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S’imposer sur un marché ultra-concurrentiel grâce à une com’ loufoque ! 

YVES HECKER podcast

Dans ce nouvel épisode du podcast En toute franchise, L’Express a reçu Yves Hecker, franchiseur Les burgers de papa, spécialiste de la street food.


Yves Hecker : La communauté s’est développée rapidement sur nos réseaux dès le départ. Il est important de communiquer de manière décalée et loufoque, quitte à choquer dès le départ. J’ai donc donné un aspect personnalisé, avec un humour absurde à nos communications car j’aime faire des blagues en rapport avec la politique et les actualités. Une campagne d’affichage a été organisée récemment à Lyon, autour des dictateurs, tels que la tête de Trump ou Kim Jong-Un, avec la mention « Tu n’aimes pas les régimes ? Viens chez papa. » Ça, c’est notre ADN, notre personnalité.

Y.H : L’entrepreneuriat, c’est de l’insouciance, c’est même parfois de l’inconscience. Personnellement, ça a souvent été de l’inconscience. À l’époque, je me suis dit : « Pourquoi je ne me lancerais pas dans la franchise », à ce moment-là, on est en 2015, on a ouvert notre premier restaurant en octobre 2013. Avec à peine 15 mois d’existence, on décide de faire le Salon de la franchise en mars 2015. Il y a déjà quelques acteurs du burger gourmet sur le marché. C’est l’année ou nous, restaurateurs, nous savions que le marché allait bouger. Le street food commence à bien prendre sa place et c’est comme ça qu’on prend nos marques.

Y.H : Ma position de franchiseur a considérablement évolué et est devenue plus importante l’année dernière. Aujourd’hui, en France, le marché du burger est complexe. Pendant un an, nous avons organisé des réunions régionales et nous avons organisé quatre rencontres par an à Lyon et Bordeaux. On se retrouve, on fait un jour de travail avec des ateliers le matin, une petite plénière et des activités l’après-midi. Afin de renforcer les liens, nous avons créé des commissions pour la communication et le marketing ainsi que des commissions d’achat. Nous privilégions la transparence, notamment en ce qui concerne nos revenus.

Y.H : Pour être honnête, la première question que je me pose est de savoir si je pourrais sortir avec cette personne et faire des repas avec elle. Seront-ils capables de s’intégrer dans cette ambiance ? C’est un cliché, mais on est une famille. Il n’y a pas de filtre. Actuellement, nous travaillons sur un projet appelé “Papa attitude”. Comment la retrouver avec nos franchisés ? Comment la retrouver avec nos clients ? Comment la retrouver avec nos salariés ? Et la Papa attitude, c’est un peu de tout. L’esprit est décalé, il faut être sympa et bienveillant, il faut savoir dire les choses, travailler sérieusement sans se prendre au sérieux et privilégier le client. Je recherche ces critères chez mes franchisés.

Y.H : Nous avons célébré nos 10 ans en octobre dernier, et comme je le dis à nos équipes, l’objectif est modeste et ambitieux en même temps. Réussir à me projeter dans 5 ans, pour l’instant, je n’en sais rien, mais je vais y travailler, puisque c’est mon objectif : m’attribuer une belle feuille de route pour les prochaines années. C’est avant tout de retrouver de la “Papa attitude”, de faire comprendre à tous nos franchisés que c’est le client qui nous fait vivre. C’est auprès de lui qu’il faut qu’on ait le plus d’attention. Il faut qu’on réfléchisse par le prisme du client. Customer first. C’est ça qu’il va falloir qu’on apporte. C’est là-dessus qu’on va se différencier, qu’on va être meilleurs. Je dis souvent qu’un bon franchisé qui est un bon commerçant, porte quasiment 30% du chiffre d’affaires quasiment sur ses épaules. C’est ce que tout le monde vous dira dans la restauration. C’est le commerçant qui doit être derrière son comptoir.

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