête de satisfaction, payante, de nos franchisés nous a été proposée : elle a été réalisée de manière anonyme. Nous avons prévenu nos franchisés mais ce n’est pas nous qui avons envoyé ce questionnaire. Cela m’a fait penser aux visites mystères que nous organisions dans les boutiques quand je travaillais pour L’Occitane.
Ce qui nous fait avancer, ce sont nos licenciés. L’audit de satisfaction était l’occasion de voir ce que l’on fait bien et ce que l’on fait moins bien.
Nous sommes une petite franchise et le fait d’avoir reçu un prix est sympa. Nous avons reçu une note de 98/100. Nous sommes donc très satisfaits mais nous n’avons pas appris grand-chose !
Dans quoi vous conforte une note aussi élevée ?
Grégoire Babinet : En soi, nous sommes loin d’être parfaits. Nous avons encore plein de travail à faire, en communication et en marketing notamment. Mais cette note me conforte dans l’idée que nos franchisés se sentent accompagnés : ils se disent que nous nous décarcassons pour eux et ils sont contents de faire partie de Monsieur Le Zinc.
Cette satisfaction exprimée par vos franchisés est peut-être liée à vos choix de recrutement. Quels sont vos critères ?
Grégoire Babinet : C’est une question que nous nous posons tous les jours. Honnêtement, c’est du feeling ! Je me fiche de l’expérience ou de l’âge des candidats. Nous recrutons des personnes avec des profils très divers. Il y a juste des gens que je ressens ou pas. Nous ouvrons ce printemps un nouveau bar à Chalon-sur-Saône avec un couple : j’ai ressenti en eux des bosseurs qui aiment le commerce.
Nous ne recrutons pas des commerciaux mais des gens qui aiment accueillir les clients dans leur commerce.
Allez-vous célébrer la remise de votre prix avec vos franchisés ?
Grégoire Babinet : Oui, nous allons nous retrouver en juin. C’est la première fois que nous nous retrouvons tous ! Nous avons ouvert en 2019 dans le 15e et à Rennes. Six mois après, nous avons ouvert à Lille et Melun, puis le Covid est venu perturber tout ça. Nous ne sommes revenus à la norme dans nos bars que depuis septembre dernier. C’est donc la première fois que nous pouvons organiser une sorte de séminaire (je n’aime pas trop le mot !), même si nos franchisés ont plus envie d’être ensemble que de travailler !
Quelles sont les actualités de Monsieur Le Zinc ?
Grégoire Babinet : Nous avançons actuellement sur l’ouverture de bars dans plusieurs villes, notamment Angers et La Rochelle. Nous ne choisissons pas des villes, mais des gens. L’histoire de notre marque a débuté à Paris, avec des bars en propre. Nous avons ouvert un bar à Melun car nous avons rencontré Jérémy. Nous avons ensuite ouvert un bar à Sens et à Charleville en fonction des rencontres : nous n’aurions pas nécessairement pensé à nous installer là.
Aujourd’hui, le spectre des villes-cibles est large. Ce sont en général les franchisés qui nous proposent une localisation et trouvent le local.
Nous définissons où il faut s’installer en fonction de la taille de la ville. À Sens, par exemple, nous sommes dans une zone commerciale : j’ai validé l’emplacement et le local. Il s’agit d’une grande surface de 260 m2 comme nous ne pourrions pas en avoir à Paris.
Le concept actuel de Monsieur Le Zinc de bars à vins et à bières en libre-service plaît aux clients comme aux franchisés. Avez-vous prévu de le faire évoluer ?
Grégoire Babinet : Nous souhaitons faire évoluer les choses pour le vin. Notre chiffre d’affaires n’est pas suffisant sur ce poste. Le vin représente 7 % de nos ventes quand la bière en représente 55 %. Je trouve ça dommage. J’aime le vin et je travaille sur un moyen pour mieux le mettre en avant avec un système de distribution plus performant que ce que nous avons aujourd’hui.
Nous souhaitons avoir une clientèle la plus large possible : si on veut une clientèle plus âgée que 35 ans, et plus féminine, il faut avoir du vin, et un meilleur système de distribution. Nous aimerions créer un univers plus fort autour du vin, comme nous avons pu le faire autour de la bière, qui est vendue dans des pompes à essence vintage, assorties à la décoration de nos bars.