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« Être jeune et sortir des études était à la fois un inconvénient et un atout »

Kelly Ducloux franchisée Aquatiris

Le franchisé est-il un entrepreneur comme les autres ? Chez L’Express Franchise on en est persuadé. Il partage en tout cas avec l’entrepreneur indépendant la même passion pour son métier et une envie de mener sa barque, de se mettre à son compte. S’il bénéficie du soutien d’un réseau, le franchisé n’en reste pas moins un entrepreneur à part entière qui a dû faire le choix de se lancer.


Qu’est ce qui les a poussé à entreprendre ? Pourquoi avoir choisi la franchise ? Nous avons interrogé plusieurs franchisés qui ont témoigné pour nous. Ils nous racontent leur belle aventure, leur histoire de franchisé. Pour cette série, nous avons rencontré Kelly Ducloux, franchisée Aquatiris en Loire, Haute-Loire et Puy de Dôme. Elle s’est lancée en 2011, dès la sortie de ses études en écologie. Un challenge pour la jeune entrepreneure qui à l’époque n’avait que 25 ans. Interview.

Diplôme en poche, vous vous êtes de suite lancée à votre compte. Avez-vous rencontré des difficultés à ce moment ? Comment avez-vous réussi à financer votre projet ?

Kelly Ducloux : Être jeune et sortir des études était à la fois un inconvénient mais c’était aussi un atout. À l’époque j’étais associée et nous avons eu droit à des aides de Pôle Emploi et de l’ACRE. Nous avons aussi eu droit à des prêts d’honneur par l’association Initiative et des garanties de prêt. Cela nous a permis de financer une partie de notre projet. Nous avons aussi participé à plusieurs concours que nous avons à chaque fois remportés et qui nous ont permis de cumuler une belle somme pour lancer notre entreprise. Sachant qu’au tout début, nous n’avions pas besoin de beaucoup de financements parce que nous n’avions pas énormément d’investissements de matériel. Nous nous sommes donc lancées comme ça, et au fur et à mesure des contrats nous avons pu mettre de l’argent de côté et faire des prêts avec la banque.

Comment avez-vous connu le modèle de la franchise ?

Kelly Ducloux : Le domaine du végétal me plaisait vraiment et j’ai donc commencé à regarder ce qui se faisait, surtout en phytoremédiation (la dépollution des sols par les plantes). De fil en aiguille, j’ai découvert la phytoépuration et je suis tombée sur la franchise Aquatiris. Le concept m’a plu et la phytoépuration correspondait à nos valeurs. Nous avons d’abord voulu voir si nous pouvions créer nous-mêmes un concept dans ce domaine, sans passer par la franchise. Mais nous nous sommes vite rendu compte que ce ne serait pas possible. Nous nous sommes alors dit « Soyons folles, postulons à la franchise ! » En effet, la franchise nous apportait la formation, toutes les données scientifiques, etc. Donc, pourquoi s’embêter à faire quelque chose de notre côté alors que tout était fait et que la franchise pouvait nous apporter cette expérience. Et puis, être franchisée, c’est aussi bénéficier de la force d’un réseau de par les échanges, l’expérience et la convivialité d’un groupe.

Une fois installée en tant que franchisée quels ont été les atouts et inconvénients de votre jeune âge ? Avez-vous parfois senti que vous manquiez d’expérience ?

Kelly Ducloux : Oui… clairement ! Au tout début, c’était compliqué parce que je venais de l’écologie mais je n’étais pas forcément spécialisée en assainissement. J’avais donc tout à apprendre. Certes, Aquatiris nous forme mais une fois que la formation est faite nous sommes seuls avec notre téléphone et notre matériel. Et je dois avouer que les premiers coups de téléphone n’étaient pas une réussite. J’avais 10 ans de moins et je n’avais pas la même assurance, très peu d’expérience, et cela se sentait. Il a donc fallu prendre de l’expérience petit à petit. Et puis, nous avons eu un projet, deux projets et l’expérience s’est faite au fur et à mesure. Mais c’est vrai que j’ai eu beaucoup de remarques sur mon jeune âge au début.

D’autre part, au sein du réseau, j’étais la plus jeune à m’installer, c’était très impressionnant. Cependant il y avait une telle bienveillance dans le réseau que mon intégration s’est très bien passée et je suis toujours là au bout de 10 ans.

Quels aspects de votre métier de franchisé préférez-vous ?

Kelly Ducloux : Ce que je préfère c’est la pluridisciplinarité du métier. Je suis pluridisciplinaire parce que je suis gérante. Je n’ai donc pas vraiment de journée type. Mes journées commencent à 7h30 le matin et je ne sais pas quand elles vont se terminer. Au quotidien, je m’occupe de la gestion des contacts clients, des mails et du téléphone. Je vais aussi faire le point avec mes salariés. Je gère également l’auto-construction, donc j’aide les auto-constructeurs à faire leur installation, en leur donnant des informations techniques, en leur apportant le matériel, etc. Je dois aussi gérer mon administratif et je vais parfois contrôler des chantiers menés par des installateurs.

Votre franchiseur intervient-il souvent dans votre quotidien ? 

Kelly Ducloux : Le réseau est présent dans mon quotidien par l’intermédiaire d’un animateur réseau. Il n’est pas sur place mais je sais que quand je l’appelle soit je l’ai directement au bout du fil, soit il me rappelle dans la journée. Donc je suis en échange permanent avec lui. S’il y a quelque chose qui ne me plaît pas, je lui dis. Si j’ai une interrogation, je lui demande. C’est une aide précieuse et c’est un avis que j’aime bien prendre. Par exemple, en ce moment, je suis en train de créer une nouvelle structure en lien avec Aquatiris. Pour ce projet, je lui demande toujours son avis, parce qu’il a l’expérience du terrain, il a une vision globale ainsi que la vision des autres franchisés. 

Après, nous avons aussi un lien avec le franchiseur par le biais du service communication qui est hyper présent à nos côtés dès que nous avons besoin d’un flyer ou d’un visuel. Ils nous le font tout de suite.

Une anecdote à partager avec nous ?

Kelly Ducloux : J’ai deux anecdotes qui m’ont particulièrement marquée. Je me suis un jour retrouvée chez un client qui était coutelier et très fier de son métier. Il m’a emmené dans son atelier où il fabriquait ses couteaux, et, quand on arrive dans la pièce, ça fait un peu peur. Je me suis dit « Qu’est-ce que je fais là, je suis toute seule au milieu de 200 couteaux. Ils sont magnifiques, mais qu’est-ce que j’ai envie de vite partir. »

Autre anecdote : je me rends un jour chez un client qui avait un vide sanitaire. Nous, notre métier, c’est l’assainissement donc on doit voir les évacuations de la maison. Je demande donc à mon client où sortent ses tuyaux. Il me dit : « Bah, on va aller voir dans le vide sanitaire. » Nous nous sommes donc retrouvés à quatre pattes dans le vide sanitaire, avec la frontale, et on a exploré tout le vide sanitaire comme ça. C’était incroyable et la seule fois où j’allais dans un vide sanitaire. Quand je suis ressortie je me suis dit « Plus jamais ».

Des rencontres et des situations incongrues comme celles-ci on en vit tout le temps ! L’assainissement c’est un milieu particulier qui touche à l’intimité des personnes. On leur pose des questions sur leur quotidien par rapport à leur maison, on leur parle de leurs toilettes, etc. Face à cela, il y a de tout : une clientèle qui va être gênée et une clientèle plus à l’aise. Et c’est vrai que la clientèle très à l’aise peut vite nous mettre mal à l’aise !

Pour conclure, quel serait votre conseil à un candidat à la franchise ?

Kelly Ducloux : Si les valeurs de la franchise vous correspondent, n’hésitez pas à vous lancer. C’est une merveilleuse expérience de vie ! Aquatiris est une belle franchise avec de vraies valeurs et nous passons de très bons moments conviviaux.

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