Référencer sa franchise

Étudiante et entrepreneure à 22 ans : mission impossible ?

4 Min. de lecture
Multi-franchisée Leonidas témoignant dans le podcast

Dans ce nouvel épisode du podcast En toute franchise, l’Express a reçu Délia Le Berre, multi-franchisée Léonidas, réseau de chocolatier.


À seulement 22 ans, Délia gère deux boutiques Léonidas et prépare en parallèle un bachelor à l’ESSEC Business School de Cergy-Pontoise. Pour elle, l’entrepreneuriat est une histoire de famille, ses parents ayant ouvert en 2018 un premier magasin franchisé B&M (enseigne d’équipements de maison discount) en région parisienne. Depuis, la famille s’est diversifiée avec la création d’une franchise spécialiste des ressources humaines à Coyah et avec l’ouverture de deux points de vente Léonidas dans le Val de Marne, toujours sur le même modèle et dirigés par Délia. Dans cet épisode, elle nous raconte son aventure entrepreneuriale.

Délia Le Berre : C’est un défi de tous les jours et ce n’est pas évident. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. On doit à la fois, aligner les objectifs scolaires, de carrière, mais aussi professionnels. Il y a beaucoup d’enjeux, en termes de développement, et beaucoup de sacrifices à faire. Mais cela en vaut la peine.

D.LB : Oui, mes parents sont entrepreneurs depuis 2018. Ils ont commencé par une petite société de merchandising et puis en 2019, ils ont eu l’opportunité de devenir franchisé chez Babou, aujourd’hui B&M. C’est comme cela que l’aventure a commencé pour toute la famille. On a commencé à travailler ensemble en 2019. J’avais un job étudiant à l’époque : durant le week end et les vacances, je travaillais au magasin, à la caisse ou en rayon. En 2021, j’ai attaqué la deuxième étape de mon parcours scolaire en alternance. Mes parents m’ont proposé de signer un contrat avec eux pour développer nos activités. Cela a commencé en janvier 2021 par un cabinet de conseil en ressources humaines que j’ai dû monter et développer seule à Créteil.

D.LB : C’est toujours les mêmes difficultés : c’est très compliqué de trouver les bons collaborateurs et surtout de les garder. Parfois, le turn-over est assez élevé, surtout en région parisienne. Les points de vente sont situés dans des centres commerciaux, ouverts tous les jours, et on a une amplitude horaire très large. Il faut engager plus d’équipiers que dans une boutique en centre-ville pouvant fermer un jour dans la semaine. De plus, la localisation joue beaucoup sur les ventes et on avance parfois à l’aveugle. Par exemple à Pâques, les produits se sont vendus à une vitesse folle dans la boutique de Belle Épine, mais pas du tout à Créteil. Pourtant dans ces deux boutiques, j’applique le même concept, le même merchandising, les mêmes produits.

D.LB : Il n’est jamais trop tôt pour créer une entreprise. À l’ESSEC on avait beaucoup de cours d’entrepreneuriat. En première année, dans le cadre d’un exercice, on nous a demandé de développer un projet autour du thème de la santé et de l’éducation. On pensait au départ qu’il fallait avoir l’idée parfaite. Mais le professeur nous a rassurés en nous disant que si nous attendions l’idée parfaite nous ne lancerions jamais notre projet, car il y a toujours quelque chose à améliorer. C’est une remarque que je retiens au quotidien : avec mon père, à chaque fois qu’on a une idée, on se dit qu’il faut se lancer, il y aura des ratés, mais ce n’est pas grave, on avisera après.

D.LB : C’est super parce qu’il n’y a pas de langue de bois. On se dit les choses telles qu’elles sont. C’est ce qui fait notre force, même s’il peut y avoir des frictions parfois à la maison, des désaccords. Par exemple, avec mon père, quand on a un désaccord, on se fait une petite réunion, on en discute, on fait un tableau, des dessins, des listes et on trouve un juste milieu. Il vient de la grande distribution, donc il a une autre façon de voir les choses : plus traditionnelle et issue de l’expérience. Moi, je représente la modernité et je suis davantage dans la demi mesure, plus posée. Après, bien évidemment, il y a des inconvénients, à 21-22 h vous nous trouvez au repas de famille encore en train de parler des boutiques. Je sais que pour certaines personnes, c’est inenvisageable. Aujourd’hui, on parle beaucoup de la limite entre la vie privée et la vie perso, mais nous elle est quasi inexistante.

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