Dans ce secteur, pas besoin de CV prestigieux pour réussir. Il faut surtout être motivé, posséder un esprit entrepreneurial et croire à son enseigne.
Ouvrir sa propre boutique sans passer par la case diplôme, c’est l’un des atouts que mettent volontiers en valeur les franchiseurs. Dans leur immense majorité, ils se moquent comme d’une guigne des CV clinquants et des titres prestigieux. Ce que recherchent avant tout les enseignes ? Des candidats motivés, prêts à épouser pleinement leur concept. « 44 % des franchises n’exigent pas de profil professionnel spécifique, mais ciblent les qualités relationnelles et commerciales », selon la dernière enquête annuelle de la Fédération française de la franchise.
des franchises n’exigent pas de profil professionnel spécifique

« Aucun parcours n’est requis pour nous rejoindre, confirme ainsi Bruno Chevalier, directeur du réseau Repar’stores (réparation et dépannage de volets roulants) qui compte 240 magasins en France. Nous privilégions avant tout la volonté d’entreprendre. Une expérience dans les métiers du bâtiment n’est pas indispensable. En revanche, une aptitude pour le travail manuel représente un véritable atout pour réussir dans notre réseau. »
Même volonté manifeste d’élargir les horizons, en termes de personnalités, chez Body Minute, l’enseigne spécialisée dans les soins de beauté (450 magasins dans l’Hexagone, dont 230 gérés par des franchisés). « Nous ne recrutons que des femmes, étant donné la spécificité de notre concept. En revanche, aucune formation académique ni expérience préalable dans le secteur de l’esthétique ne sont demandées pour intégrer notre communauté, souligne Agathe Domingues, directrice commerciale et développement de la marque. 50 % de nos franchisées proviennent d’ailleurs d’un autre domaine d’activité. Nous recherchons avant tout des femmes désireuses de réussir et de développer une aventure économique pérenne. »
Ouverts à tous les profils à condition de disposer d’une capacité d’investissement suffisante (droit d’entrée, fonds de roulement) et d’un réel esprit d’entreprise (testé lors des entretiens de recrutement), les réseaux misent avant tout sur la formation et sur l’accompagnement qu’ils délivrent à leurs futurs partenaires. « Du management à la logistique, du marketing local aux standards de qualité, nous accompagnons nos futurs franchisés de A à Z. En quelques semaines, ils acquièrent les réflexes de la maison et disposent d’un manuel opératoire, véritable bible des bonnes pratiques », explique Frédéric Pastur, directeur général de Columbus Café (120 franchisés en France), chaîne tricolore de coffee shop créée en 1994.
Selon les spécialistes, les outils pédagogiques (ateliers pratiques, modules en ligne, visites de magasins pilotes) fournis par les enseignes sont calibrés pour un public qui ne dispose pas de prérequis. Objectif : favoriser l’homogénéité du réseau et réduire les écarts de performance entre les points de vente. En dehors de cette formation initiale à laquelle aucun des futurs franchisés ne peut déroger, les enseignes misent sur la formation continue afin que leurs associés puissent maintenir dans le temps la fameuse “expérience client” ainsi qu’une cohérence opérationnelle. « Les transformations des secteurs d’activité sont rapides, constate Bruno Chevalier (Repar’stores). Nous mettons tout en œuvre pour que nos associés maîtrisent les nouveaux outils techniques et commerciaux nécessaires à leur affaire, connaissent les dispositions réglementaires (hygiène, sécurité, droit du travail), par nature évolutives, et continuent à développer leurs compétences managériales, comme le recrutement ou la fidélisation des équipes. » Autrement dit, s’adapter en permanence à sa tête de réseau.
Reconversion : ils ont opté pour la franchise
Un réseau structuré, une marque connue, des conseils précis… Ces anciens salariés ont choisi cette activité pour leur nouvelle carrière.
Mickael Robert, 35 ans, Avignon (Vaucluse)
« Après dix années passées en tant que comptable pour le compte d’une grosse entreprise industrielle, je me suis reconverti il y a quatre ans. Le déclic s’est produit alors que je m’entraînais à la boxe, que j’ai longtemps pratiquée à haut niveau, dans un studio d’Iron Bodyfit, à Avignon. J’y ai rencontré le fondateur de cette marque d’électrostimulation, Hadri Jaffal, et ai apprécié son ambition, sa vision et son charisme. À cette époque, je me retrouvais à un carrefour de ma vie. L’enseigne m’a tout d’abord proposé d’animer la formation du réseau en tant que coach.
Quelques mois plus tard, j’ai pris en charge la direction internationale de la marque et l’accompagnement des master-franchisés. Je suis devenu franchisé moi-même il y a un an et demi. Je gère aujourd’hui cinq studios, dont un avec mon frère, et j’encadre 17 collaborateurs. Je continue à me former via les programmes « maison », des livres audio et des podcasts consacrés au management. Tous les matins, je me lève avec le sourire aux lèvres. J’évolue dans un univers sain, centré sur la santé et le bien-être. Mais j’en suis persuadé : avant de se lancer dans la franchise, il faut s’interroger sur ses valeurs et sur la vision que porte la tête de réseau. »
Jean-Pierre Daniel, 52 ans, Lannion (Côtes-d’Armor)
«Après trente années d’expérience dans le commerce de détail, dont quinze en tant que directeur régional d’une enseigne en région parisienne, je souhaitais revenir dans ma Bretagne natale au moment du Covid. Je me suis lancé en tant que franchisé, il y a deux ans, chez Apef, dans le secteur des services à la personne, afin de redonner du sens à mon travail et mettre à profit mes compétences en management et en commerce, tout en bénéficiant d’un accompagnement structuré. J’ai embauché 9 salariés et développé une gamme de services : ménage, repassage, garde d’enfants, jardinage, aide aux seniors valides… Je suis heureux d’avoir trouvé une enseigne où la dimension humaine demeure centrale et où la proximité avec les clients et l’équipe est valorisée.
Avec mes collègues, les échanges sont réguliers et les déjeuners partagés fréquents. Le bien-être au travail de mes collaborateurs est un élément crucial. Aujourd’hui, mon plan d’affaires est respecté et le bilan de mon entreprise positif. Alors, si je devais donner un conseil pour réussir sa reconversion, je dirais qu’il ne faut pas se censurer malgré l’âge et accepter que l’entrepreneuriat puisse ressembler au départ à une montagne à gravir. À la fin, c’est une belle aventure. »
Charles-Edouard Fagon, 54 ans, et Rozenn Goarin, 44 ans (Loire-Atlantique)
« Nous sommes en couple depuis vingt ans et avons tous deux travaillé dans la banque, en Bretagne. En tant que cadres, spécialisés dans l’accompagnement et le développement des entreprises, nous avions acquis de solides compétences relationnelles et managériales. Nos histoires familiales nous prédestinaient sans doute à l’entrepreneuriat, même si nous n’avions jamais vraiment osé nous l’avouer. Il y a trois ans, soucieux de mener une nouvelle vie professionnelle, nous avons découvert l’enseigne de fournitures Bureau Vallée et avons été séduits par le concept de la franchise.
Après une solide formation prodiguée par la tête de réseau, nous avons ouvert deux boutiques en Loire-Atlantique, l’une à Pornic, l’autre à Saint-Nazaire, et employons aujourd’hui 16 salariés. Notre investissement en termes de temps et d’énergie est total, mais, chaque jour l’accueil et les conseils que nous prodiguons à nos clients nous procurent une véritable satisfaction. Nos résultats financiers sont conformes à nos objectifs initiaux. Nous nous efforçons de motiver nos collaborateurs afin d’ancrer leur implication et de faire de ce projet une jolie aventure collective. »
NOTRE RÉSUMÉ EN
5 points clés
PAR L'EXPRESS CONNECT IA
(VÉRIFIÉ PAR NOTRE RÉDACTION)
Voici un résumé en cinq points clés de l’article sur le sujet : Se reconvertir sans diplôme grâce à la franchise.
Pas besoin de diplôme pour réussir
44 % des réseaux n’exigent aucune expérience spécifique ; ce sont la motivation, l’esprit entrepreneurial et l’adhésion au concept qui comptent avant tout.
Formation et accompagnement clés
Les enseignes forment leurs franchisés à la gestion, au marketing et aux standards qualité via des modules pratiques et un suivi continu, garantissant une homogénéité de performance.
Des parcours variés et inspirants
Qu’ils viennent de la comptabilité, du commerce ou de la banque, de nombreux franchisés réussissent leur reconversion et créent des emplois tout en retrouvant du sens à leur carrière.
Des réseaux ouverts mais sélectifs
La capacité d’investissement et l’alignement avec les valeurs de l’enseigne sont indispensables, les entretiens servant à tester la motivation et le profil entrepreneurial.
Un modèle qui sécurise la transition
La notoriété de la marque, les process éprouvés et l’appui permanent de la tête de réseau facilitent le démarrage et réduisent les risques pour les nouveaux entrepreneurs.



















