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E-SALON
DE LA FRANCHISE

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Rentabilité : les franchises jouent la transparence

Un écran pour illustrer l'idée de la transparence des franchisés et franchiseurs.

Entrepreneurs et réseaux de franchise brisent les tabous et acceptent de jouer le jeu de la transparence. Ils nous parlent de leur rentabilité et de leurs chiffres.


Romain Borgeot, franchisé Jordan Tomas

Mon restaurant Jordan Tomas est ouvert depuis moins d’un an et il est rentable. Ça a été rapide : j’étais au-delà de mon prévisionnel et j’ai gagné de l’argent dès le premier mois. En moyenne, nous assurons une cinquantaine de couverts par jour, sur place, et nous vendons en moyenne 150 pizzas chaque jour, en comptant la livraison. C’est un peu au-delà de nos espérances.

J’avais prévu dans mon prévisionnel de me verser une rémunération parce que j’ai, comme tout le monde, des charges personnelles. J’étais obligé, à 42 ans, d’avoir un revenu. Aujourd’hui, je perçois 2 000 euros nets par mois (hors dividendes). C’est un salaire correct et prometteur, d’autant qu’il devrait augmenter rapidement.

Xavier Forestier, franchisé Attila

Cela fait dix ans que je suis franchisé et mon entreprise a été rentable dès la première année. Je ne me suis pas payé pendant les 21-22 premiers mois, ce qui est assez habituel en franchise. Le problème est que je n’ai pas bénéficié de l’assurance-chômage car j’avais déjà une activité en indépendant.

L’entreprise, spécialisée dans la réparation des toits, a vite dégagé de 4000 à 5000 euros de résultat. La deuxième année, elle a gagné environ 30000 euros. J’ai mis du temps avant de sortir des dividendes mais, dès la troisième année, je me suis payé décemment, et j’ai retrouvé un salaire de cadre supérieur à partir de la cinquième année. Je n’ai pas non plus fait exploser ma rémunération mais la rentabilité de mon entreprise, avec le développement de plusieurs points de vente (trois), a largement augmenté.

Les bénéfices de la franchise, je les vois au quotidien. J’ai un parcours professionnel de cadre sup, plutôt à dominante commerciale. Jamais je ne me serais orienté vers un métier technique si ce n’avait pas été en franchise. »

Maxime de Brabant, franchisé Au Fût et à mesure

J ’ai eu la chance de choisir une enseigne dont le modèle économique permettait un taux de rentabilité important. Le principe de bar en self-service et de paiement par cartes prépayées permet de réduire les coûts de main-d’œuvre et de percevoir une avance sur trésorerie. En seulement deux mois, j’ai donc pu me rémunérer et cette rémunération est allée crescendo avec le temps.

C’était mon objectif. Pour ce qui est de la rentabilité, j’ai pu l’atteindre rapidement avec un résultat net après impôt positif dès la première année. Fort de ce succès, j’ai ouvert un deuxième bar Au Fût et à mesure en 2021 qui me permet de réaliser des économies d’échelle.

Nouredine Malim, franchisé du réseau Bchef

J’ai vécu une journée d’immersion avec l’enseigne Bchef au cours de laquelle je suis passé en cuisine pour bien m’imprégner de la réalité du terrain. Convaincu par les valeurs du réseau et son côté très opérationnel, j’ai ouvert mon restaurant en novembre 2019.

Ma hantise, c’était d’être dans le rouge. Mais en réalité, les résultats ont rapidement dépassé mes attentes. Depuis le début, je n’ai pas eu un seul bilan négatif et j’ai pu me rémunérer dès les premiers mois. Les deux premières années, j’ai obtenu un bénéfice de 70 000 euros par an que j’ai laissé en trésorerie.

Au bout de trois ans, j’ai pu me verser des dividendes à hauteur de 100 000 euros sur 280 000 euros de bénéfices. Aujourd’hui, j’ai la chance de ne travailler que trente heures par semaine et j’envisage d’ouvrir un second restaurant.

Bastien de Breuvand, cofondateur de DreamAway

La notion de rentabilité est toujours difficile à appréhender car on se rend compte que nos futurs franchisés abordent la question sous des angles totalement différents selon leur expérience et leur maturité. Nous aimons bien parler de retour sur investissement.

Chez DreamAway, un franchisé investira en moyenne 50 000 euros et aura un retour sur investissement d’environ trois ans. Nous rencontrons aussi beaucoup de candidats qui imaginent obtenir un bon niveau de salaire dès l’ouverture. L’expérience montre qu’ils devront passer par une phase de montée en puissance plus ou moins longue selon l’énergie commerciale dont ils feront preuve. Mais nous sommes là pour aider nos franchisés à atteindre leurs objectifs le plus rapidement possible.

Philippe Pelerin, directeur d’Esthetic Center

Le modèle d’institut de beauté Esthetic Center est construit sur un objectif de marge commerciale supérieur à 90 % avec un résultat d’exploitation entre 7 et 10 %. Ces chiffres sont des moyennes observées dans notre réseau auprès de nos partenaires franchisés, qui nous transmettent chaque année leurs comptes d’exploitation et leurs bilans.

Nous accompagnons chacun dans le pilotage et l’atteinte de ces objectifs et réalisons quand cela est nécessaire des sessions avec leur comptable pour étudier ensemble les données financières de leur activité. Nous mettons également en place les actions adéquates pour développer leur entreprise.

Nathalie Schlemmer, directrice générale de Dépil Tech

Dès son origine, le concept de Dépil Tech, spécialisé dans l’épilation définitive et les soins anti-âge à la lumière pulsée, reposait sur un prérequis de rentabilité dès le premier mois d’ouverture. Plusieurs fondamentaux permettent d’y parvenir :

  • une marge très confortable sur les prestations de service grâce à l’usage de technologies et de protocoles optimisés,
  • un paiement avant la finalisation des prestations, ce qui nous permet de gagner en trésorerie,
  • pas de stock, donc pas de trésorerie dormante et volatile,
  • un ratio chiffre d’affaires/masse salariale hors standard dans le domaine
  • d’activité.

A cela s’ajoutent un soutien du franchiseur par des fonctions support intégralement internalisées, une organisation agile et réactive afin d’accompagner chaque franchisé de façon personnalisée et dédiée.

Thibaut Chavrier, cofondateur de Mobilaug

Il est important pour le candidat à la franchise d’identifier un concept en phase avec ses ambitions de revenus potentiels. J’insiste sur l’adjectif “potentiels” car ses revenus dépendront aussi de l’intensité mise dans le développement de son entreprise. On le constate souvent : avec une même enseigne, certains franchisés sont très rentables et d’autres moins, voire pas du tout. Il faut également éviter une erreur classique : se focaliser sur le seul salaire. Lorsque l’on entreprend, il faut d’abord penser à la valeur que prendra son entreprise au fil du temps, notamment au moment de la revente. Là se situe la véritable rémunération de votre travail.

Espérer une rentabilité et un revenu confortable au bout d’un an n’est pas impossible. C’est toutefois très rare et cela demande un engagement sans pareil du candidat pour atteindre cet objectif ambitieux. La plupart du temps, les premières rémunérations interviennent au bout de 18 à 24 mois et dépendent des résultats de l’agence.

Sami Fossat, fondateur de Signarama

Chez Signarama, on étudie la rentabilité d’un projet dès les premiers échanges. Une fois que le concept est plus clair et que nous avons visité un magasin, nous planifions un échange 100% rentabilité. C’est l’occasion de partager des moyennes à l’échelle du réseau (chiffre d’affaires, marges…) et d’autres statistiques (panier moyen, taux de clients récurrents…)

Puis nous descendons d’un niveau et parlons du candidat et de son cas particulier. Par exemple chez Signarama un candidat au profil commercial, qui est à l’aise avec les gens et n’est pas un technicien aura plus de chances de réussir. Selon ses forces nous modélisons quel pourrait être son chiffre d’affaires sur la première année, comment il pourra se rémunérer et à partir de quand.

Le but étant de faire des projections réalistes pour permettre au candidat de se faire une idée de l’aspect financier. Nous voulons aussi qu’il comprenne qu’avec 800 franchisés dans 35 pays nous sommes l’un des business les plus rentables au monde.

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