Dans ce nouvel épisode du podcast En toute franchise, L’Express Franchise & Commerce Associé a reçu Jean-Pierre NADIR, fondateur de FairMoove et juré de la dernière saison de l’émission Qui Veut Être Mon Associé. Lors de la saison 4 de l’émission, il a retenu et soutenu le projet de Benjamin MENDELSON, fondateur du concept Palomano. Tous deux répondent au micro de L’Express Franchise & Commerce Associé et reviennent sur l’aventure entrepreneuriale qu’ils ont entamé ensemble.
Quel est le concept de Palomano ?
Benjamin MENDELSON : Palomano est un concept familial que nous avons créé en 2020 avec mon frère et ma soeur. Ils sont issus du secteur de l’hôtellerie et pendant la période du covid, ils sont vienus me voir avec l’idée de monter des parcs de jeux pour enfants. On s’est dit qu’il était possible de créer quelque chose de très qualitatif et nous avons réalisé une première levée de fonds à la fin du covid afin de financer ce projet. C’est comme cela que nous avons pu créer nos parcs à thèmes pour enfants.
Quel apport faut-il pour ouvrir un Palomano ?
Benjamin MENDELSON : Initialement on partait sur 750 000 € global de financement, donc 200 000€ d’apport, cependant on savait qu’on allait avoir énormément de demandes et que tout le monde ne possède pas ce montant-là. Aujourd’hui sur le modèle présent, on est sur un investissement global de 550 000€ avec le prêt bancaire, donc 150 000 € d’apport, ce qui est plus raisonnable. Sur le modèle de la franchise en général, il y a un gros investissement à réaliser mais il est possible dès la troisième année de commencer à récupérer de l’argent. De notre côté, c’est à partir de deux ans d’activité.
Jean-Pierre, vous avez investi dans le projet Palomano. Raconte-nous le moment où vous validé le pitch d’un entrepreneur ? Est ce que le projet est généralement conforme à l’idée que vous vous en faites ou bien il arrive qu’il y ait un écart avec ce qui a été raconté ?
Jean-Pierre NADIR : Pour contextualiser, nous n’avons aucune information sur les entrepreneurs avant de rentrer sur le plateau. Beaucoup de personne pensent que l’on a des chiffres, le temps de travailler sur le sujet et que l’on connait le marché, au contraire on ne sait rien ! Lorsque nous arrivons sur le plateau, on découvre le décor et ensuite les pitcheurs arrivent avec trois minutes, pour pitcher leur projet. On a ensuite une heure de questions / réponses et non 15 minutes, il y a beaucoup d’interactions entre nous et les candidats, et on arrive par différentes manières à approcher de la réalité de l’entreprise. On n’a pas besoin de plusieurs heures pour comprendre que quelqu’un maîtrise bien son sujet, et qu’il a envie d’aller jusqu’au bout, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Il y a des personnes brillantes mais qui n’auront pas l’énergie pour délivrer le projet en question. Il faut donc prendre ces éléments en considération et faire une proposition.
Qu’est ce que vous diriez aux jeunes qui souhaitent entreprendre mais qui n’ont pas l’idée du siècle ?
Jean-Pierre Nadir : La franchise est un très bon moyen de rentrer dans l’entrepreneuriat sans prendre tous les risques qui y sont associés. Si l’on a l’idée du siècle, on ne possède pas toutes les ressources nécessaires et les moyens pour la réaliser. Lorsque l’on est franchisé, on est également entrepreneur, c’est notre entreprise, notre compte de résultat, notre argent. C’est un milieu très encadré, ce qui limite le processus de développement. Il ne faut pas obligatoirement avoir l’idée du siècle pour être entrepreneur. Pour entreprendre, il y a deux facteurs essentiels : le temps que l’on donne au projet et le rythme mis pour sa concrétisation. Je trouve que c’est un très bon modèle pour se lancer.