Comment Litha Espresso se prépare à une levée de fonds

Fondateur pour la levée de fond pour Litha Expresso

Pour s’imposer comme un acteur incontournable de la pause-café en entreprise et recruter 60 franchisés supplémentaires, le réseau Litha Espresso entreprend de réaliser une levée de fonds de 2,5 millions en 2024. 


 « Et si j’ouvrais mon capital à un investisseur ? ». Cette question de Léo Delhon, fondateur de Litha Espresso, arrive à un moment clé du développement du réseau. Depuis sa création en mars 2020, cette franchise, qui veut s’imposer comme un acteur incontournable de la pause-café en entreprise, connaît une croissance exponentielle de son activité, avec une croissance à trois chiffres chaque année. En 2023, le fondateur vise 7 millions d’euros de chiffre d’affaires pour le réseau. 

Cette start-up, engagée pour la Qualité de Vie au Travail, entend bousculer les codes de la pause en milieu professionnel. Pour cela, elle propose une solution café clé en main, basée sur la qualité, la proximité et l’éco-innovation. Le réseau a investi plus de 200 000 euros dans la recherche et développement depuis ses débuts. « Nous avons étudié le cycle de vie d’une tasse de café, identifié tous les impacts de la production, du transport, de la torréfaction, de la fin de vie des déchets. Nous avons sélectionné les plus conséquents et cherchons à les réduire via de l’éco innovation, en employant par exemple une énergie beaucoup plus verte, qui ne repose ni sur l’électricité, ni sur le gaz », explique Léo Delhon, le fondateur du réseau qui dispose d’une quarantaine de franchisés sur le territoire national. 

 Mailler tout le territoire en recrutant 60 franchisés

Pour soutenir son développement et se donner les moyens de ses ambitions, la société recherche des investisseurs pour une levée de fonds. Litha Espresso a pour ambition de lever 2,5 millions d’euros auprès de fonds de capital développement, de business angels d’ici la fin du premier trimestre 2024 et de recruter 60 franchisés supplémentaires d’ici 2025. « Nous avons affiné notre offre commerciale et nous allons lancer une offre unique en 2024. Elle va nous permettre de réduire le cycle de vente et de multiplier par deux notre taux de transformation. Il nous faut des fonds pour la développer et la proposer au plus grand nombre, rapporte le franchiseur. Nous cherchons depuis un an des acteurs avec qui nous parlons le même langage, avec qui nous partageons la même passion de l’entrepreneuriat, qui peuvent nous apporter des conseils et des contacts ».

Avant de se lancer dans cette course de fond, Léo Delhon a structuré en 2023 la tête de réseau et recruté des profils clés, essentiellement des directeurs techniques, des animateurs réseaux et des responsables développement, marketing, afin « d’amener du business aux franchisés via le digital, de les accompagner et de les former sur le terrain ». Litha Espresso est ainsi passé de 6 à 16 personnes. « Lever des fonds est un processus long et difficile impliquant plusieurs étapes et une amélioration continue de nos processus », concède l’entrepreneur de 38 ans. 

Bâtir un audit pour rassurer les investisseurs

Préalable indispensable : le franchiseur doit établir un prévisionnel, ses besoins, ses objectifs, et préparer un deck de présentation avant de cibler les fonds. « Une fois qu’on a avancé dans la démarche et rencontré des fonds, il nous faut réaliser, avec un cabinet indépendant, un audit de l’entreprise ». Ceci afin d’être en mesure de bâtir une présentation claire et détaillée de son métier, sa position concurrentielle, ses objectifs de développement, ses prévisions à cinq ans. 

Ce diagnostic vise aussi à déterminer la valeur de l’entreprise ainsi que le montant du capital à ouvrir. « Les investisseurs regardent aussi la personnalité du chef d’entreprise, son expérience, sa capacité à encaisser la croissance, la qualité de l’organisation du réseau, les équipes qui le composent et l’engagement de la société en matière de RSE, concède le franchiseur. Dans notre réseau, la répartition des valeurs est équitable. Nous sommes les fournisseurs exclusifs des franchisés. On se rémunère sur les petites marges qu’on leur vend. La performance des franchisés c’est notre performance », détaille Léo Delhon, qui affirme avoir un business model rentable. 

Le business plan dressé en fin d’audit est souvent l’occasion de mener une réflexion globale sur la stratégie définie et les nécessaires améliorations qui doivent être menées pour mieux se donner les moyens de se développer. «Il faut s’adapter en permanence. Le contrat de franchise, la formation qu’on propose à nos franchisés via notre académie interne rentre dans une démarche d’amélioration continue », relate le franchiseur, qui a déjà rencontré une dizaine d’investisseurs l’année passée. Une préparation qui nécessite un investissement personnel important de la part du dirigeant.

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