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Franchise et commerce associé : comprendre les différences une bonne fois pour toute !

Un panneau indiquant le mot franchise.

La franchise n’est pas la seule forme de commerce en réseaux. Depuis plusieurs années, elle se partage la vedette avec le commerce associé et coopératif. Voici les principales différences des deux modèles.


Guy Hoquet et Orpi ! A priori, rien ne différencie vraiment ces deux réseaux immobiliers connus de tous. Et pourtant, juridiquement et opérationnellement, ils sont aux antipodes. Le premier se développe sur le modèle de la franchise, le second sur celui du commerce associé.  « Pour les néophytes, l’amalgame entre franchise et commerce associé est fréquent. Les deux modèles ont en commun d’appartenir au commerce organisé, ce qui crée de la confusion, mais leur philosophie est différente » indique Rose-Marie Moins, directrice du développement et de l’animation de la Fédération Française de la Franchise.

Pesant plus lourd que la franchise avec un chiffre d’affaires de 176 milliards d’euros en 2022 (contre 88,49 milliards d’euros pour la franchise), le commerce associé regroupe des mastodontes comme Super U, Bricorama, Orpi, Biocoop, Atol, Krys, Lissac, Optic 2000, Intersport, Selectour… On trouve peu de petits réseaux avec seulement une poignée de magasins mais des poids lourds présents sur tout le territoire. Résultat, alors que la franchise totalise 92 132 points de vente, le commerce associé en compte environ 52 000. « Nous sommes moins nombreux que les réseaux franchisés en nombre d’enseignes mais la force de frappe de chaque groupement est très forte » indique Olivier Urrutia, délégué général de la Fédération du commerce associé (FCA) qui regroupe 170 réseaux coopératifs.

Dans le commerce associé, les adhérents sont actionnaires du réseau. Ils sont indépendants juridiquement et financièrement : chacun exploite son activité dans le cadre de règles communes, tout en bénéficiant de services et de moyens mutualisés.  « C’est la principale différence avec la franchise : les adhérents ne sont pas seulement propriétaires de leur point de vente, ils décident également de la politique et de la gouvernance du réseau sur la base d’un homme égal une voix. Ils sont égalitaires entre eux et l’intégralité des bénéfices de la coopérative leur est redistribuée » mentionne Olivier Urrutia. Cette organisation horizontale diffère du modèle de la franchise, plus vertical. « Le franchisé est un chef d’entreprise indépendant, il peut faire remonter ses idées à la tête de réseau, s’impliquer dans la vie de l’enseigne, participer aux instances de dialogue mais il n’a pas de pouvoir de décisions. Le franchiseur reste le propriétaire de la marque et du concept » précise Rose-Marie Moins.

Rejoindre un réseau franchisé sous-entend le versement d’un droit d’entrée, de royalties sur le chiffre d’affaires et de redevances (publicité, formations…). Dans le commerce associé, pas de droits d’entrée mais l’achat de parts sociales (pour une valeur moyenne comprise entre 800 à 4 000 euros). Chaque groupement indique les parts sociales délivrables aux futurs coopérateurs. « Il arbitre et choisit in fine qui seront les futurs coopérateurs, car il y a une forte relation intuitu personæ », précise Olivier Urrutia. Pas de contrat non plus, contrairement à la franchise qui impose une relation contractuelle comprise entre 5 et 7 ans : les commerçants associés sont libres de quitter leur réseau à tout moment en revendant leurs parts.

Qu’ils soient commerçants associés ou franchisés, les entrepreneurs profitent d’une assistance et de services dans les deux modèles. Formation, animation, visites de responsables régionaux, centrale d’achats, etc, font partie des outils d’accompagnement récurrents et communs aux deux formes de commerce. « L’assistance est à mon sens plus pointue en franchise, elle est le fruit du travail du franchiseur qui a mis en place un savoir-faire et un certain nombre de process rodés et éprouvés » complète Rose-Marie Moins. Dans le commerce associé, rien n’est imposé par le « haut » et les décisions sont collectives. «Il est attendu du coopérateur qu’il s’investisse au-delà de son point de vente, notamment dans l’amélioration permanente du concept dont il devient le co-propriétaire au même titre que de la marque et de l’enseigne. Il est associé et a le devoir de s’impliquer. Il n’est pas juste récipiendaire d’un concept clé en main » détaille Olivier Urrutia. Conséquence : cet investissement personnel plus ou moins chronophage (et souvent bénévole) selon les coopératives ne convient pas nécessairement à un novice du secteur qui, au départ, a besoin d’être formé et bien encadré pour se lancer.


(vérifié par notre rédaction)

Voici un résumé en cinq points clés sur les distinctions fondamentales entre la franchise et le commerce associé.

Modèles économiques distincts : Le commerce associé surpasse la franchise en termes de chiffre d’affaires, avec 176 milliards d’euros contre 88,49 milliards pour la franchise en 2022. Bien que le commerce associé compte moins d’enseignes que la franchise, il regroupe de grands noms du secteur et possède une force de frappe significative grâce à sa structure de coopérative.

Structure et gouvernance : La principale différence réside dans la structure de propriété et de décision. Dans le commerce associé, les membres sont actionnaires et participent activement à la gouvernance et à la répartition des bénéfices, favorisant une organisation horizontale. En franchise, le franchisé est indépendant mais ne dispose pas d’un droit de décision sur la politique globale, illustrant une structure plus verticale.

Investissement initial : Contrairement aux franchises, qui exigent le paiement de droits d’entrée et de royalties, le commerce associé implique l’acquisition de parts sociales, sans frais d’entrée, offrant une modalité d’investissement différente pour les entrepreneurs.

Liberté d’engagement : Les commerçants associés jouissent d’une plus grande flexibilité, pouvant quitter le réseau à tout moment en revendant leurs parts, contrairement aux franchisés, liés par un contrat de 5 à 7 ans.

Accompagnement et implication : Tandis que les franchisés bénéficient d’un accompagnement ciblé et d’un concept clé en main, les coopérateurs du commerce associé sont encouragés à s’impliquer activement dans l’évolution du réseau, exigeant un engagement personnel plus intense, qui peut ne pas convenir à tous les profils d’entrepreneurs.

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