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Ai-je le bon profil pour devenir franchisé ?

Un postit pour illustrer la question : Ai-je le bon profil pour devenir franchisé ?

En 2023, la création d’entreprise connaît un nouveau record avec plus d’un million d’entreprises créées et près de 4 Français sur 10 qui envisagent de se reconvertir pour devenir entrepreneur. Et pourquoi pas choisir la franchise pour changer de vie ?


À l’occasion d’un webinair, enregistré en amont de Franchise Expo Paris, Emmanuel Jury, président de Progressium, Benoît Soury, Directeur Marché Bio et Directeur Proximité ​France de Carrefour et Philippe Jean, Directeur Général de Del Arte, se sont interrogés sur l’entrepreneuriat en franchise. Au micro des équipes de Franchise Expo Paris, ils ont répondu à la question que tout futur franchisé se pose un jour : Quel est le profil du candidat idéal ?

S’il n’existe pas de profil type de franchisé, certains atouts restent indispensables. Selon Philippe Jean et Benoît Soury, la première qualité est le courage. En effet, si le modèle de la franchise offre un accompagnement très avantageux pour les chefs d’entreprise, il n’est pourtant pas synonyme d’argent facile. Avant de se lancer, le futur franchisé doit donc bien avoir en tête qu’il va devoir travailler dur avec la volonté de faire grandir son entreprise. Benoît Soury ajoute qu’un franchisé a plus de chance de réussite s’il sait se montrer attentif, mais pas attentiste. « Quand on est en franchise, il faut être attentif à ce que préconise son franchiseur. C’est-à-dire qu’il faut adhérer à un certain nombre de principes. Mais il ne faut pas non plus être attentiste, parce que rien ne vient tout seul, il faut être force de proposition et capable de s’engager soi-même. »

Philippe Jean et Benoît Soury s’accordent également à dire qu’un franchisé doit être en capacité de manager des équipes et de se montrer bon gestionnaire. Le candidat doit aussi avoir une appétence pour le domaine d’activité et à cœur de faire plaisir à ses clients. On recherche donc un profil avec une forte fibre commerçante. À ce sujet, Philippe Jean et Benoît Soury encouragent les entrepreneurs en franchise à s’impliquer localement et à se positionner comme de véritables commerçants de proximité. « Un franchisé qui réussit bien dans son environnement est quelqu’un qui parvient à nouer des partenariats et à s’impliquer en local avec une base de clients et de partenaires. C’est aussi comme cela qu’on développe un business. », explique Philippe Jean. « Il faut avoir ce rôle de commerçant indépendant et s’impliquer au bon moment dans la vie de la cité, tout en restant persuadé que c’est quand même dans son point de vente que l’essentiel de la relation client se fait. Il faut donc aussi être obnubilé par les résultats et la satisfaction client », complète Benoît Soury.

« Absolument pas ! » Voici la réponse des deux franchiseurs interrogés. Au contraire, souligne Philippe Jean, c’est même tout le principe du modèle de la franchise qui fournit à l’entrepreneur rejoignant son concept un savoir-faire et un accompagnement. C’est donc le rôle de l’enseigne de mettre au point, entretenir et renouveler ce savoir-faire pour le mettre à disposition du porteur de projet. Selon Philippe Jean, la franchise ouvre ainsi des perspectives à tout le monde, justement parce que chacun peut devenir franchisé, dans un grand nombre de secteurs d’activité, sans jamais avoir eu d’expérience dans ces domaines.

« Ce qu’on demande à nos franchisés c’est de ne surtout pas se poser les questions que nous nous posons en tant que réseau. Évidemment, on a envie qu’ils viennent compléter cette réflexion en faisant partie de commissions de travail. Mais il ne faut surtout pas que quelqu’un se dise qu’il va forcément réussir en rejoignant un réseau de restauration parce qu’il a été restaurateur indépendant. Au contraire, on va même lui demander d’oublier ce qu’il a fait à titre personnel pour se reposer sur les compétences du réseau. » décrit Philippe Jean.

Et Benoît Soury de compléter : « Le franchisé qui a par nature, ou de par son historique, déjà fait ce métier sera généralement dans un rapport de force du savoir qu’il a acquis versus le savoir qu’on lui apporte. C’est un combat pour lequel personne n’a le temps ! On préfère donc avoir des partenaires qui ne sont pas issus du métier. Après, c’est la satisfaction client et l’amour du métier qui comptent ! »

Passer du salariat à l’entrepreneuriat n’est pas une mince affaire. Avant de se lancer, il faut donc se poser les bonnes questions. À commencer par la plus importante : pourquoi je veux entreprendre ? Car il y a une grande différence entre « J’ai envie d’entreprendre » et « Je franchis le pas ». Selon Emmanuel Jury, la motivation principale pour entreprendre ne doit donc pas être uniquement un ras-le-bol et un rejet de son patron.«Il faut bien réfléchir à l’engagement qu’on prend quand on devient entrepreneur, se poser la question de ses enjeux, savoir qui on est et ce qu’on veut faire. » conseille-t-il.

Ensuite, même si la franchise est un modèle vertueux qui compte moins d’échecs au lancement que pour des indépendants isolés, le futur candidat doit quand même se poser la bonne question : « Est-ce que je veux faire partie de ce clan, de cette franchise ? Quels sacrifices suis-je prêt à faire ? »

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