Si le cadre de la franchise rassure, il n’en reste pas moins une aventure entrepreneuriale à laquelle il convient de se préparer. Êtes-vous vraiment prêt à vous lancer en franchise ? Avez-vous ce qu’il faut pour entamer cette aventure ? Quelles sont les qualités essentielles pour devenir franchisé ? Voici quelques réponses pour vous guider dans cette introspection.
Qu’on se rassure, il n’existe pas de liste exhaustive des qualités d’un bon franchisé. Ces atouts dépendent de plusieurs facteurs comme le secteur d’activité ou encore le parcours professionnel du franchisé. Aussi, le profil du parfait candidat à la franchise varie d’un métier à l’autre. En revanche, certaines qualités génériques restent quant à elles assez indispensables. Nous avons interrogé des franchiseurs sur ce qu’ils estiment être les principaux atouts à posséder pour se lancer dans l’aventure de la franchise, en voici quelques-une.
Adaptabilité et capacité à suivre les règles
On ne naît pas entrepreneur et si certains se sont lancés jeunes dans l’aventure, ce n’est pas le cas de tout le monde. Aussi, au moment de reprendre une franchise, le franchisé aura sans doute un gros effort d’adaptation à fournir pour sortir de sa précédente expérience. Qu’il ait été salarié d’une multinationale, étudiant en stage ou jeune fondateur d’une petite start-up, le fraîchement franchisé devra s’habituer à un nouveau rythme de travail, voire à un nouveau rythme de vie. Il appartient donc au principal intéressé de faire preuve d’ouverture d’esprit, de capacité d’adaptation, de flexibilité et d’organisation. Certains auront même à apprendre un nouveau métier, ce qui implique d’être travailleur, résilient et surtout persévérant.
Toutefois, si le franchisé reste son propre patron, il n’est pas dispensé de suivre les règles. En effet, le contrat de franchise impose une méthode et un cadre bien précis à l’entreprise. Le franchisé ne pourra donc pas prendre n’importe quelle décision de son propre chef car beaucoup d’entre elles seront prises pour lui. C’est la condition pour accéder au soutien d’un réseau et à un concept éprouvé. Alors avant de se lancer, le candidat aura tout intérêt à se poser ces quelques questions : « Ai-je envie d’être mon propre chef ? Suis-je capable de laisser quelqu’un d’autre prendre certaines décisions pour moi ? »
Savoir se glisser dans la peau d’un chef d’entreprise
En s’installant en franchise, le franchisé rejoint certes un réseau mais il devient par la même occasion un patron. En effet, si le franchiseur lui assure un cadre rassurant, il n’en devient pas pour autant son employeur, encore moins son manager. Aussi le nouveau franchisé aura besoin de se mettre rapidement dans la peau d’un chef d’entreprise et faire preuve d’organisation, d’autonomie, de leadership et de proactivité afin de développer son business.
Être chef d’entreprise implique également de se frotter à l’incertitude. Le nouvel entrepreneur devra donc être en mesure d’accepter et de gérer une part de risque tout en assumant le stress et la charge de travail propres à son métier. Car, oui, c’est au franchisé que revient la responsabilité d’assurer la gestion quotidienne de l’entreprise : relation avec les collaborateurs et les clients, démarches administratives, gros conflits et petits pépins… Le candidat aura alors à se poser les questions suivantes : « Suis-je prêt à travailler de longues heures au service de la réussite de mon entreprise ? Suis-je prêt à assumer les risques qui se présenteront à moi, notamment financiers ? Suis-je capable de gérer ce stress ? » Autant de questions servant à mesurer sa ténacité face à l’adversité.
Hard skills et soft skills : les compétences commerciales et métiers
Reprendre une franchise c’est accorder beaucoup de temps aux fonctions de vente et de marketing. En effet, le franchisé est le garant du développement de son enseigne. Il est donc de sa responsabilité de savoir vendre son projet, son service ou son produit. Il ne doit pas avoir peur de se vendre et de partir à la conquête de son marché. Aussi, le franchisé est tenu de savoir convaincre et disposer de quelques prédispositions à la vente, à la négociation et à la communication. Bien sûr, il peut compter sur le soutien de son franchiseur qui se charge de communiquer sur la marque. Mais c’est bien au franchisé que revient la tâche de développer son business.
D’autre part avant de se lancer dans une activité, il convient pour le candidat de s’assurer qu’il dispose des compétences et soft-skills liés à son nouveau métier : savoir manager, savoir communiquer, avoir le sens du service et de la relation client, savoir-faire spécifique, etc. Pour aborder cet aspect en toute sérénité, le futur franchisé peut faire un bilan de compétences et se poser ces questions : « Quelles sont mes compétences ? Ai-je une appétence suffisante pour les fonctions commerciales ? Que me reste-t-il à apprendre ? Où puis-je me perfectionner ? »
Pouvoir faire confiance et avoir le sens du contact
La confiance, en soi bien sûr, mais aussi en son franchiseur est une disposition d’esprit essentielle au bon fonctionnement d’un contrat en franchise. C’est sur une relation solide entre le franchiseur et le franchisé que repose la réussite du projet. Tous deux ne doivent pas oublier qu’ils partagent le même objectif : celui de faire se développer la marque.
Aussi, il convient pour eux de se faire confiance mutuellement et de communiquer de façon ouverte et transparente afin de rassembler les meilleures conditions d’une collaboration fructueuse. Alors, êtes-vous quelqu’un qui ne donne pas sa confiance facilement ? Pensez-vous pouvoir entretenir une telle relation avec votre futur franchiseur ? Si oui, à vous de jouer !