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Qu’est-ce que le passif de garantie ? 

Les transactions de cession d’entreprise comportent souvent des enjeux financiers considérables. Que vous soyez vendeur ou acquéreur, la garantie de passif joue un rôle clé dans ces opérations. Cette clause contractuelle, moins connue du grand public, mérite pourtant toute l’attention des parties impliquées.

Comprendre les tenants et les aboutissants de cette clause est donc primordial pour quiconque s’engage dans une opération de cession ou d’acquisition d’entreprise. Explorez en détail les mécanismes de cette garantie, ses implications pour chacune des parties, et les points de vigilance à observer lors de sa négociation.  

La garantie de passif joue un rôle clé dans les transactions de cession d’entreprise. Cette clause contractuelle, intégrée au contrat de cession de titres, intervient lors du rachat d’une part significative des actions ou parts sociales d’une société.

Son principe est simple mais important : le vendeur (ou cédant) s’engage à prendre en charge les dettes qui surgiraient après la cession, mais dont l’origine remonte à une période antérieure à la vente. Concrètement, l’acheteur reçoit une indemnisation pour compenser l’augmentation imprévue des dettes, non identifiées au moment de l’acquisition. Il faut noter que cette garantie ne couvre pas les dettes contractées après la transaction.

L’intérêt de cette clause est considérable. Elle protège le repreneur contre la prise en charge de dettes non déclarées lors de la cession. Le vendeur a l’obligation de transparence quant à l’état des dettes liées aux parts qu’il cède. Sans cette protection, un acheteur confronté à des dettes imprévues pourrait se tourner vers la justice pour obtenir réparation, engendrant des frais supplémentaires pour les deux parties.

Pour éviter ces situations délicates, il est judicieux d’inclure des clauses de garantie détaillées dans le contrat de vente. Elles offrent une protection accrue à l’acheteur face à ces risques financiers potentiels.

Dans certains cas, la clause peut s’étendre à l’actif de l’entreprise. On parle alors de clause de garantie d’actif et de passif (GAP). Cette version élargie engage le vendeur à indemniser l’acheteur non seulement en cas d’augmentation du passif, mais aussi en cas de diminution de l’actif.

La rédaction minutieuse des clauses de garantie de passif est primordiale pour prévenir les redressements fiscaux et les litiges potentiels. Plusieurs éléments clés doivent être soigneusement définis dans ces clauses.

Tout d’abord, la date de début d’application de la garantie sert de point de référence pour déterminer si l’origine des dettes est antérieure ou postérieure à la cession. La durée de la garantie doit également être spécifiée, généralement limitée à cinq ans maximum.

Le champ d’application de la garantie est un autre aspect important. Il doit englober de manière précise tous les événements couverts par la garantie. Cette définition claire aide à éviter les ambiguïtés futures.

Le calcul de l’indemnisation constitue un élément central de la clause. Il définit la part des dettes inconnues, découvertes après la vente, que le cédant devra prendre en charge pour indemniser l’acheteur. La clause de garantie, intégrée au contrat de vente, précise la proportion exacte de ces dettes que le vendeur devra couvrir.

La limite du montant de l’indemnité est également à stipuler. Elle fixe les seuils minimal et maximal que le cédant s’engage à verser au titre de la garantie de passif.

Enfin, les conditions de mise en œuvre de la garantie doivent être détaillées. Elles peuvent inclure les éléments justifiant l’augmentation du passif ou les modalités spécifiques de la demande d’indemnisation.

La garantie de passif joue un rôle déterminant dans le processus de vente d’une entreprise. Son intégration dans l’acte de cession ou son annexion à celui-ci est indispensable pour assurer sa validité. Il est important de noter qu’une garantie ajoutée après la finalisation de la vente ne peut pas s’appliquer rétroactivement à la transaction déjà conclue.

En cas de désaccord entre les parties sur l’application ou l’interprétation de cette garantie, plusieurs recours sont possibles. Les protagonistes peuvent faire appel à un juge ou opter pour une commission d’arbitrage, selon les modalités prévues dans le contrat ou la loi applicable.

Une fois que toutes les voies de recours ont été explorées et que la décision finale a été rendue, le vendeur est tenu de verser l’indemnité stipulée dans la garantie au nouvel acquéreur. Cette obligation est ferme et ne laisse pas de place à l’échappatoire.

La garantie de passif joue un rôle significatif dans les implications fiscales d’une cession d’entreprise, tant pour le vendeur que pour l’acheteur. Cette transaction génère généralement une plus-value imposable pour le cédant, et l’administration fiscale peut examiner attentivement les clauses de cette garantie lors d’un contrôle.

Pour un vendeur particulier, l’article 150 0-D 14 du Code général des impôts prévoit un mécanisme d’ajustement fiscal intéressant. En effet, si des dettes non identifiées avant la vente se manifestent par la suite, le prix de cession des actions ou parts sociales peut être diminué du montant versé à l’acheteur à ce titre. Le vendeur a alors la possibilité de solliciter une réduction de l’impôt initialement appliqué sur la plus-value. Cette demande doit être formulée avant le 31 décembre de la deuxième année suivant le versement de l’indemnité.

Dans le cas d’un vendeur entreprise, le traitement est plus simple : la somme versée au titre de la garantie vient directement en déduction du prix de vente de l’entreprise.

Du côté de l’acquéreur, les implications fiscales diffèrent selon son statut. Pour un particulier, l’indemnité perçue grâce à la garantie de passif n’est pas considérée comme un revenu imposable. Elle a pour effet de réduire le prix d’acquisition des actions, ce qui influencera le calcul de la plus-value lors d’une éventuelle revente ultérieure. En revanche, pour une entreprise acheteuse, cette indemnité entre dans la catégorie des bénéfices imposables.

Lors de la cession d’une entreprise, le vendeur peut proposer d’inclure des clauses de garantie d’actif et de passif (GAP) dans le contrat. Ces dispositions visent à protéger l’acheteur contre d’éventuelles variations imprévues de la valeur de l’entreprise après la transaction.

D’un côté, la garantie de passif couvre l’acquéreur en cas d’augmentation inattendue des dettes de l’entreprise. De l’autre, la garantie d’actif le préserve si la valeur des biens de la société venait à diminuer de manière significative.

Pour prévenir d’éventuels litiges coûteux, il est judicieux d’intégrer au contrat de vente des clauses détaillées couvrant à la fois les actifs et les passifs de l’entreprise. Ces dispositions permettent de clarifier les responsabilités de chacun et d’anticiper certaines situations problématiques.

Il convient de noter que ces garanties ne s’appliquent que dans des cas spécifiques. Le vendeur ne sera tenu d’indemniser l’acheteur que si l’origine de la variation (qu’il s’agisse d’une augmentation du passif ou d’une diminution de l’actif) est antérieure à la date de cession, même si ses effets ne se manifestent qu’après la vente.

Le recap

  1. La garantie de passif protège l'acquéreur en cas d'apparition de dettes non déclarées avant la vente d'une entreprise, obligeant le vendeur à les couvrir.

  2. Les clauses de garantie de passif doivent être soigneusement rédigées pour encadrer la durée, le champ d'application, et les conditions de mise en œuvre de l'indemnisation.

  3. La garantie d'actif et de passif (GAP) permet de couvrir à la fois les augmentations de passif et les diminutions d'actif survenues après une cession, avec des implications fiscales distinctes pour le vendeur et l'acheteur.

Photo de couverture : Plan de financement et profil de l’entrepreneur : le regard du banquier sur les dossiers de franchise