Le compte de résultat réunit l’ensemble des charges et des produits d’une entreprise sur une année, et permet ainsi de mesurer la rentabilité de l’activité. Comment se présente-t-il ? Voici les points essentiels à maîtriser pour évaluer la rentabilité d’une activité.
Les différents produits et charges contenus dans le compte de résultat sont répartis en trois grandes catégories : l’exploitation, le financier et l’exceptionnel.
Le résultat d’exploitation mesure la performance de l’activité courante de l’entreprise. Il est obtenu par la différence entre les produits d’exploitation (ventes de marchandises, prestations de services, autres produits) et les charges d’exploitation (consommation de matières premières, charges de personnel, impôts, taxes et autres charges externes). Un résultat d’exploitation positif est le reflet d’un modèle économique rentable.
Le résultat financier est obtenu par la différence entre les produits financiers (tirés des excédents de trésorerie) et les charges financières (coût de la dette bancaire principalement). Une entreprise commerciale franchisée (par opposition avec une holding) n’ayant pas vocation à générer des produits financiers, son résultat financier est souvent négatif.
Le résultat exceptionnel contient des éléments non récurrents, comme des subventions ou des amendes.
La somme de ces trois résultats, déduction faite de l’éventuel impôt sur les bénéfices, constitue le résultat net.
Quels sont les indicateurs à suivre en priorité ?
D’abord, le chiffre d’affaires. Il correspond à la somme – hors taxes – des ventes de biens ou de services d’une entreprise, y compris les produits des activités annexes. Il permet de mesurer la dimension d’une entreprise.
Ensuite, la marge, il s’agit de la valeur dégagée par l’activité, après paiement des coûts d’achat ou de production. Le taux de marge est impacté par la proportion de vente d’articles à forte marge par rapport aux articles à faible marge (mix produits) ; par les achats de marchandises non revendues et ne se retrouvant pas dans le stock (démarque) et par l’inflation et la variation des prix…
On peut exprimer en pourcentage du chiffre d’affaires mais l’indicateur ultime est la valeur absolue. Mieux vaut en effet réaliser 100 000 euros de chiffre d’affaires avec 70 % de marge (soit 70 000 € de marge) que 120 000 € de chiffre d’affaires avec 50 % de marge (soit 60 000 € de marge).
A quel point la redevance du franchiseur influence-t-elle le compte de résultat d’un franchisé ?
En contrepartie de l’assistance apportée par le réseau, le franchisé lui verse une rémunération sous forme, soit de royalties calculées sur le chiffre d’affaires, soit de redevances fixes. Le pourcentage varie selon les enseignes et les activités de 1 % à 12 %. Souvent, l’entrepreneur doit également s’acquitter d’un droit d’entrée, en contrepartie de la concession de la marque, du transfert du savoir-faire, de la formation initiale, de l’assistance à l’installation et de l’assistance à l’ouverture.
Comment déterminer son seuil de rentabilité ?
Il correspond au niveau de chiffre d’affaires au-delà duquel l’entreprise commence à réaliser un bénéfice. Il s’agit donc du niveau d’activité qui permet, grâce à la marge réalisée, d’avoir les moyens de payer toutes les autres charges fixes de l’exercice. Pour le déterminer, il faut d’abord différencier les charges fixes et les charges variables pour ensuite calculer la marge sur coûts variables en pourcentage du chiffre d’affaires. Ce premier calcul permet d’obtenir le taux de marge sur coûts variables dont découle le seuil de rentabilité, qui s’obtient en faisant le rapport entre les charges fixes et le taux de marge sur coûts variables.