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Reprendre une entreprise sans apport personnel, comment faire ?

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Reprendre une entreprise sans apport personnel, c’est possible ! À condition toutefois de bien préparer son projet. Prêt d’honneur, aides publiques ou levées de fonds, plusieurs solutions permettent la reprise d’une entreprise sans injecter de fonds personnels.

Est-il possible de racheter ou reprendre une entreprise sans apport personnel ?

Oui, il est possible de racheter ou de reprendre une entreprise sans apport. Avoir de l’argent de côté est souvent recommandé, notamment pour rassurer les banques, mais vous pouvez tout à fait le faire si vous n’avez pas d’apport personnel à investir.

On parle d’apport personnel pour définir les fonds de l’entrepreneur lui-même, qu’il souhaite investir dans son projet. Concrètement, il s’agit de ses économies.

Un emprunt bancaire, ou tout autre financement externe, ne fait pas partie de l’apport personnel de l’entrepreneur. Il s’agit alors d’une dette, que vous devez rembourser, contrairement à votre apport personnel, qui fait partie de vos capitaux propres.

Dans le cas d’une reprise d’entreprise sans apport, l’entrepreneur n’investit aucun argent personnel. Il doit donc trouver des financements externes.

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Reprendre une entreprise sans apport personnel en 2025 : la recherche de financements

Si vous n’avez pas d’apport personnel, vous devez trouver des financements externes pour reprendre ou racheter une entreprise. Alors concrètement, comment financer la reprise d’une entreprise sans apport ?

Faire un emprunt bancaire est la solution la plus utilisée pour un projet de création d’entreprise. Le prêt représente généralement 70% du montant nécessaire total. Toutefois, les banques sont souvent frileuses et demandent un apport de 30% du financement. C’est pourquoi trouver des financements externes est indispensable pour faire une reprise d’entreprise sans apport.

Vous avez plusieurs solutions :

  • Faire un prêt d’honneur à taux 0% : cette solution est idéale pour faire un prêt de reprise d’entreprise sans apport. Il est sans intérêts et sans garanties, varie entre 1 000 et 90 000€, sur une durée de 1 à 7 ans.
  • Trouver des investisseurs : on les appelle business angels, ils vous permettent de bénéficier d’un apport financier, de leur expérience professionnelle ou de leur carnet d’adresses.
  • Établir un contrat de développement de transmission : financé par Bpifrance, il permet de prendre en charge l’achat d’un fonds de commerce, de titres sociaux ou de frais d’acquisition. Cette aide à la reprise d’entreprise sans apport s’élève entre 40 000 et 1 500 000€.
  • Négocier un crédit vendeur : il vous permet de rembourser une partie du prix total (jusqu’à 50%) en plusieurs fois.
  • Demander un microcrédit professionnel : cette option est dédiée aux personnes qui ne peuvent pas obtenir un financement classique auprès d’une banque, et qui ont repris une entreprise qui existe depuis plus de 5 ans. Un microcrédit s’élève à 17 000€ au maximum.
  • Faire appel à un financement solidaire : vous pouvez passer par France Active, la Nef ou encore le Crédit Coopératif. Un financement solidaire requiert quelques conditions d’éligibilité.
  • Rechercher un financement participatif : également appelé crowdfunding, ce financement consiste à demander de l’aide à une communauté, sur internet, via une plateforme sécurisée. Le financement peut prendre la forme d’un don, d’un prêt ou d’un investissement.
  • Demander de l’aide à votre entourage : on parle également de Love Money puisque le financement vient de vos proches. Il peut s’agir d’un don ou d’un prêt.
  • Participer à des concours : cela vous permet de gagner une somme, dédiée à la création de votre entreprise, si votre idée est assez innovante pour être récompensée.
  • Demander des aides de l’État : l’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise) ou l’ARCE (Aide à la Reprise et à la Création dune Entreprise) vous permettent de vous lancer plus sereinement. La première vous permet d’être exonéré des cotisations sociales, et la seconde d’obtenir immédiatement 60% de ses allocations chômage sous forme de capital. Renseignez-vous également sur les différentes aides régionales ou départementales attribuées par les collectivités territoriales.

À lire aussi :

Les aides financières pour les créateurs et repreneurs d’entreprise en 2025

Racheter une entreprise en liquidation judiciaire sans apport, bonne ou mauvaise idée ?

Racheter une entreprise en liquidation judiciaire peut être une bonne idée, toutefois, cela demande davantage de prudence. En effet, l’investissement de base est souvent moindre lorsqu’une entreprise est en liquidation judiciaire, les propriétaires ayant tendance à baisser les prix.

Il est cependant crucial de garder en tête qu’une entreprise en liquidation judiciaire n’est pas gratuite. Vous devrez bel et bien investir de l’argent, que ce soit pour vos stocks, votre trésorerie, vos salariés ou encore votre communication. Vous devez donc vous assurer de votre future rentabilité avant votre achat.

Enfin, sachez que trouver des financements lorsque vous investissez sans apport n’est pas évident. Et c’est davantage le cas dans le cadre d’un rachat d’entreprise en liquidation judiciaire sans apport, qui est perçue comme une entreprise en faillite et donc dans l’échec. Les banques, tout comme les investisseurs externes, risquent d’être beaucoup plus frileux face à votre projet.

Pour les convaincre, vous devez constituer un dossier extrêmement solide, avec un plan financier bien étudié et chiffré.

Choisir le bon statut juridique pour protéger son patrimoine personnel

Choisir le statut juridique adapté à votre projet est une étape cruciale, d’autant plus dans le cas d’une reprise d’entreprise. Cela vous permet de protéger votre patrimoine personnel, qu’il s’agisse d’une reprise d’entreprise avec ou sans apport. En fonction du statut choisi, vos biens personnels peuvent en effet être exposés en cas de difficultés de l’entreprise.

C’est le statut juridique qui déterminer le cadre légal d’une entreprise, et notamment votre niveau de responsabilité financière personnelle en cas de dette ou de faillite. C’est pourquoi, dans le cas d’une reprise d’entreprise en liquidation judiciaire, vous devez bien vous renseigner sur le statut juridique et les conditions mises en place.

Certains statuts peuvent engager votre patrimoine personnel en cas de dette, c’est-à-dire votre maison (si vous êtes propriétaire), votre voiture ou encore votre épargne. Le plus sûr est d’éviter ces statuts trop risqués.

Si vous souhaitez faire une reprise d’entreprise sans apport, il est recommandé d’éviter le statut d’Entreprise Individuelle (EI) et d’opter plutôt pour l’un de ces statuts :

  • Une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) si vous êtes seul.
  • Une SARL (Société à Responsabilité Limitée) si vous êtes plusieurs associés.
  • Une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) ou une SAS, plus souple et plus attractive pour les investisseurs.

Les statuts cités plus haut ont en effet l’avantage de limiter votre responsabilité aux apports que vous avez effectués dans l’entreprise, c’est-à-dire que le reste de votre patrimoine personnel est protégé et non lié.

Le cas de la reprise d’entreprise familiale, comment ça se passe ?

Même s’il y a un lien de parenté entre le vendeur et l’acheteur, reprendre une entreprise familiale doit suivre des règles strictes, que ce soit dans le cadre d’un rachat, d’un don ou d’un héritage.

Racheter une entreprise familiale

La reprise d’une entreprise familiale n’est pas toujours gratuite. Bien que le rachat soit souvent moins cher lorsqu’il s’agit d’un membre de sa famille, l’acquéreur doit, comme tout acquéreur, trouver des financements et suivre les règles fiscales qui s’appliquent.

L’avantage principal d’une reprise d’entreprise familiale est le fait de bénéficier d’avantages fiscaux. Vous pouvez tout d’abord fixer un prix, même s’il est en dessous du marché, vous bénéficiez de conditions de paiement plus souples et de droits de mutation allégés.

Vous avez également la possibilité de bénéficier d’une exonération totale ou partielle des plus-values professionnelles, si :

  • Le dirigeant part en retraite (dans le cas d’une PME soumise au régime de l’impôt sur le revenu).
  • La valeur de la société est inférieure à 300 000€ (exonération totale) ou se situe entre 300 000 et 500 000€ (exonération partielle).
  • Le chiffre d’affaires est inférieur à 250 000€ (société de vente de produits ou d’hôtellerie), ou inférieur à 90 000€ (société de prestations de services).

Recevoir un don d’entreprise

Le propriétaire d’une entreprise est tout à fait en droit d’effectuer un don de sa société à l’un des membres de sa famille, de son vivant. Dans ce cas, vous bénéficiez d’allègements fiscaux.

Type d’allègements fiscauxConditions
Exonération des plus-values professionnelles
  • La donation s’applique sur l’entreprise dans son entièreté, stock inclus.
  • L’acquéreur a obligation de continuer l’activité de la société sur les 5 années qui suivent.
Abattement des droits de transmission par donation
  • Abattement fiscal de 75% sur les droits de donation grâce au pacte Dutreil.
  • Le donateur doit signer un engagement collectif de conservation d’une durée de 2 ans minimum.
  • Le repreneur doit poursuivre l’activité pendant au moins 3 ans.
  • Le repreneur doit conserver les biens professionnels (pour une entreprise individuelle) et/ou les titres (pour une société) pendant 4 ans minimum.

Bon à savoir

Si le donateur effectue son don avant ses 70 ans, le pacte Dutreil permet également de réduire les droits de donation de 50%.

Hériter d’une entreprise familiale

Dans le cas d’un héritage, c’est-à-dire après le décès du propriétaire de l’entreprise familiale, vous devez payer des droits de succession sur la valeur de l’entreprise, même lorsqu’elle continue d’être exploitée.

Toutefois, vous pouvez bénéficier d’avantages fiscaux sur les droits de succession, grâce au pacte Dutreil, un dispositif fiscal permettant une réduction de 75%. Pour en bénéficier :

  • Les héritiers doivent conserver les titres durant 4 ans.
  • Au moins un héritier doit poursuivre l’activité et diriger l’entreprise pendant au moins 3 ans.
  • L’entreprise doit avoir fait l’objet d’un engagement collectif de conservation.

Ces avantages sont toutefois moins intéressants que ceux d’une donation. En effet, un héritage engendre des droits de mutation et des plus-values professionnelles soumis aux impôts.

Bon à savoir

S’il n’y a pas d’aides spécifiques à la reprise d’une entreprise familiale, vous pouvez profiter des mêmes aides de financement (prêt d’honneur, contrat de développement Bpifrance, financement solidaire ou participatif…).

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