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Comment va évoluer le marché de l’immobilier en 2024 ?

Le marché immobilier est soumis à des dynamiques complexes influencées par un ensemble de facteurs économiques, sociaux et environnementaux. En effet, on assiste à un recul du marché en 2024 avec des transactions immobilières qui sont passées de plus d’un million à moins de 900 000 entre 2022 et 2023. En deux ans, le pouvoir d’achat des futurs acquéreurs a été réduit de 20 % en raison de la hausse du taux d’intérêt, malgré un repli du prix de l’immobilier dans certaines régions. Celui-ci avait atteint 4 %. Une baisse du taux directeur vient d’être annoncée par la BCE (Banque centrale européenne). Sera-t-elle suffisante pour redynamiser le secteur ? Quelle évolution pour le marché immobilier pour fin 2024 ?

Est-ce rentable de vendre son bien immobilier vu le contexte de repli et l’évolution du marché  immobilier ? Chaque propriétaire pourra évaluer le cas en fonction de sa situation. Cependant, en raison du taux d’intérêt élevé qui occasionne une baisse du pouvoir d’achat, il peut être recommandé d’attendre de meilleures conditions. Il faut donc s’assurer de pouvoir patienter jusqu’à la fin du cycle baissier qui entraînera probablement une diminution des prix de l’immobilier. Les professionnels tablent sur une baisse de 4 % en moyenne, avec des pics dans les grandes villes telles que Lyon ou Bordeaux. Pour d’autres, remettre le projet de vente à plus tard n’est pas une option et il serait préférable de vendre maintenant en optimisant la valeur vénale du bien immobilier. Malgré tout, la demande demeure importante et les acquéreurs solvables profiteront d’un manque de concurrence.

Le marché immobilier français est bien loin des années records de 2021 et 2022 pendant lesquelles plus d’un million de transactions de logements anciens ont été enregistrées. 2023 a marqué un important recul de 22 %, soit 875 000 transactions uniquement. Il s’agit du repli le plus fort depuis 50 ans. Entre juin 2023 et juin 2024, 822 000 ventes et achats ont été réalisés, et ce, malgré une baisse des taux dans plusieurs régions. C’est à Paris que le recul est le plus marqué avec -7,7 % sur un an. Cependant, selon FNAIM, le prix de l’immobilier se stabilise dans certaines villes comme Lyon, Lille ou Toulouse où le délai de vente ne dépasse pas 75 jours. À Reims et Perpignan, les prix de l’immobilier sont même repartis à la hausse. Quels sont les facteurs qui favorisent cette stabilisation ? Les taux d’intérêts y sont pour beaucoup. Depuis le début de l’année 2024, ces derniers ont accusé un recul qui permet aux primo-accédants d’être à nouveau solvables. D’avril à juin 2024, le nombre de prêts immobiliers souscrits a augmenté de 5,2 %, par rapport à la même période de 2023. De nouvelles baisses sont attendues pour atteindre un total de 75 points de base dans les prochains mois. Selon l’Observatoire du Crédit CSA, le taux d’intérêt pourrait atteindre 3,25 % en décembre 2024, contre 3,6 % en septembre.

Malgré le recul des taux d’intérêt récemment observés, le prix de l’immobilier devrait continuer de baisser. La baisse pourrait être comprise entre 3,5 et 3,25 %. Selon les données de Meilleurs Agents, la baisse anticipée pour 2024 serait de 6 % pour la région parisienne et de 4 % dans l’ensemble du territoire. La Fédération Nationale de l’Immobilier a d’ailleurs déjà revu ses prévisions du volume de transactions pour l’année. Celui-ci est passé de 800 000 à 765 000. Sans une diminution significative du taux d’intérêt, le marché de l’immobilier ne devrait pas repartir à la hausse cette année. Déjà en 2023, le prix du m2 à Paris était inférieur à 10 000 euros, mais la surface achetée était à la baisse avec une moyenne de 45,5 m2 contre 53,1 m2 en 2020. Cela témoigne de la tendance de baisse du pouvoir d’achat et de l’inflation. Le constat n’est pas le même partout. À Lyon, les prix de l’immobilier ont chuté de 4,9 %, ce qui a permis de booster le marché. L’activité y a progressé de 3,4 %.

La baisse des prix de l’immobilier pourrait permettre de redynamiser le secteur pour être en phase avec le recul de la capacité d’emprunt des acquéreurs. Cependant, le marché de l’immobilier est beaucoup plus complexe et est régi par des facteurs macroéconomiques. La région, le type de bien et la clientèle cible sont des facteurs qui influencent considérablement le marché. Selon Meilleurs Taux, les conditions d’octroi d’un crédit immobilier pourraient être assouplies en raison du retard des banques sur leurs objectifs. Les offres de réseaux importants sont d’ailleurs compétitives et bien plus favorables qu’en 2023 ce qui pourrait amorcer la reprise du marché immobilier. L’objectif sera donc d’attirer de nouveaux accédants. Parmi les mesures déjà en place, il y a l’allongement de la durée d’emprunt qui atteint désormais 27 ans (accessible sous condition). Il est conseillé de suivre l’évolution du secteur avant de se rendre en agence immobilière puisqu’une stabilisation est tout à fait possible en 2025. 

Le recap

  1. Le marché immobilier connaît une baisse de 20 % du pouvoir d’achat en raison de la hausse des taux d’intérêt, malgré une légère diminution des prix dans certaines régions

  2. Le volume des transactions immobilières a chuté de plus de 20 % en 2023, marquant le recul le plus important du secteur en France depuis 50 ans

  3. Bien que les taux d’intérêt baissent en 2024, le marché immobilier continue de se contracter, avec des prévisions de baisse des prix allant jusqu’à 6 % en région parisienne

Les enseignes du marché de l'immobilier face à la crise.