L’impact environnemental devient un critère constitutif des concepts de franchise

L’impact environnemental devient un critère constitutif des concepts de franchise

[Tribune] Dans cette tribune, Yves Sassi, Président du Club de la Franchise, cite quelques pistes éco-responsables à l’attention des franchiseurs et des franchisés.


Nous avons beaucoup écrit sur l’innovation et l’apport des outils digitaux pour le commerce et naturellement pour les réseaux de franchise. Innover, ce n’est pas seulement mettre en place des outils techniques. C’est aussi adapter un concept, une entreprise à l’évolution du marché.

Le digital permet de mieux gérer une entreprise, de connaître les consommateurs, d’améliorer l’expérience clients, de mieux surveiller les achats, les stocks et par conséquent de limiter le gâchis.
Le digital améliore les outils de gestion, l’analyse en temps réel des résultats d’exploitation. C’est aussi un vecteur de transmission du savoir-faire, sans oublier la gestion du personnel : embauche, rotation, évolution, gestion des équipes. Et enfin, le marketing digital est clairement le fer de lance du développement des ventes. J’en oublie certainement.

Le digital améliore la gestion de l’entreprise. Mais ce qui fait venir le client, c’est évident le produit et son image. Et cette image doit maintenant véhiculer des valeurs et notamment l’éthique. L’entrepreneur se doit donc d’innover en terme de développement durable, pour satisfaire la demande… et pour consoler notre planète qui souffre de notre impertinence. Il est temps d’adapter nos entreprises aux nécessités des injonctions climatiques.

Innover c’est aussi réfléchir aux Critères « éco-responsables » qui motiveront vos consommateurs. Comme au début du digital, les réticences sont fortes. C’est compliqué, ce sont encore de nouvelles charges, il faut trouver de nouveaux fournisseurs, former les équipes. Oui, bien entendu, mais rester dans son coin, faire de la résistance n’est certainement pas la solution. De tous temps, l’entrepreneur, les entrepreneurs, les commerçants ont dû s’adapter aux évolutions. Et ce sont les plus réactifs qui prennent la place des attentistes.

Voici donc quelques pistes éco-responsables auxquelles il serait bon de réfléchir.

  1. Favoriser l’économie locale. Produire et/ou vendre des produits d’origine locale ou de proximité et donc réduire des émissions de gaz à effet de serre liées au transport.
  2. Proposer des produits fabriqués dans des matériaux recyclables et recyclés. Favoriser l’économie circulaire. Beaucoup de commerçants de centre-ville ouvrent discrètement un magasin de déstockage (reprise anciennes collections, invendus… et rachat invendus chez les confrères).
  3. Réduction des emballages et autres papiers immédiatement jetés. Et là nous avons du travail : les sacs, les boites, les papiers, les étiquettes, les tickets de caisse…
  4. Vendre des produits durables et réparables…
  5. Produits qui ne nuisent pas aux écosystèmes. Limiter les plastiques, notamment les emballages. Et éviter les gadgets en plastiques en particuliers fabriqués en Asie.
  6. Et donc… vendre des produits issus d’un approvisionnement éthique, qui respecte les droits humains ! Quand j’écris « humains », je pense surtout aux enfants…
  7. L’énergie ! Chauffage des terrasses, sur-éclairage des vitrines, températures excessives dans les locaux, radiateurs vétustes assortis aux courants d’air… Limiter le gâchis.
  8. Transparence de l’information.
  9. Responsabilité sociale. L’actualité le confirme sans cesse. Le consommateur est attentif à la responsabilité sociale de l’entreprise.

Naturellement, il est important de respecter notre environnement et de faire des efforts pour diminuer l’impact négatif de nos activités. Cela ne va pas à l’encontre des intérêts de nos entreprises puisque les consommateurs choisissent en priorité celles qui s’engagent pour le climat.

Pour illustrer ce débat voici une réflexion d’un candidat à la franchise rencontré il y a quelques semaines au Salon de la Franchise à Paris. Je lui ai demandé quelles étaient les enseignes qui l’avaient le plus séduit.

« Celles qui ont un discours éthique, qui s’intéressent à leurs équipes, à leurs franchisés bien entendu et qui sont éco-responsables. Ou qui évoluent vers plus de respect de l’environnement. Si je crée mon entreprise, c’est pour être indépendant naturellement, mais aussi pour faire un métier qui donne du sens à mes activités.

Ensuite, je leur demande quels sont les outils digitaux qu’ils ont mis en place. »

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