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L’Atelier du sourcil : un développement maîtrisé

Une salon L’Atelier du sourcil pour illustrer le développement maîtrisé de l'enseigne.

En 2020, Jean-Michel Karam reprend L’Atelier du Sourcil, un réseau de franchise extrêmement performant qu’il met au service d’une beauté personnalisée. Zoom sur une franchise à succès menée d’une main de maître par un entrepreneur infatigable.


D’abord ingénieur dans une unité de recherche du CNRS à Grenoble, spécialisée dans le domaine des MEMS, Jean-Michel Karam se lance très vite dans l’entrepreneuriat. De MEMSCAP, sa première entreprise fondée en 1994, à IEVA Group, en passant par Ioma, ce serial entrepreneur est connu dans le secteur de la beauté comme un pionnier de la cosmétique personnalisée.

Des Mems à la beauté

Comment passe-t-on du domaine des Mems au secteur de la beauté ? Pour Jean-Michel Karam, la bascule s’est faite au cours d’une consultation chez un dermatologue au cours de laquelle il s’aperçoit du manque d’équipement dont dispose le praticien. Il dépose alors un brevet et fait appel à une petite équipe pour concevoir un prototype capable de faire un diagnostic de la peau. Avec cette technologie, l’entrepreneur fait vite parler de lui dans le monde de la beauté.

Mais quand il s’agit de business, Jean-Michel Karam s’impose deux règles d’or : comprendre parfaitement un marché avant de se lancer et ne le faire qu’avec une technologie de rupture. C’est donc seulement en 2009 que l’entrepreneur crée IOMA. Cette marque s’appuie sur les diagnostics fournis par l’appareil développé quelques années plus tôt, pour confectionner des produits sur-mesure. Première marque à apporter la technologie dans la beauté, IOMA s’impose alors comme une pionnière de la cosmétique personnalisée.

Conscient des mutations des modes de consommation et de la montée en puissance de l’abonnement, l’entrepreneur ambitionne de devenir le Netflix de la beauté. En 2016, Jean-Michel Karam s’appuie donc sur l’expertise de IOMA pour créer IEVA et développe un système de coffrets beauté sur abonnement mensuel. Les produits envoyés sont composés sur mesure grâce à un kit de diagnostic et un bijou connecté qui récoltent les données dermatologiques et environnementales de l’utilisateur.

La franchise au service d’une technologie

Dans le cadre de cet abonnement, Jean-Michel Karam souhaitait aller plus loin et offrir à ses clients un service en institut. Cette idée en tête, le serial entrepreneur rachète donc en 2020 le réseau de franchise beauté numéro un sur son secteur : l’Atelier du sourcil.

A l’origine pensé pour accompagner l’expérience IEVA, il devient rapidement une pièce maîtresse de IEVA Group. Jean-Michel Karam rachète ensuite son concurrent, Le Boudoir du regard qui se développe également en franchise. « Je réduis au maximum les ouvertures parce que je suis le garant du capital des franchisés, c’est-à-dire que je maintiens un développement en fonction du trafic des magasins pour ne pas l’abîmer » détaille Jean-Michel Karam.

L’introduction en bourse : quel impact sur les réseaux du groupe ?

Toujours à la recherche de nouveaux défis, Jean-Michel Karam prévoit d’introduire IEVA Group en bourse. Pour cet entrepreneur qui voit le travail comme un jeu, parvenir à coter une autre de ses sociétés en bourse – la première était Memscap en 2001 – est un vrai challenge.

« Pour mes équipes, c’est aussi une possibilité de matérialiser leur succès. L’entrée en bourse donne énormément de notoriété, mais ce n’est qu’une étape pour créer de la valeur. Quand vous décidez d’entrer en bourse, il faut que les chiffres soient au rendez-vous. C’est un projet très utile pour driver les équipes et les s’aligner sur les bons standards du business. C’est très stimulant. » explique Jean-Michel Karam. 

Si cette introduction en bourse, prévue à l’horizon 2026, peut avoir un effet positif sur les réseaux qui le constituent. « C’est rassurant pour les franchisés car cela signifie que c’est une boîte solide. Aujourd’hui, l’acquisition de L’Atelier du sourcil par IEVA Group lui a donné beaucoup de solidité, grâce à des services internalisés. » affirme l’entrepreneur.

L’Atelier du sourcil, un réseau performant, et ensuite ?

L’Atelier du sourcil fonctionne si bien, que la plupart des franchisés du réseau sont multi-franchisés, certains d’entre eux détiennent entre sept et onze boutiques de l’enseigne, tous les autres en ont trois ou quatre. « Ce sont des gens qui construisent un super patrimoine. Et si un jour, ils souhaitent sortir du réseau, ils voudront vendre bien et vite. » confie Jean-Michel Karam.

Une valeur qui est notamment due à l’attention toute particulière que ce dernier porte à son développement. « Comme j’ouvre peu, il n’y a pas beaucoup de disponibilités, et ça fait monter le prix. » explique-t-il.

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